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vers 1847 --- Courbet peint le portrait de Baudelaire (CatBN57 106). [details]
IV 47 --- Le jury du Salon refuse le portrait de Baudelaire peint par Courbet (CatBN57 106). On expose, au Salon, le buste en marbre de Mme Sabatier, sculpture de Clésinger (DICO 140), ainsi que, du même sculpteur, la Femme piquée par un serpent (DICO 136). Baudelaire reçoit une commande de deux articles importants, l'un sur une histoire de la caricature, l'autre sur une histoire de la sculpture, le tout représentant ensemble une somme de 600 francs (CPl I 142). [details]
1848 --- Dès cette année, Champfleury dit passer "12 à 15 heures par jour" en compagnie de Baudelaire (Champfleury-Crépet ). Catherine Crowe publie The Night Side of Nature (Clapton 287). Rédaction présumée par Baudelaire de De Quelques Préjugés contemporains (OP II 151). Poulet-Malassis publie un pamphlet: La République à Vincennes (CG II 284n). Aglaüs Bouvenne fait une eau-forte d'après un dessin auto-portrait de Baudelaire (CatBN57 106). Courbet peint son tableau: Baudelaire à la pipe (CML II pl. 61). [details]
`22 II 48 --- Charles Toubin, Courbet, le musicien Promayet et Baudelaire se promènent du début de l'après-midi, vers 3h, jusqu'au soir. A la place de la Concorde, ils assistent à la mort d'un émeutier tué par un garde municipal. Courbet et Baudelaire vont aux bureaux de la Presse pour protester contre cet acte de barbarie (Bandy et Mouquet 9). [details]
23 II 48 --- Toubin, Baudelaire, Promayet et Champfleury traversent la Seine à 1h de l'après-midi et vont au Café de la Rotonde, près de l'Ecole de Médecine, où ils rencontrent d'Abrantès. Ce dernier leur révèle qu'on se bat dans le quartier Saint-Denis; ils s'y dirigent sans attendre. De la place du Châtelet ils entendent la fusillade et arrivent au boulevard du Temple pour apprendre la démission de Guizot et la fin des hostilités. Baudelaire parle de tout cela avec Toubin, avec qui il dîne à 9h du soir. Baudelaire et Toubin reviennent ensuite au Café de la Rotonde, où ils retrouvent Courbet. Le tocsin sonne. Ils courent immédiatement à la place Saint-Sulpice, où les accueillent les coups de feu des gardes municipaux. Ils battent en retraite vers le Pont-Neuf, qu'occupe un bataillon de ligne. Toubin rentre chez lui à trois heures du matin (Bandy et Mouquet 10). A l'Ecole polytechnique, c'est le jour de sortie. Aupick convoque les élèves pour les conseiller de ne pas quitter la sécurité de l'institution. La plupart d'entre eux ont décidé de ne pas suivre son avis mais néanmoins sont rentrés sains et saufs (P-Z 254). [details]
27 II 48 --- Premier numéro du Salut public, auquel collabore Baudelaire. Ce journal fut fondé avec 80 francs appartenant à Toubin et à son frère. Le premier numéro a été rédigé au café Turlot, qui faisait le coin de la rue de l'Ecole-de-Médecine et de la rue Hautefeuille. Ce périodique doit son nom à Baudelaire, qui le baptise ainsi (OP I 530). Champfleury, Courbet et Rodolphe Bresdin y collaborent (BDC 103). [details]
12 V 49 --- Du 30, rue Hautefeuille (peut-être de chez Courbet), Baudelaire écrit au duc de Luynes. Celui-ci est Président de la Commission chargée du choix des oeuvres d'art pour la Grande Loterie organisée pour secourir les artistes souffrant des conséquences de la Révolution de 1848. Baudelaire demande une place pour les oeuvres de Courbet, dont plusieurs ont été montrées au Salon de cette année. Courbet établit une liste de onze de ses tableaux susceptibles d'être choisis. Baudelaire signe du nom du peintre et imite son écriture {1,2}. [details]
21 IX 50 --- Dans le Mouvement des arts. L'Ordre, Champfleury, à propos d'Un Enterrement à Ornans de Courbet, cite une remarque de Baudelaire sur l'habit noir (T ). [details]
13 II 53 --- Paris fait la critique du Feuilleton d'Aristophane, de la plume du comte de Villedeuil [Ch. Yriarte]. Tout en se moquant gentiment des idées poétiques de Banville, le critique admire la voix de Marie Daubrun qui chante Mon Armand me chagrine... de façon indescriptible. Il en donne toutes les paroles de la chanson, disant que c'est là à peu près la seule chose amusante qu'il y ait dans la pièce. Et il ne peut pas partager le dépit ressenti par Banville devant l'école réaliste, refusant d'abandonner Courbet (T ) [details]
XI-XII 54 --- Courbet annonce à Bruyas qu'il a fait le dessin pour L'Atelier du peintre et l'a transposé sur le canevas (Nicolson ). [details]
env 20 XII 54 --- Barbey d'Aurevilly envoie à Baudelaire un exemplaire de Du Dandysme et de G. Brummell. Il promet de lui donner le reste de ses ouvrages dès qu'il les aura rassemblés. Barbey fait pour Baudelaire la description de son oeuvre publiée et non-publiée, l'appelant un ami de deux jours qui en valent dix. Baudelaire annotera cette lettre, révélant qu'il doit voir de manière urgente Dutacq, Ducamp [sic], Hostein. Il faudra qu'il fasse des visites à Albert, à Lafont et qu'il se mette en contact avec les personnes suivantes: Poulet-Malassis, Courbet, Delange [?], Buloz et De Gonet (LAB 33). [details]
I 55 --- Courbet commence à peindre L'Atelier du peintre. Il annonce qu'on y verra derrière Baudelaire "une négresse qui se regarde dans une glace avec beaucoup de coquetterie". Courbet recouvrira cette figure de femme (CatBN57 107). [details]
III 55 --- Courbet annonce à Bruyas qu'il a presque terminé L'Atelier du peintre (Nicolson 16). [details]
6 IV 55 --- Richard Redgrave voit, dans une salle d'exposition, L'Atelier du peintre de Courbet. Il en fait une critique impitoyable (Nicolson 81-82). [details]
15 IV 55 --- Edouard Houssaye décrit dans l'Artiste le tableau de Courbet, L'Atelier du peintre, où Baudelaire paraît à côté d'une femme de couleur (DICO 32). [details]
env 15 IV 55 --- Baudelaire demande à Courbet de supprimer l'image de la femme de couleur à côté de la sienne dans le tableau: L'Atelier du peintre (DICO 32). [details]
env 1 VI 55 --- Louis Ménard fait une parodie des vers de Baudelaire, la montrant au poète ainsi qu'à Victor Cousin. Il envisage d'envoyer cette parodie, sous le pseudonyme de Courbet, au directeur de la Revue des deux mondes pour y être publiée (OCPl I 1226). [details]
2 IX 55 --- Dans l'Artiste, Champfleury publie "Sur M. Courbet. Lettre à Mme Sand". Il y défend l'école dite "réaliste" et essaye d'empêcher l'insuccès d'une exposition des tableaux de Courbet, qui avaient été refusés par le jury de l'Exposition Universelle de Paris. On trouve, parmi les toiles exposés par Courbet, L'Atelier du peintre, où figure Baudelaire avec (provisoirement) Jeanne Duval faisant figure de son inspiratrice. C'est contre les implications de ce tableau que Baudelaire écrira Puisque Réalisme il y a (CPl I 1109). [details]
fin 55? --- Baudelaire se présente chez Charles Barbara à la recherche de 5 francs. Il lui demande d'apporter cet argent quand il viendra à dîner et promet d'aller dans deux jours avec Barbara voir Michel Lévy. Puis, ayant attendu Asselineau jusqu'à près de 7h30, Baudelaire va chez cet ami, prend sa clef et se couche, exténué, dans son lit. Il fait envoyer chez Asselineau un paquet dont il prie son ami de mettre le contenu à un bon Mont-de-Piété; il espère en tirer 50 francs. Il fait cela pour payer sa propriétaire. Baudelaire est en train de lire du Furetière [sans doute le Roman bourgeois], édité en 1854 avec une notice d'Asselineau (CPl I 332, 333). Baudelaire a comme projet d'écrire une étude sur Courbet (OP I 579). [details]
1857-1858 --- Dans un carnet d'Asselineau, Baudelaire écrit des notes et dessine son ami. Asselineau établit la liste des noms des amis de Baudelaire: Jules Viard; Trapadoux; Imbert; G. Mathieu; Jules Chou[x]; Vivier; Servais (encadreur); Bry, éditeur; Houssiaux, id; Courbet; Ponroy; F. Desnoyer[s]; Castille; Alfred Delvau; Silvestre; Watripon; Bussandon [Aussandon?]; Dulamon; Cohen; Montégut; Schann; Traviés; Dondey-Dukpré; L'Abbé Constant; Asselineau enregistre également "les mots de Charles Baudelaire: "Technie; Giratoire; Calenture; Conduite; Objet; chùter [sic] (pour faire taire); Trinqueballer; rancoeur". Suivent des aphorismes de Baudelaire (Pichois S 1-11). [details]
1857-1858 --- Dans un carnet d'Asselineau, Baudelaire écrit des notes, et dessine son ami. Asselineau établit la liste des noms des amis de Baudelaire: Jules Viard; Trapadoux; Imbert; G. Mathieu; Jules Chou[x]; Vivier; Servais (encadreur); Bruy, éditeur; Houssiaux, id.; Courbet; Ponroy; F. Desnoyer[s]; Castille; Alfred Delvau; Silvestre; Watripon; Bussondon [Aussondon?]; Dulamon; Cohen; Montégut; Schann; Traviés; Dondey-Dupré; l'Abbé Constant; Asselineau fait également la liste des "mots" affectionnés par Baudelaire: "Technie; Giratoire; Calenture; Conduite; Objet; chùter [sic] (pour faire taire); Trinqueballer; rancoeur." Puis suivent des aphorismes qu'il attribue à Baudelaire (Pichois S 1-11). [details]
28 VI 57 --- Au Figaro Jean Rousseau remarque le portrait de Baudelaire par Courbet à l'Exposition (T ) [details]
28 VI 57 --- Jean Rousseau remarque, dans Figaro, le portrait de Baudelaire par Courbet exposé au Salon de 1857 (T ). Poulet-Malassis annonce, dans le Journal d'Alençon et du département de l'Orne que les Fleurs du mal ed. de 1857 sont en vente à Alençon. Elles sont déjà arrivées à Paris (P-Z 338). [details]
12 VIII 57 --- Alfred Delvau, dans Rabelais, établit la biographie de Courbet. Il nomme, parmi les habitués de la Brasserie Andler outre Courbet: Baudelaire; Français (paysagiste); Staal (illustrateur); Adrien Guignet; Anastasi; Baron (peintre); Traviès; Bodmer; Mouilleron; Promayet (musicien); Smithon (graveur anglais). L'origine de ces rencontres remonte à "il y a quelques années" (T ). [details]
23 VIII 57 --- Flaubert écrit à Baudelaire qu'il a reçu les articles sur le procès. Il a beaucoup aimé celui d'Asselineau, flatteur pour lui. Flaubert conseille, comme d'autres, l'usage de l'exemple de Béranger par Baudelaire comme moyen de défense (LAB 152). La Chronique publie l'arrêt du Tribunal correctionnel (T ). Un article paraît, dans l'Etoile belge, sur la condamnation des Fleurs du mal ed. de 1857 (Charlier 142). On publie à nouveau dans le Voleur l'article de Jean Rousseau déjà paru le 28 juin dans Figaro. Il y est fait mention du portrait de Baudelaire par Courbet (T ). [details]
II-III 59 --- Baudelaire fait la connaissance d'Eugène Boudin à Honfleur. Boudin et Courbet, en visite chez lui, rencontrent Baudelaire, qui les invite à dîner chez sa mère. Le tableau de Courbet, Bouquet d'asters, paraît être dédié à Baudelaire en souvenir de cette occasion (Léger ). Pendant son séjour à Honfleur, Baudelaire se rend à l'atelier de Boudin où il voit plusieurs centaines d'études au pastel "improvisées en face de la mer et du ciel" (OCPl II 665). [details]
VIII 59 --- Zacharie Astruc voit dans l'atelier de Courbet le portrait de Baudelaire (Astruc 389). [details]
30 IX 59 --- Poulet-Malassis fait savoir à Baudelaire qu'il lui enverra l'épreuve du Gautier cette semaine-là . Il prête toute son attention à l'impression de ce livre. Courbet veut bien céder à Poulet-Malassis le portrait de Baudelaire pour 500 francs; l'éditeur l'achètera si Courbet lui accorde crédit jusqu'au mois de novembre (LAB 302). [details]
29 X 59 --- L'Almanach parisien pour 1860 publie Danse macabre. Le volume est enregistré à cette date par la Bibliographie de la France (T ). Dans le Journal amusant, Alfred Delvau, à la fin d'un entrefilet consacré à Courbet, promet d'en écrire un sur Baudelaire (T ). [details]
Première quainzaine de X 60 --- La Revue anecdotique annonce que Poulet-Malassis et De Broise vient de louer une boutique au coin du passage Mirès et la rue de Richelieu. On parle de la décoration des locaux par des peintres réalistes: Courbet, Amand Gautier, d'autres (P-Z 409). [details]
7 I 61 --- Poulet-Malassis avise Bracquemond que les volumes suivants sont prêts à paraître et n'attendent que ses eaux-fortes pour le faire: les Fleurs du mal ed. de 1861; Champfleury, Balzac, Gérard de Nerval, Courbet, Wagner (Bouillon 278).Composition de Fin de la journée, seul poème inédit des Fleurs du mal ed. de 1861 {2}. [details]
16 I 61 --- Baudelaire, qui a remis à De Broise tout l'argent des billets, lui doit encore 230 francs. Il révèle à Poulet-Malassis que le frère de Jeanne Duval a insisté pour qu'il fasse une délégation sur sa fortune personnelle afin d'assurer les besoins de sa soeur. Baudelaire dit avoir dépensé 129 francs en frais d'escompte (CPl II 121). Baudelaire doit aller vendredi chez Bracquemond à Passy pour y faire graver son portrait, qui doit paraître, avec d'autres portraits (Balzac, Nerval, Wagner, Courbet) en frontispice du volume de Champfleury: Grandes Figures d'hier et d'aujourd'hui. Baudelaire demande si Bracquemond pourrait venir chez lui, tant il est harassé par ses affaires (CPl II 123). Baudelaire écrit à Jules Desaux pour l'avertir de sa lettre du 10 janvier à Camille Doucet. Il annonce à Desaux qu'il viendra le voir et lui recommande chaleureusement Constantin Guys, parlant de la note qu'il a remise à Doucet au sujet de l'artiste. Baudelaire promet à Desaux de lui donner de plus amples renseignements sur Guys, lors de leur rencontre (Duflo 601). [details]
2 II 61 --- Dans le Monde illustré, Monselet donne un article nécrologique sur Henry Murger. On y lit: "Hantant le quartier, qui était alors un Paris dans Paris, il s'y lia avec une bande de jeunes gens qui, depuis, se sont tous créé d'importants positions: - avec M. Auguste Vitu, aujourd'hui l'un des principaux rédacteurss du Constitutionnel; avec M. Champfleury, le romancier si discuté et si populaire; avec M. Fauchery, le correspondant voyageur du Moniteur; avec M. Théodore de Banville, d'Héricault, Charles Baudelaire, Barbara, Gustave Courbet, Bonvin, Armand Barthet et tant d'autres qui sont aujourd'hui la gloire et la dignité de leur profession..." (T ) [details]
1862 --- Poulet-Malassis publie une édition illustrée des oeuvres de Champfleury. Duranty fait une étude de cet auteur. Elle porte en épigraphe cette phrase attribuée à Baudelaire: "Je ne sais pas de sentiment plus embarrassant que l'admiration" (Maynial ). Poulet-Malassis publie Le Paradis des gens de lettres, d'Asselineau. Il contient une référence aux Fleurs du mal ed. de 1857, "ce coup de fouet", et déclare que Baudelaire "a été sacré à Hauteville-House" (T ). Jules Brisson et Félix Ribeyre citent Baudelaire parmi les collaborateurs du Pamphlet, dans leur ouvrage: Les Grands Journaux de France (T ). Dans la Critique française, C. Bernel mentionne Baudelaire dans un écrit sur Les Poètes français (T ). Manet travaille à sa peinture: Lola de Valence (DICO 48). Il fait également une eau-forte: Baudelaire au chapeau (T ). Barbey d'Aurevilly fait réimprimer son article sur Baudelaire paru dans les Articles justificatifs...; dans Les Oeuvres et les hommes. III. Les Poètes, chez Amyot (T ). Poulet-Malassis édite Les Améthystes de Banville, ouvrage dédié à Marie Daubrun (Dufay C 38). L'annonce d'une traduction par Baudelaire du Banquet de Trimalcion de Pétrone figure sur la couverture des volumes de la collection "Bibliothèque singulière" de Poulet-Malassis (OCPl II 879). Dans son Histoire dramatique, publiée par Pagnerre, Jules Janin rédige la critique des Fleurs du mal ed. de 1861 (BJ 172--173). Legros exécute une copie de L'Atelier du peintre, de Courbet {11}. [details]
15 I 63 --- Dans Critique française, Albéric Clergier perçoit chez Baudelaire et chez Courbet "l'ostentation de l'horrible" (T ). [details]
1864 --- Nouvelle édition des Cariatides de Banville, chez Tardieu (T ). Paulier publie la quatrième série des Oeuvres et les hommes, de Barbey d'Aurevilly (T ). Chez Dentu, Amédée Cantaloube publie son Eugène Delacroix, l'homme et l'artiste.... Pour lui, Baudelaire est l'admirateur de Delacroix le plus intéressant (T ). Castagnary, dans la Nouvelle Revue de Paris, fait allusion au tableau de Courbet où figure Baudelaire "notes à la main;" ce tableau a été commencé et abandonné (T ). Michel Lévy publie Typographes et gens de lettres de Joseph Décembre et Edouard Alonnier. Les conceptions féminines de Baudelaire, Banville et Barillot sont critiquées même si d'autre part on reconnaît en eux les "chefs de l'école romantique" (T ). Publication de Dix mois de révolution. Sylves politiques d'Ernest Prarond (T ). [details]
env 16 I 64 --- Courbet commence une peinture satirique qui doit montrer l'état de la poésie moderne. Ce tableau, qui montre Baudelaire "notes à la main", est détruit par accident (DICO 331). [details]
16 I 64 --- Courbet écrit à Castagnary, en décrivant son tableau La Source d'Hippocrène, allégorie moqueuse de la poésie contemporaine, cette toile fut accidentée avant d'être envoyée au Salon. Baudelaire y figure sous le même aspect qu'il a dans L'Atelier du peintre (Haddad 01/01/1960) [details]
X 64 --- Mendès écrit à Mallarmé en saluant le caractère unique de sa poésie. Il assure Mallarmé que l'originalité de ses vers ne sera pas affectée par sa lecture de Baudelaire. Villiers ajoute à cette lettre un mot pour Mallarmé, le remerciant de l'envoi de La Fanfarlo dont il a tiré profit (Villiers I:75). Des Essarts fait savoir à Mallarmé que Taine aime la poésie de Baudelaire (Mondor--Richard 135). A Bruxelles, place du Trône, on organise une "Exposition internationale des beaux-arts". Le Cercle artistique et littéraire obtient que Courbet y envoie un tableau, refusé au dernier Salon de Paris, toile inspirée par Femmes damnées Baudelaire [Vénus et Psyché] (Charlier 163). [details]
1 X 64 --- La Vie parisienne publie pour la première fois le sonnet: Sur Les Débuts d'Amina Boschetti au théâtre de la Monnaie, à Bruxelles. Ce poème paraît dans une chronique de Jules Claretie, sur "Les Fêtes de Bruxelles". Baudelaire demande à Claretie de ne pas révéler son nom mais Claretie y parle néanmoins du tableau de Courbet, Femmes damnées, qui a "fait rêver" Baudelaire (OCPl I 1127-1161). Dans l'Union des arts, Banville mentionne le frontispice pour les Fleurs du mal ed. de 1861 (T ). mais Claretie y parle néanmoins du tableau de Courbet,Femmes damnées, qui a "fait rêver" Baudelaire (OCPl I 1127). [details]
fin VIII ou début IX 65 --- Baudelaire demande à Manet de s'occuper de ses affaires littéraires à Paris avec Lemer et les Garnier. Il lui règlera les 500 francs qu'il lui doit dès qu'il le pourra et conseille à Manet de se rendre acquéreur du portrait de Baudelaire par Courbet [ce portrait appartient actuellement à Poulet-Malassis]. En l'absence du peintre, en voyage en Espagne, c'est Suzanne Manet qui reçoit la lettre (LAB 235). [details]
14 IX 65 --- A son retour d'Espagne, Manet, dans une lettre à Baudelaire, décrit son voyage et dit combien il a apprécié les tableaux de Vélasquez et de Goya à Madrid. Comme il doit rester en province pour se reposer des fatigues d'un voyage rapide, mais difficile, il ne pourra pas s'occuper des affaires de Baudelaire à Paris avant la fin du mois. Il n'est pas davantage question pour lui d'acquérir le portrait de Baudelaire par Courbet mais Lejosne peut-être le fera (LAB 236). [details]
X 65 --- Le Cercle artistique organise une Exposition internale des Beaux-Arts. Parmi les quelques 580 toiles, y figurent des peintres belges (Marie Collart, les frères Stevens, Allfred Verwée, Louis Dubois. Des artistes allemands (Kaulbach, Steinle). Des Français (Chenevard, Corot, Rousseau, Millet, Théodore Diaz, Courbet). Le toile de Courbet intitulé pour l'occasion Vénlus poursuivant Psyché de sa jalousie est en réalité inspiré du poème de Baudelaire: Delphine et Hippolyte. Le Sancho appelle les deux femmes "gougnotes" et prétend qu'elles ont leur place dans une maison publique. Trois ans plus tard, le 10 septembre 1867, lde Libre Examen publiera d'Emile Leclerc les souvenirs d'un Baudelaire qui tient à cette exposition "le dé de la conversation" et se fait remarquer par la nature systématiquement contrariant des opinions du poète (P-V 517) [details]
16 XII 65 --- La Petite Revue publie La Rançon et Hymne, sous la rubrique: "Poésies oubliées..." (T ). Léonard Bouilly, dans Gringoire, critique les disciples de Balzac, Baudelaire compris, pour avoir dépassé les limites du réalisme (T ). La Bibliographie de la France enregistre la publication de la troisième édition du Dictionnaire des contemporains, de Gustave Vapereau. On y redonne la notice, déjà parue, sur Baudelaire (T ). Léonard Bouilly inclut Baudelaire, avec Courbet, Théodule Ribot et Champfleury, comme disciples de Balzac dans l'école du réalisme. Ses remarques, publiées dans Gringoire, prétendent que le maître de cette école respectait des limites que ne reconnaissaient pas ceux, maladroits, qui l'ont suivi (Robb, Balzac 15). [details]
4 III 66 --- Avec Hugo et Musset, Baudelaire est mentionné comme exemple de la vitalité de l'art moderne, dans une critique de la peinture de Courbet au Figaro, écrite par Albert de la Fizelière (T ). [details]
13 VI 66 --- Poulet-Malassis écrit à Nadar, lui rappelant la lettre de Baudelaire de l'année passée où il disait que Poulet-Malassis devait vendre le portrait du poète par Courbet. Nadar a répondu qu'il était disposé de l'acheter. Poulet-Malassis se voit obligé de le vendre le plus tôt possible et le cédera à Nadar, s'il le veut. Poulet-Malassis décrit à Nadar l'état de santé de Baudelaire, sa maladie résultant d'une lésion du cerveau dans un des lobes du côté gauche; l'hémiplégie qui l'a frappé en même temps est à peu près dissipée. On parle de le ramener en France à la fin de la semaine (Adhémar C ). Dans le Nain jaune, A. Scholl raconte une anecdote sur Baudelaire et Villemain (T ). [details]
11 IX 67 --- Poulet-Malassis répond à Asselineau, le remerciant de sa longue et bonne lettre. Il se dit du même avis de son ami en ce qui concerne leur intention de ne rien écrire sur Baudelaire avant un an. Que Nadar ait fait déjà autrement lui semble déraisonnable. L'article de Poulet-Malassis sur Baudelaire, qu'il a lu la veille devant un cercle de personnes, lui a semblé d'une belle indifférence. Mais il pense que c'est tout ce qu'on peut attendre de lui. Poulet-Malassis lirait volontiers les articles sur Baudelaire de Banville, de Vitu, de Désonnaz. Il est frappé par le fait que tout ce qui fait chez Baudelaire la pâture de ses ennemis est justement ce que ses amis trouvent séduisant chez lui. Le désir de comprendre ce phénomène est ce qui le pousse à lire ces articles injurieux pour Baudelaire. Un inconnu lui a envoyé de Paris l'article de Vallès. Il le trouve ignoble mais encore plus idiot. Poulet-Malassis trouve spécialement dégoûtant l'article de "Covielle" [pseudonyme d'Albert Rogard] dans le Nord sur les rapports de Baudelaire avec Jeanne [article non-retrouvé]. Poulet-Malassis signale l'existence d'une biographie de Baudelaire faite en 1861 par Duranty qui, avec une autre de Courbet, devait figurer en tête d'une série de petits livres "format Mirecourt". Baudelaire aurait donné à Duranty des renseignements précis sur sa vie. Poulet-Malassis charge Asselineau de la lui retrouver [sans doute chez Duranty]. Poulet-Malassis invite Asselineau et Banville à venir passer huit jours chez lui à Bruxelles pour parler de leur ami mort et de la publication de ses oeuvres (Ruff-Richer 106). [details]
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