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Poulet-Malassis à ssure Asselineau qu'il est de son avis et qu'il faudra songer au monument littéraire de Baudelaire, ses oeuvres complètes. Il explique pour son ami ses propres droits sur cette publication: en 1865 il a rendu leurs traités et reconnaissances d'une dette de 6500. Baudelaire considérait le surplus de cette dette comme sacré, il entendait qu'il soit payé sur son bien s'il en venait à mourir ou par sa mère s'il décédait avant elle. Aujourd'hui Poulet-Malassis est pleinement propriétaire des Epaves, qui consistent en des matières que Baudelaire considère des hors d'oeuvres. Poulet-Malassis évoque encore, pour Asselineau, son avis que la malle se trouvant à Honfleur contient le matières de la troisième édition des Fleurs du mal ed. de 1857, arrangée à cet effet par Baudelaire. Dans cette même malle, que doit recevoir Asselineau de Mme Aupick, se trouve une collection d'eaux-fortes et dessins d'Alphonse Legros appartenant à Poulet-Malassis, qu'il voudrait ne pas perdre. Avant de partir en Belgique, Baudelaire la lui a laissée contre des faïences de Delft, en promettant de la donner à Poulet-Malassis à son retour en France. Poulet-Malassis tient à retrouver un portrait de lui par Duran qu'il trouve assez bon. Poulet-Malassis a classé toute sa correspondance avec Baudelaire, trop remplie selon lui d'affaires d'argent pour être publiée. Mais l'éditeur possède toutes les lettres à Baudelaire à propos des Fleurs du mal ed. de 1857. Flaubert, Custine, Paul de Molènes, Sainte-Beuve [très belle lettre] y sont représentés. Baudelaire avait l'intention d'en joindre quelques-unes à la version définitive des Fleurs du mal ed. de 1857, surtout celle de Sainte-Beuve. Poulet-Malassis propose de venir à Paris pendant 48 heures pour discuter avec Asselineau de toute chose regardant la publication de cette édition. Il approuve l'idée d'Asselineau de s'adjoindre Banville pour le travail sur l'édition. Egalement approuvé par lui est le choix de Michel Lévy comme éditeur, Baudelaire lui-même ayant voulu s'adresser à lui en dernier lieu. Mais si c'est Lévy, celui-ci aurait à régler le problème du traité pour 1500 francs avec Hetzel pour prix de ses oeuvres. Le traité que possède de son fils avec Poulet-Malassis servirait à Mme Aupick à s'en prévaloir contre Hetzel (parce qu'antérieur) mais Poulet-Malassis doute que cette femme honnête s'en servirait <<2|Ruff-Richer|94>>.
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Crépet P:
Crépet, Jacques. "Miettes baudelairiennes" Mercure de France. 1940. 319 (list all entries citing Crépet P).
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Ruff-Richer:
Richer, Jean. Les Derniers mois de Charles Baudelaire et la publication posthume de ses Oeuvres: correspondances, documents. A.-G. Nizet. Paris. 1976. 19 pages. (list all entries citing Ruff-Richer).
[id: 996; Date first digitized: 1999-08-16 Last Updated: 2020-10-13 11:43:45; xml source: 10998_1867-08-13.xml]