Charles Baudelaire

Une Micro-Histoire by Raymond P. Poggenburg

3 II 65 --

Lejosne annonce à Baudelaire que Villemessant a refusé de publier Marie Roget au Figaro, le trouvant trop sérieux pour ses lecteurs. Lejosne a repris les épreuves du livre et demande à Baudelaire la marche à suivre (LAB 214). Baudelaire demande à Julien Lemer d'être son agent littéraire. Il voudrait vendre les droits des Paradis artificiels, de Pauvre Belgique et de deux volumes de Réflexions sur quelques-uns de mes contemporains mais pour une période limitée. Hetzel et Lévy ne sont pas disposés à les prendre, pense-t-il. Il croit que Dentu et Charpentier ne lui assureraient pas une "popularité" suffisante. Il ne reste donc que Didier, Amyot et Hachette comme maisons d'éditions possibles. Baudelaire promet d'envoyer à Lemer, dans quelques jours, deux ou trois articles de revue et des poèmes en prose. Il prétend avoir en chantier, pour les terminer à Honfleur, une série de nouvelles "toutes apparentées entre elles", et Mon coeur mis à nu (CPl II 452). Ecrivant à Mme Paul Meurice, Baudelaire s'excuse de son retard à répondre à sa lettre du 5 janvier environ. Il allègue sa propension à abuser de l'indulgence de ses amis. Baudelaire est reconnaissant de la façon dont Mme Meurice a accueilli le récit de ses "folies" commises à Bruxelles. Baudelaire lui explique que ses difficultés à vivre à Bruxelles seraient aussi fortes s'il vivait à Paris, ce qui justifie son absence actuelle de la capitale. Il lui raconte de petites anecdotes sur sa vie bruxelloise: par exemple, on s'étonne de ce qu'il n'ait pas de livre de messe au culte. Il est d'avis qu'on s'intéresse démesurément à la valeur pécuniaire des oeuvres d'art en Belgique. Il déclare que son séjour dans ce pays a détruit son goût pour l'art de Rubens. Sa relative pauvreté a eu l'effet de restreindre ses plaisirs (il a dû apprendre à vivre de rien, tant dans la recherche du plaisir qu'en matière d'activités culturelles). Baudelaire envoie ses salutations à Manet, à Fantin-Latour et à Paul Meurice. Charles Hugo l'a chargé de lui transmettre ses bons souvenirs (CPl II 441). A 5h, Baudelaire écrit à sa mère. Son rhume l'empêche de travailler. Le poète est étonné par le projet de Mme Aupick d'aller à Paris avec le mauvais temps qu'il fait. Il annonce la disparition de la Nouvelle Revue de Paris (CPl II 447) et la perte pour lui de 300 francs en raison de la faillite de ce périodique (CPl II 445).

  1. LAB: Pichois, Claude. Lettres à Charles Baudelaire. Éditions la Baconnière. Neuchâtel. 1973. 80 pages. (list all entries citing LAB).
  2. CPl II: Baudelaire, Charles. Correspondance: Tome II (mars 1860-mars 1866). Texte établi, présenté et annoté par Claude Pichois avec la collaboration de Jean Ziegler. Gallimard. Paris. 1973. 290 pages. (list all entries citing CPl II).
  3. CPl II: Baudelaire, Charles. Correspondance: Tome II (mars 1860-mars 1866). Texte établi, présenté et annoté par Claude Pichois avec la collaboration de Jean Ziegler. Gallimard. Paris. 1973. 290 pages. (list all entries citing CPl II).
  4. CPl II: Baudelaire, Charles. Correspondance: Tome II (mars 1860-mars 1866). Texte établi, présenté et annoté par Claude Pichois avec la collaboration de Jean Ziegler. Gallimard. Paris. 1973. 290 pages. (list all entries citing CPl II).
  5. CPl II: Baudelaire, Charles. Correspondance: Tome II (mars 1860-mars 1866). Texte établi, présenté et annoté par Claude Pichois avec la collaboration de Jean Ziegler. Gallimard. Paris. 1973. 290 pages. (list all entries citing CPl II).
  6. CPl II: Baudelaire, Charles. Correspondance: Tome II (mars 1860-mars 1866). Texte établi, présenté et annoté par Claude Pichois avec la collaboration de Jean Ziegler. Gallimard. Paris. 1973. 290 pages. (list all entries citing CPl II).

[id: 469; Date first digitized: 1999-08-16 Last Updated: 2020-10-13 11:43:38; xml source: 10469_1865-02-03.xml]