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9 VI 41 --- Pendant que le bateau quitte le port, mais avant que le pilote n'en soit parti, Baudelaire écrit hâtivement à sa mère. Il la remercie d'un envoi de vêtements et fait l'éloge du capitaine Saliz. Charles voudrait donner à Louis Ducessois son exemplaire de Robinson Crusoë. Il a mis d'autres lettres dans celle adressée à Maublanc, pour remettre au pilote. Au dire du capitaine Saliz, Baudelaire s'adonne, pendant ce voyage, exclusivement à sa passion de la lecture. Il manifeste, selon cet officier, des attitudes peu propices à lui assurer l'approbation des autres voyageurs, marins ou commerçants. Il s'isole donc, de la compagnie à bord. Pourtant, ses rapports avec Saliz restent amicaux et le capitaine garde pour lui des sentiments presque paternels, bien qu'il déplore son comportement. Parmi les passagers, se trouve un certain M. Descombes {1,2,3}. [details]
8 VIII 41 --- Vers midi, une tempête se déclare. Dans l'après-midi, le temps se détériore et le Paquebot... est obligé de naviguer presque toutes voiles dehors. A 5h, le bateau est pris dans un violent tourbillon et une tornade casse trois voiles et deux mâts, couchant le vaisseau sur le côté, à tribord. Le bateau garde une demi-heure cette position, puis se rétablit. A ce moment, on coupe la partie gênante de ce qui a été endommagé. Puis le bateau se remet en bonne position après une action à laquelle Baudelaire prend part. Lui et le second de bord réussissent à faire poser contre ce qui restait des haubans tendus une toile goudronnée. La violence du vent projeté contre cette surface arrive à relever le navire. La tempête s'éloigne et le bateau se stabilise jusqu'au lendemain matin, moment où revient le beau temps {1,2}. [details]
env 9 VIII 41 --- Le Paquebot des mers du sud rencontre le navire américain Thomas Perkins, grâce auquel on apprend que le cyclone s'en va par le sud-est (Urruty 37). [details]
7 IX 41 --- Le Mauritius Price Current donne le récit des événements survenus en mer au Paquebot des mers du sud (Urruty 34-35). [details]
11 IX 41 --- Le Mauricien annonce le départ projeté pour Bourbon du Paquebot des mers du sud (Urruty 63). [details]
14 X 41 --- Le Capitaine Saliz écrit à Aupick au sujet de Baudelaire. Il explique la décision de celui-ci de ne pas continuer le voyage à bord du Paquebot des mers du sud, mais fait sur le caractère du jeune homme un rapport assez bienveillant (EJC 221). Le Mauritius Price Current donne des rectifications à son récit, paru une semaine avant, de l'orage en mer rencontré par le Paquebot des mers du sud (Urruty 41). [details]
19 X 41 --- Le Paquebot des mers du sud quitte l'Ile Bourbon pour les Indes (Foucque 390-407). Le bateau a été réparé (Urruty 41). En partant, le capitaine Saliz remet à Judet de Beauséjour, capitaine de l'Alcide, la somme de 1500 francs, montant des frais de passage de Baudelaire. A ce dernier, il donne ce qui reste de la somme de 1700 francs, "fortement écorné[s]" prévus pour ses frais à terre. Pourtant Baudelaire, selon Saliz, a été "modéré dans ses dépenses" (EJC 221). [details]
7 XII 41 --- De Zuid Afrikaan annonce, à Saint-Denis, l'arrivée de l'Alcide avec, à bord, "Baudelair et Dufour". Il y est spécifié que le bateau s'est arrêté au Cap pour se ravitailler en eau douce, en légumes et en fruits (Urruty 73). [details]
10 XII 41 --- Le Government Gazette annonce l'arrivée de l'Alcide à Saint-Denis, avec "Baudelair et Dufuer" à bord (Urruty 83). [details]
1842 --- Date [fausse] du sonnet: A Théodore de Banville, donnée dans l'édition de 1868. Date-limite de la composition d'A Une Mendiante rousse, selon Victor Cousin (FM42 227). Au dire de Banville, Baudelaire s'installe chez Rosine Stoltz pour écrire son poème: Une Martyre (FM42 493). La Bishop's Presse (Calcutta) fait imprimer le livre d'Henry Piddington, A Fifth Memoir with reference to the Law of Storms in India; being researches about the Madras hurricane of the 16th May 1841 and the whirlwind of the Paquebot des mers du sud (Urruty 34). Date apposée par Baudelaire au texte à imprimer de Sur Le Tasse en prison d'Eugène Delacroix. Cet ajout se fait fin 1863 ou début 1864 (OCPl I 1150). Publication à Caen de Philippe de Chennevières, Contes normands, par Jean de Falaise, traduits librement [en lithographies] par l'ami Job [Ernest Lafontan, beau-frère de l'auteur]. Baudelaire joindra la critique de ce livre en novembre 1845, à celle qu'il écrira sur Historiettes baguenaudières par le même auteur (OCPl II 1078). [details]
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