Charles Baudelaire

Une Micro-Histoire by Raymond P. Poggenburg


mi-1790 --- Jacques Aupick arrive à Gravelines (Pichois F 262n). [details]

12 II 1794 --- Mort de Jacques-Joseph Aupick. Sa veuve, Amélie Talbot, est introduite par les soins de la municipalité de Gravelines dans la maison du citoyen Baudard. Ce dernier deviendra pour le jeune fils du défunt un père {1,2,3}. [details]

XII 02 --- Jacques Aupick entre au Prytanée militaire au titre de fils d'officier mort pour la France (Pichois F 261-281). [details]

17 VIII 07 --- A la distribution des prix du Prytanée militaire, Aupick interprète le rôle principal d'une pièce écrite par Crouzet, directeur des études. Cette pièce, Fortunas, ou le nouveau d'Assas à la prise de l'île sous Dantzick, est éditée à Paris, par Leblanc (Pichois F 264). [details]

VI 08 --- L'Ecole militaire de Fontainebleau vient s'établir à Saint-Cyr. Aupick est parmi les seize élèves choisis selon leur âge et leur instruction pour être nommés à cette "Ecole impériale spéciale" (le Saint-Cyr d'aujourd'hui) (Pichois F 265). [details]

1812 --- Aupick combat en Autriche et en Espagne (Pichois F 265). [details]

1813 --- Aupick fait la campagne de Saxe (Pichois F 265). [details]

17 III 15 --- A Bourges, à la veille de sa mort, le duc d'Angoulême décore Aupick de la Légion d'honneur (Pichois F 264). [details]

25 VII 15 --- Aupick demande à être réintégré dans l'armée, après sa destitution par les Bourbons (Pichois F 266). [details]

14 IX 15 --- Aupick renouvelle sa demande de réintégration à l'armée (Pichois F 266). [details]

17 XI 15 --- Aupick, de Gravelines, écrit à la commission chargée d'examiner la conduite des officiers pendant les Cent Jours; il évoque sa décoration (Pichois F 266). [details]

13 VI 16 --- Aupick demande une longue permission pour aller voir son grand-oncle maternel Mathieu Talbot en Angleterre (Pichois F 262). [details]

5 VIII 17 --- Aupick est réintégré dans l'armée comme capitaine adjudant-major au 3e bataillon de la Légion du Gers {1,2,3}. [details]

7 IV 18 --- Aupick demande la permission de fixer sa résidence à Paris. Il prétexte "des affaires de famille très urgentes et qui ne sont pas près de se terminer". Il habitera 18, rue Sainte-Anne, chez son oncle M. Wante. Ce dernier est directeur des pensions au Trésor Royal (Pichois F 267). [details]

12 XII 18 --- Aupick est admis sur examen dans le corps d'état-major, nouvellement créé (Pichois F 267). [details]

1821 --- Aupick demande congé pour rendre visite à M. Baudard à Gravelines (Girard 267). Cette même année, Baudard meurt en léguant la plupart de ses biens à Aupick. Le légataire refuse d'en prendre une si grande part, et insiste pour que la fille de Baudard en reçoive la moitié (Pichois F 262). [details]

4 VII 23 --- Jour, selon le lieutenant-général Meynadier, où Aupick devient aide-de-camp du général prince de Hohenlohe (Pichois F 267). [details]

24 IX 23 --- Ayant porté devant Cadiz la reddition de la place de Santoña, Aupick est nommé chef de bataillon par le duc d'Angoulême (Pichois F 267). [details]

20 XII 23 --- Aupick habite 12, rue de l'Abbaye (Pichois F 269). [details]

1 VIII 27 --- Le Moniteur universel rend compte du Nouvel atlas du royaume de France, par J. Aupick et V.M. Perrot (Pichois F 268). [details]

10 VIII 27 --- Le maréchal prince de Hohenlohe fait un rapport élogieux sur Aupick. Il y est dit que sa fortune est nulle (Pichois F 268). [details]

26 XI 27 --- Le prince de Hohenlohe écrit une lettre de recommandation chaleureuse pour appuyer la promotion d'Aupick au grade de chef d'état-major dans un camp d'infanterie pour l'organisation des manoeuvres de 1828 {1,2}. [details]

fin 27-début 28 --- Mme Vve Baudelaire habite 30, place Saint-André-des-Arts (actuellement 17, rue du Bac), chez son beau-fils, C.-A. Baudelaire (Pichois F 269). [details]

X 28 --- Mme Vve Baudelaire prend logement 17, rue du Bac. Aupick habite 45, rue de Bourbon (actuellement rue de Lille) (Pichois F 269). [details]

17 X 28 --- Aupick, chef de bataillon, chevalier de Saint-Louis et officier de la Légion d'honneur, adresse à ses supérieurs militaires une demande d'autorisation de mariage avec Mme Vve Baudelaire; on écrit le nom: Bodelaire {1,2}. [details]

8 XI 28 --- A Saint-Thomas-d'Aquin, mariage entre le chef de bataillon Jacques Aupick et Caroline Archambault Du Fays. Témoins: Ancis-Antoine-Bernard Jaquotot; Marc-Antoine Dufour; Amédée Zédé; Jean Labie (Nouvion 156). Ils vont d'abord vivre chez la mariée (Pichois F 261-281), au 17, rue du Bac. Sur les conseils de son ami Dufour, Aupick confie sa femme à Mme Hainfray, à Creil (Oise). Puis il se rend à Lunéville, auprès du Maréchal Hohenlohe (P-Z 68). [details]

24 III 29 --- Le prince de Hohenlohe écrit un nouveau rapport sur Aupick où, parmi ses autres qualités, est évoquée celle d'être bon époux. Il y est noté qu'il dispose de 5000 francs de rente {1,2}. [details]

29 IV 34 --- Aupick est promu colonel (Nouvion 163). Cette année-là il est aide-de-camp du général Aymard (Pichois F 273). [details]

30 VIII 37 --- Aupick écrit à Pierre Lebrun pour le féliciter d'un discours sur les prix de la vertu, discours écrit par Lebrun et envoyé par lui à Aupick après avoir été prononcé au début du mois courant. Aupick évoque le souvenir de leur maître à Saint-Cyr, Crouzet, auteur de la pièce Fortunas..., où Aupick a interprété le rôle principal (Pichois F 265). [details]

19 I 38 --- L'Albatros de Polydore Bounin paraît dans le Sémaphore de Marseille (Guiral et Pichois 572). [details]

19 IV 38 --- Le manuscrit du Système de mon oncle, par Auguste Lefranc, est remis à la commission de la censure (Pichois C 193). [details]

8 VI 38 --- La Commission de Censure autorise la représentation du Système de mon oncle, comédie-vaudeville en un acte dans laquelle Jeanne Duval est censée avoir joué (Pichois C 193). Visite de M. Emon à Charles (CPl I 53). [details]

9 VII 38 --- Le Théâtre du Panthéon donne le drame bourgeois en trois actes: Sarah la Juive (Pichois C 203). [details]

entre le 27 IX 38 et le 24 III 39 --- La pièce Rose et Colas se joue 45 fois au théâtre de la Porte-Saint-Antoine. A au moins une de ces représentations, celle du 17 XII 38, le rôle de la comtesse est tenu par "Berthe" [peut-être Jeanne Duval] (Pichois C 197). [details]

2 XII 38 --- L'Entr'acte de ce matin-là annonce qu'on joue Le Système de mon oncle à la Porte-Saint-Antoine. Le rôle de Thérèse est joué par "Berthe", [peut-être Jeanne Duval] (Pichois C 197). [details]

3 XII 38 --- La Revue et gazette des théâtres rend compte du Système de mon oncle, qualifié de "vaudeville de bon ton" mais l'on ne nomme pas Jeanne Duval, qui y joue, peut-être, Thérèse la bonne, sous le nom de "Berthe". Cette pièce est également annoncée par l'Entr'acte, qui en donne la distribution, et par le Courrier des théâtres (Pichois C 194, 197). [details]

17 XII 38 --- On donne au théâtre de la Porte Saint-Antoine Le Système de mon oncle et Rose et Colas. "Berthe" (sans doute Jeanne Duval) tient dans la première pièce le rôle de la bonne, Thérèse et dans la seconde celui de la comtesse. l'Entr'acte donne la distribution des deux pièces (Pichois C 197). [details]

12 VIII 39 --- A 4h Baudelaire est reçu au baccalauréat (CG I 8). Il dira plus tard à Asselineau que c'était par complaisance et à titre d'enfant idiot, grâce à la recommandation de Mlle Céleste Théot auprès de M. Patin, examinateur. Cette demoiselle tient, rue du Pot-de-Fer, une pension pour les étudiants dévots et catholiques (Pommier-Pichois 164-168). Il reçoit le certificat d'aptitude au grade de bachelier ès lettres. Ses notes dans la Série 1ère: Auteurs grecs, Auteurs latins, Rhétorique, Passable; Composition, Assez bien. Dans la Série 2ème: Histoire ancienne, Passable, Histoire moderne, Géographie, Faible. Série 3ème: Philosophie, Mathématiques, Physique, Passable. Ses notes ressemblent à celles décernées à ses camarades de classe au collège. Le jury sous la présidence de Victor Leclerc, professeur d'éloquence latine, fut composé de: Henri Patin, professeur de litterature latine; Jean-Philibert Damiron, professeur adjoint de philosophie moderne; Louis-Etienne Lefébure de Fourcy, professeur de calcul différentiel et de calcul intégral; Théodore Patin, professeur et secrétaire de la Faculte des Lettres. En retirant son certificat d'aptitude Baudelaire indiquera son intention d'étudier le droit (P-Z 117). Le Moniteur universel annonce la nomination d'Aupick comme maréchal de camp (T ), grade correspondant à celui de général de brigade. A cette date, Aupick est mis en disponibilité (Nouvion 165) [details]

1 II 41 --- Le Corsaire publie, anonymement, un sonnet satirique de Baudelaire et de Le Vavasseur sur Jacques Ancelot et Casimir Delavigne, tous deux candidats à l'Académie Française. Ce poème, est intitulé Un Soutien du Valet de Trèfle; il est la première poésie imprimée que nous connaissions de Baudelaire (Pichois D 286-291). De chez Laurié, avoué, 2, rue Vivienne, Baudelaire écrit pour reprocher à Claude-Alphonse une réponse dure et humiliante à sa demande d'argent. Il tient à payer lui-même ce qu'il doit à ses connaissances, mais demande à son correspondant de payer directement et sans attendre un tailleur et un chemisier. Eux ont besoin chacun le lendemain de 200 francs (CPl I 86). [details]

2 ou 3 III ou 42 --- Convoqué par la commission de recensement, Baudelaire,"étudiant en droit" et "en voyage" est représenté par Aupick lors du tirage au sort pour la conscription (Pichois K 568-570). [details]

env IV 42-1843 --- Edmond Albert présente à Baudelaire Georges Mathieu [pseudonyme: Mathieu Dairnvaell] (Pichois L 92-94). [details]

18 XI 42 --- Le National attaque la nomination d'Aupick. On l'y traite de courtisan (Pichois F 271). [details]

24 XI 42 --- Aupick répond à l'attaque du National. Il évoque ses origines modestes, ses trente-cinq ans de service, etc (Pichois F 271). Ce jour aussi le National ironise sur le fait qu'Aupick, après la mort du duc d'Orléans, ait réussi à avoir comme protecteur le duc de Nemours (P-Z 159). [details]

V 43 --- Ernest Prarond quitte la Pension Bailly, pour prendre une chambre à l'Hôtel de l'Empereur-Joseph, 11, rue de Tournon, s'installant ensuite au numéro 35 de cette même rue. De là il envoie à son père un exemplaire de Vers (Pichois O 114). [details]

3 VI 43 --- Au Corsaire, "A + Baudelaire" [Jacques Chaudesaigues] fait une critique sévère mais sympathique de Vers (Pichois O 114). [details]

1844 --- La Fontaine de Jouvence, tableau de William Haussoulier, est exposé à Londres, à la Royal Academy (Mayne 9). Emile Deroy fait le portrait de Baudelaire, en quelques séances à la Tour d'Argent, alors restaurant de mariniers, et d'après ce portrait, une lithographie (CatBN57 105). A ces séances, au nombre de quatre, assistent Arondel, Léon Fauré, Nadar et Songeon (Ziegler C 155). Mascagna publie Les Polkeuses, poème de "Nick Polkmar" (Bandy et Mouquet 7). On y trouve le nom de "Fanfarnou", origine probable de celui de l'héroïne de La Fanfarlo (Dufay C 78). Poulet-Malassis rédige le prospectus de la Revue littéraire de l'Orne, qui ne paraîtra pourtant pas (Ziegler B 369). A la suite d'une liaison commençée plus tôt, Mme Sabatier devient maîtresse de Richard Wallace (qui se fait appeler Richard Jackson, nom de sa mère), commerçant en objets d'art à Paris (P-Z 319). Ce sera lorsqu'il héritera plus tard de sa fortune que Jackson prendra le nom de Wallace. Puis, vers cette même année Aglaé devient la maîtresse du sculpteur Auguste-Stello Clésinger, et la restera jusqu'en 1846, lorsqu'elle devient maîtresse d'Alfred Mosselmann (Vapereau 1870). Nathaniel P. Willis visite le continent européen. Il a 34 ans (Pommier-Pichois 474). Baudelaire rédige une version d'Une Gravure fantastique qui sera trouvée parmi les papiers de V. Hugo à sa mort (FM59 ). [details]

V ou VI 44 --- En visite à Paris avec sa famille, Ernest Prarond rencontre Baudelaire. Ils se promènent sur la place de la Bourse (Pichois P 121). [details]

XII 44-I 45 --- Le Messager publie "Les Petits Manèges d'une femme vertueuse", de Balzac. C'est la troisième partie du roman: Béatrix et son intrigue ressemble à celle de La Fanfarlo (Pichois J 19). [details]

15-19 III s-me 45 --- Dans les pages de la France théâtrale, Marie Daubrun est censurée après son engagement au Vaudeville pour "un petit air de grandeur" (Pichois H 635). [details]

22-23 VII ma-me 45 --- Dans la France théâtrale, Eugène Woestyn critique le manque de talent de Marie Daubrun dans Les Fleurs animées, après avoir traité avec dédain son jeu dans la représentation de Mlle Lange (Pichois H 635). [details]


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