Charles Baudelaire

Une Micro-Histoire by Raymond P. Poggenburg


après le 20 VIII 57 --- Le marquis de Custine écrit à Barbey d'Aurevilly une lettre, dans laquelle il proteste contre la condamnation des Fleurs du mal ed. de 1857. Il y voit le vice "affreusement caractérisé" et compare l'ouvrage à l'Evangile à cause de cette peinture franche de l'iniquité. Barbey remettra cette lettre à Baudelaire (LAB 48). Baudelaire offre à Chaix d'Est-Ange fils, son avocat, un autre exemplaire des Fleurs du mal ed. de 1857 relié par Lortic, dédié au "Défenseur des Fleurs du Mal" (CatBN57 62). Paul Auguez, converti au magnétisme chrétien, écrit à Baudelaire à propos du procès des Fleurs du mal ed. de 1857 (LAB 22). Devant Poulet-Malassis et Asselineau, Baudelaire s'étonne que Pinard, ayant requis contre lui, ne l'invite pas à dîner (Marsan A 250). Poulet-Malassis écrit à Asselineau qu'il mettrait en terre l'édition des Fleurs du mal ed. de 1857 plutôt que de la publier avec des cartons [recomposition des poèmes pour suivre les conséquences de la décision de justice--la disparition des poèmes condamnés entraînerait des changements de composition dans ceux dont les textes y touchent] (Crépet O 208-209). [details]

10 I 59 --- Baudelaire cherche à escompter un "billet de libraire" de neuf mois. Deux banques l'ont refusé à cause de son échéance lointaine. Il écrit à Polydore Millaud, de la Presse, le priant d'escompter ce billet souscrit par Poulet-Malassis. Il demande en même temps une place parmi les romanciers de ce journal, indiquant qu'il est capable de lui fournir des nouvelles d'un genre nouveau (CPl I 539). Baudelaire porte cette lettre chez Millaud. Ensuite, Baudelaire discute avec Poulet-Malassis du procès des Mémoires de Lauzun, qui devient une menace pour la fiabilité de sa maison d'éditions. Poulet-Malassis endosse le billet de Baudelaire, en échange du droit sur les revenus du poète qui viennent de lui, de Michel Lévy et de Calonne. Baudelaire retourne chez Millaud avec une deuxième lettre et le billet endossé par Poulet-Malassis. En faisant cela, il tient à démontrer le sérieux dudit effet, car Jamet, de la Presse a émis un doute sur lui, lors de sa première visite. Baudelaire demande aussi à Millaud des conseils quant au placement de l'argent destiné à payer ce billet (au cas où ces fonds-là seraient trouvés avant la date d'échéance). En dépit de tous les efforts de Baudelaire, Millaud n'accepte pas de le recevoir, lui faisant dire par Cohen de s'adresser à une tierce personne, inconnue du poète (Blanc ). A un destinataire inconnu, Baudelaire écrit à Michel Lévy et à Calonne à propos d'une question d'argent ayant rapport avec Poulet-Malassis. Il dit être domicilié à Honfleur mais habiter Paris. Baudelaire évoque la visite de Poulet-Malassis à Paris, où il a parlé à Baudelaire de sa "terrible" échéance (Marsan A ). Le soir, ayant arrangé autrement que par Millaud l'affaire du billet, Baudelaire écrit sèchement à ce publiciste pour l'en informer et pour se plaindre du refus qu'il a essuyé chez lui (CPl I 539). La Revue française publie la première partie de Lucien S., nouvelle de Ch. Asselineau (LAB 16n). [details]

env 10 I 59 --- Poulet-Malassis vient à Paris, où il voit Baudelaire (Marsan A no.13). [details]

fin 62 --- Par l'entremise de Mme Paul Meurice, Baudelaire envoie à Delâtre, imprimeur, une lettre où il dit attendre les épreuves d'un portrait de Victor Hugo. Baudelaire demande à Delâtre de lui fournir cette épreuve pour qu'il la fasse approuver par Hugo en vue d'une éventuelle publication. Le portrait gravé par Chenay ou celui par Legros conviendrait (Marsan No. 22). A Mme Meurice, qui part pour Bruxelles, Baudelaire écrit sur une épreuve d'un portrait de Victor Hugo, imprimée par Delâtre. Baudelaire lui fait savoir qu'il attend les épreuves des portraits promises par Delâtre. Mme Meurice pourra les apporter à Bruxelles pour les soumettre à Hugo (CPl II 275). [details]

7 IX 63 --- Banville rencontre Baudelaire qu'il décrit comme "charmant, jeune, pareil à un sourire de soleil". (Marsan A ) (Vente de la coll. Marsan 1976, pièce 5). v. {1} [details]

env 6 V 64 --- Baudelaire voit Poulet-Malassis. Ils parlent du manque de succès des conférences de Baudelaire, après un début enthousiaste. Baudelaire achète les Nouvelles Histoires extraordinaires et Aventures d'Arthur Gordon Pym (Marsan A No.25). [details]

7 V 64 --- Baudelaire demande 50 francs à Ancelle; c'est l'argent qu'Ancelle aurait dû remettre à la maison Taconnet [maison de nouveautés, 14, place du Havre, près de l'hôtel de Dieppe]. Baudelaire a payé lui-même la somme. Il dépeint ses conférences comme un succès (CPl II 363). Baudelaire écrit à Michel Lévy pour se plaindre de sa "chute inopinée" à Bruxelles. Il prie Lévy d'attendre son retour à Paris, pour qu'il puisse surveiller l'impression des Histoires grotesques et serieuses (Marsan A No.25). [details]