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20 I 66 --- Le Dr Léon Marcq se rend à l'hôtel de Baudelaire pour l'y soigner (CPl II 575). Le poète lui décrit de façon détaillée les symptomes dont il souffre (Kunel B 184). [details]
3 IV 66 --- Baudelaire est transporté de l'hôtel du Grand Miroir dans une maison religieuse, l'Institut Saint-Jean et Sainte-Elisabeth. On diagnostique une apoplexie (Kunel B 163). Arthur Stevens, qui a transporté Baudelaire à l'hospice, informe la famille du poète des événements, va chercher des médecins et écrit à Alfred Stevens pour lui dire ce qu'il a fait (Adhémar A 125). [details]
7 IV 66 --- La Petite Revue annonce l'entrée de Baudelaire dans une maison de santé bruxelloise (T ). Jules Claretie, dans l'Avenir national, révèle l'attaque "apoplectique" de Baudelaire (T ). Les médecins constatent que le poète souffre d'une aphasie motrice (Kunel B 163). Il confond les mots pour exprimer les idées les plus simples (EJC 191). Mariage entre Judith Gautier et Catulle Mendès, à Neuilly. Les témoins en sont Leconte de Lisle, Villiers de l'Isle-Adam, Julier Turgan et Gustave Flaubert (Ziegler E 85n). [details]
10 IV 66 --- Mme Aupick appelle en consultation le docteur Jean Crocq, professeur d'anatomie générale à l'Université de Bruxelles (Kunel B 189). Jules Troubat, à la réception de la lettre de Poulet-Malassis sur Baudelaire, lui répond en blâmant l'attitude de la société face aux infortunes des écrivains. Il évoque les souffrances de Balzac, de Musset et de Murger, qui meurt "de tout" en ce moment, dans une maison de santé (EJC 196n). [details]
19 IV 66 --- A 4h, Poulet-Malassis écrit à Asselineau, décrivant le transfert de Baudelaire, en voiture, par lui et par Stevens, depuis l'Institut jusqu'à l'hôtel où Mme Aupick l'attend. Baudelaire semble aller mieux, s'intéresse aux devantures, au mouvement de la rue. Bien que très porté dans ses idées sur sa propre santé, il peut comprendre toute expression simple émuse par ses proches. Son vocabulaire s'est réduit au monosyllabe: non [peut-être crénom] qui ponctue ses réponses. Poulet-Malassis trouve qu'il ressemble à un quasi-muet. A l'hôtel, après installation au rez-de-chaussée dans une chambre bien aérée, Baudelaire manifeste de la gaieté et semble participer à la conversation. Poulet-Malassis trouve inutile que Banville ait parlé, dans sa lettre à l'Evénement, de la somme de 40.000 francs comme valeur des biens de Baudelaire; il aurait suffi de dire que sa situation était précaire. Le Dr Léon Marcq soigne maintenant Baudelaire, voire exprime un certain optimisme quant à l'amélioration de la condition de Baudelaire. Poulet-Malassis, qui l'a gardé de longues heures, trouve ce sentiment excessif. C'est pourtant Poulet-Malassis qui aurait fait à Baudelaire la connaissance de ce médecin "très aimable et très instruit" (Ruff-Richer 32). Malade lui-même, Emile Deschamps demande à Nadar des nouvelles de Baudelaire (BN2914 ). Baudelaire quitte l'Institut Saint-Jean et Sainte-Elisabeth; il a payé la somme de 100 francs pour son séjour (Kunel B 167). Pendant sa présence, la supérieure se scandalisait et se plaignait des jurons de Baudelaire; elle en déduisait qu'il manquait de religion alors qu'il s'agissant plutôt de souffrance et d'impatience d'être mal compris (EJC 199). Ancelle envoie à L'Institut la somme de 150 francs (CPl I lxxv). Dans le Charivari paraît le démenti de G. Guillemot sur la mort de Baudelaire, ainsi que de Gallois dans l'Union; cette rectification paraît aussi dans le Messager des théâtres et des arts (T ). [details]
30 IV 66 --- Le matin, le Dr Oscar Max est appelé au chevet de Baudelaire. Ce médecin diagnostique "une méningite du côté gauche et une hémiplégie avec aphasie conséquente" (Kunel B 178). [details]
22 VII 66 --- Le Dr Charles Lasègue corrobore le diagnostic des médecins bruxellois sur Baudelaire (Kunel B 189). [details]
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