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15 V 48 --- Date mentionnée par Baudelaire dans Mon Coeur mis à nu. Il évoque le souvenir du "goût de destruction" que ce jour lui a laissé, jour où l'émeute a envahi l'enceinte législative pour tenter de renverser le Gouvernement provisoire (JI 56, 334). [details]
1855 --- Selon Asselineau, Baudelaire travaille beaucoup cette année-là ; il fait un feuilleton par jour des Histoires extraordinaires. Ces feuilletons, dit Asselineau, collés sur papier et corrigés, deviendront les premières épreuves lorsque Lévy en fera l'édition (Crépet T 102-103). Baudelaire commence la rédaction de Fusées (JI 182). Nadar photographie Baudelaire assis dans un fauteuil Louis XIII (CML II pl. 66). On expose à Paris la Composition architecturale de Henry Edward Kendall, qui aurait pu inspirer Rêve parisien (Leakey 53-63). [details]
1859 --- Baudelaire rédige les premières notes de Mon coeur mis à nu (JI 182). Mise en chantier par Eugène Crépet de son entreprise de publication: Les Poètes français. Elle aboutira en 1861, ses frais étant payés par Crépet lui-même, avec la publication des trois premiers volumes (OCPl II 1072). Ancelle est membre du conseil d'arrondissement de Saint-Denis (Dufay E 421-425). Les revenus de Baudelaire gérés par Ancelle seront de 2100 francs; ses indemnités littéraires seront de 300 francs (CPl I lxxiv). [details]
env 3 XI 60 --- Baudelaire fait à quelqu'un [peut-être à Ange-Jean-Robert Eustache] des propositions en vue d'une collaboration théâtrale (JI 416). [details]
début 61 --- Baudelaire rédige la page XI du Carnet. Il a des dettes et des besoins d'argent qui se montent à 1600 francs; pourtant, 1200 lui suffiraient. Baudelaire doit payer à Ravisé 500 francs, à Poulet-Malassis 150, à Torlot 200, à Jousset 200; il a besoin de 200 francs pour Jeanne et pour lui. Parmi ses dettes urgentes figurent celles de Ravisé, de Jousset, de Ducreux, de Poulet-Malassis et de Bohné. Jeanne Duval a un besoin immédiat d'argent, elle aussi. Baudelaire compte toucher chez Texier, chez Lacaussade et chez Desaux un total de 900 ou de 1500 francs. Angel [Ange-Jean-Robert Eustache], Mme Aupick, de Saux et le Casino doivent recevoir des lettres de lui (JI 114, 238, 416). Baudelaire dépose à Jules de Saux, auprès du ministère de l'Instruction publique, une demande de 500 francs pour lui et de 500 pour Guys. Il accompagne cette demande d'un millier de dessins de Guys. De Saux reçoit très aimablement Baudelaire et promet de le tenir au courant d'ici quelques jours (CPl II 131). [details]
14 V 61 --- Mort d'Ange-Jean-Robert Eustache, avec qui Baudelaire voulait collaborer dans le domaine théâtral (JI 416). [details]
été 61 --- Baudelaire rédige la page IX du Carnet, dressant la liste de ceux à qui il propose de remettre un peu d'argent: M. de P., Cadart, Hardi, Martin, Bohné, Goepp, Lejosne, Duranty, Cladel, Guys, Porée. Il voudrait donner 300 francs à Jeanne Duval, 300 à sa mère, 360 à Lemercier, 143 à Ducreux, 300 à Poulet-Malassis, 600 à Jousset (JI 113, 128, 415). Poulet-Malassis envisage une troisième édition des Fleurs du mal ed. de 1857, de luxe. Il engage Bracquemond et Soutain pour en faire les illustrations et espère montrer cette édition à l'Exposition de Londres de 1862. Poulet-Malassis écrira trois fois à Bracquemond au sujet des illustrations de ce livre (Pichois H 604-636). [details]
VII 61 --- Paulin Limayrac, avec qui Baudelaire est en de bons termes, devient rédacteur-en-chef du Pays (JI 415). [details]
VIII 61 --- Baudelaire rédige la page VIII du Carnet. Il devra écrire à Goepp, à Porée, à Ancelle, à Vitu, à Rosier et à Mendès. Il a presque terminé ses études sur Delacroix et sur Guys; il pense que cinq jours seront nécessaires pour les achever. D'autres projets ("Peintres de mode", "Les Dandys", "Eureka", les "Poèmes-en-prose", ses "Réflexions" et un drame) sont moins avancés. Il compte écrire des nouvelles pour Buloz, Texier, Limayrac, Houssaye et Grandguillot (JI 112, 238, 414). [details]
IX-début X 61 --- Baudelaire rédige la première page du Carnet. Il répète les noms de Dentu, Lacaussade, Ravisé, Texier ainsi que ceux de Calonne, Neuville et Torlot. Il ajoute ceux de Buloz, Blaisot et Pourtonet. Toutes ces notations semblent avoir un rapport avec ses dettes. Baudelaire a besoin de 2500 francs, dont 600 pour Jousset, 300 pour Jeanne Duval, 500 pour payer des billets, 300 pour Mme Aupick et 300 pour Poulet-Malassis. Chez Jousset se trouvent des lettres qu'il attend. Sur cette page du Carnet, les noms de Hood, Guys, Cladel et Mendès sont inscrits. Baudelaire envisage d'écrire sur le dandysme et sur les peintures de moeurs (ou de modes). En mentionnant Guys, il semble faire allusion à ses poèmes en prose (JI 108, 237, 419). [details]
3 X 61 --- Jour considéré comme important dans le Carnet (JI 108). Mariage de Charles Barbara avec Marie Emilie Scherry, fille naturelle d'Eugène Scherry. Il a 44 ans, elle 21 (Kameya I:65). [details]
début XII 61 --- Baudelaire rédige la page XVII du Carnet. Durant le mois il compte utiliser quatre jours à la rédaction de ses poèmes en prose, quatre jours au travail des "Peintres", quatre jours à écrire son étude sur le dandysme et cinq jours à Eureka. Il espère recevoir de sa mère 100 francs, de Calonne 200 et d'Houssaye 200. La Revue des deux mondes doit lui fournir 400 francs, le Ministère 300. Il espère avoir de l'argent pour Ravisé [sic], Jeanne, Torlot, Jousset, et pour lui-même (JI 409). [details]
XII 61-I 62 --- Baudelaire rédige les feuillets XIX et XXII du Carnet. Parmi ses affaires pressantes: la blanchisserie; Ducreux, Bohné [créanciers]. Au sujet de lithographies, il note: la rue Neuve Vivienne; l'Institut; le quai Voltaire; le passage Choiseul; Leclère; Delarue; Daziaro; la Cour du Dragon; Cadart; la rue Bonaparte. A propos de sa candidature à l'Académie, il entend écrire à De Laprade, Patin, Vigny, Sainte-Beuve, Blaze de Bury, Sandeau. Les noms ayant un rapport à ses dettes sont: Ducreux; Ravisé [sic]; Bohné. Ses affaires littéraires sont avec: Houssaye, Dumesnil[?]; VéRON [sic], ses relations avec le gouvernement: De Saux; Dumesnil [?] (JI 119, 121, 238, 417, 418). Il compte distribuer des exemplaires d'Eureka, écrire à Flaubert et à Amédée Pichot, voir Houssaye, faire des visites [académiques?], à propos desquelles il verra Larchey et Carjat. Il compte payer: à Poulet-Malassis, 600 francs; à Dentu, 600 francs; à Torlot, 360 francs; à Jousset 600 francs; à Raviset, 500 francs. Pour lui-même il a besoin de 1000 francs. Il prend note de ses dettes envers: Cousinet, 110 francs; Porée [sic], 107 francs; Ducreux, 153 francs; Martin, 53 francs; Hardi, 51 francs; Cladel, 80 francs; Guys, 80 francs (OCPl I 725). [details]
XII 61-15 X 63 --- Baudelaire rédige la page II du Carnet. Il espère avoir la somme de 9000 francs en 20 jours. Doivent rapporter: ses poèmes en prose, 4000 francs; ses études sur Duranty (400 francs), sur Villemain (1200 francs), sur les peintres (1200 francs), sur les Dandies (1200 francs). {it Eureka doit lui rapporter 1000 francs. Pour Guérin, Baudelaire note les adresses d'Eugène Boursier (marchand de vins, 42, rue Notre-Dame de Lorette) et de Dorlin, huissier (62, faubourg Montmartre). En haut du feuillet se trouve l'adresse de Poulet-Malassis à Bruxelles: 15bis, rue Traversière (JI 109, 238, 411). [details]
env 7 XII 61 --- Baudelaire rédige le feuillet XVII du Carnet. Pendant ce mois-ci, il compte passer quatre jours à travailler sur ses poèmes en prose, quatre jours sur "Peintres", quatre jours sur son étude du dandysme et cinq jours sur Eureka. De sa mère il espère avoir 100 francs, de Calonne 200, d'Houssaye 200. Avec cet argent il compte payer à Torlot et à Jousset 200 francs chacun et à donner 100 francs à Jeanne. De la Revue des deux mondes, il attend 400 francs, du Ministère, 300; cet argent servira à payer Raviset et lui-même. Il redonne les noms de ceux qui doivent recevoir de l'argent: Jeanne, Torlot, Jousset, Ravisé, Malassis, lui-même. A côté, il nomme ceux chez qui il espère en avoir: sa mère, Véron, Houssaye, Buloz, De Saux, Villiers de l'Isle-Adam (JI 118). [details]
env 12 XII 61 --- Baudelaire voit de Calonne. Ce dernier lui annonce d'un ton arrogant qu'il réduit à 100 francs la feuille le travail de ses collaborateurs de la revue. De Calonne vient de racheter la Revue contemporaine et même de recevoir une subvention ministérielle de 140.000 francs, contrecarrant ainsi tous les efforts du gouvernement pour la supprimer. Baudelaire s'insurge contre la décision de Calonne. Il rit et lui souhaite bonne chance (CPl II 200, 208). Baudelaire rédige le feuillet XXI du Carnet. Il compte rendre des visites à : Torlot, Houssaye, Poulet-Malassis, Ancelle, De Saux, Jules Janin, Gélis, Boniface, Pichot. Il entend envoyer des exemplaires de ses ouvrages à : Texier, Banville, Véron, Torlot, Ducreux, Asselineau, Mme Aupick. Ses projets littéraires: La Rencontre; La Dégringolade; Véritable service dans des formes exceptionnelles; un drame, sans titre (JI 120). [details]
30 XII 61 --- Baudelaire a affaire avec Torlot, un de ses créanciers (JI 118). [details]
fin XII 61 --- Baudelaire rédige le feuillet XX du CarnetK. Il prend note des billets à payer, celui de Michel Masson compris (pour la Société des Gens de Lettres, de 406 francs). Baudelaire compte le payer en deux fois, 200 francs le 15 juillet, 206 francs le 15 décembre. Il pense à acheter des etrennes et reconnaît qu'il a des paiements urgents à faire à Jousset, à Torlot et à Jeanne Duval (JI 120). [details]
31 XII 61 --- Baudelaire doit voir Jousset, créancier (JI 118). [details]
début 62 --- Baudelaire rédige le feuillet XXIV du Carnet. On y lit le nom d'un M. de Persan, rue du Lac Saint-Mandé. Baudelaire compte écrire trente-six pages sur Villemain, quatre pages de poésies et trente-neuf pages de poèmes en prose. Il a déjà livré à Houssaye vingt-sept pages de ces derniers (JI 238). [details]
20 II 62 --- Un billet signé par Poulet-Malassis doit être payé ou relancé (JI 120). [details]
28 II 62 --- Un billet signé par Poulet-Malassis doit être ou payé ou relancé (JI 120). [details]
1 IV 62 --- Baudelaire doit payer 260 francs à Torlot (JI 120). [details]
25 IV 62 --- Date à laquelle Baudelaire doit essayer de trouver 400 francs pour Poulet-Malassis (JI 120). [details]
15 V 62 --- Le matin, Baudelaire se rend chez Arsène Houssaye. Il lui demande de lui donner de l'argent en billets de complaisance. Houssaye s'emporte. Ils ont alors une discussion dépassant nettement le cadre limité des problèmes financiers. Plus tard, dans la journée, Baudelaire écrit à Houssaye, qualifiant leur rencontre d'explication "décisive". Houssaye accuse la jeunesse d'ingratitude. Il cite Banville, qui l'accuse d'être un médiocre administrateur de la Comédie Française. Baudelaire prend la défense de Banville, et affirme que les problèmes de la Comédie Française sont dûs à la struture administrative de ce théâtre. Ceci est valable pour tous ses administrateurs. De plus, Houssaye est froissé par l'hésitation de Crépet à l'inclure dans son anthologie poétique. Baudelaire prétend qu'au début il a lui-même proposé le nom d'Houssaye, Il a été jusqu'à écrire un article sur lui. Crépet l'a refusé parce qu'il contenait certaines critiques. Boyer et lui l'ont défendu auprès de Crépet qui n'a rien voulu savoir. Il a changé d'avis depuis. Baudelaire prévoit une rupture entre eux (JI 120). [details]
5 VI 62 --- Baudelaire doit payer 300 francs à Dentu (JI 120). [details]
15 VII 62 --- Baudelaire doit payer 500 francs à Jousset (JI 120). [details]
20 XII 62 --- Baudelaire doit payer 200 francs à Jousset (JI 120). [details]
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