Charles Baudelaire

Une Micro-Histoire by Raymond P. Poggenburg


16 III 25 --- Naissance d'Auguste Poulet-Malassis à Alençon, fils d'Auguste-Jean Zacharie Poulet-Malassis et Adeline-Augustine Rouillon (Dufay C 16). [details]

10 VIII 41 --- Poulet-Malassis publie, dans la Revue de l'Orne, sa "Notice sur les Contes de Bonaventure des Périers" (Dufay C 17). M. et Mme Aupickupick font la première démarche pour emprunter les 5.500 francs nécessaires pour subvenir aux frais du voyage de Charles (CPl I lxxxiv). [details]

1844 --- La Fontaine de Jouvence, tableau de William Haussoulier, est exposé à Londres, à la Royal Academy (Mayne 9). Emile Deroy fait le portrait de Baudelaire, en quelques séances à la Tour d'Argent, alors restaurant de mariniers, et d'après ce portrait, une lithographie (CatBN57 105). A ces séances, au nombre de quatre, assistent Arondel, Léon Fauré, Nadar et Songeon (Ziegler C 155). Mascagna publie Les Polkeuses, poème de "Nick Polkmar" (Bandy et Mouquet 7). On y trouve le nom de "Fanfarnou", origine probable de celui de l'héroïne de La Fanfarlo (Dufay C 78). Poulet-Malassis rédige le prospectus de la Revue littéraire de l'Orne, qui ne paraîtra pourtant pas (Ziegler B 369). A la suite d'une liaison commençée plus tôt, Mme Sabatier devient maîtresse de Richard Wallace (qui se fait appeler Richard Jackson, nom de sa mère), commerçant en objets d'art à Paris (P-Z 319). Ce sera lorsqu'il héritera plus tard de sa fortune que Jackson prendra le nom de Wallace. Puis, vers cette même année Aglaé devient la maîtresse du sculpteur Auguste-Stello Clésinger, et la restera jusqu'en 1846, lorsqu'elle devient maîtresse d'Alfred Mosselmann (Vapereau 1870). Nathaniel P. Willis visite le continent européen. Il a 34 ans (Pommier-Pichois 474). Baudelaire rédige une version d'Une Gravure fantastique qui sera trouvée parmi les papiers de V. Hugo à sa mort (FM59 ). [details]

1845 --- Les revenus de Baudelaire gérés par Ancelle seront de 2400 francs (CPl I lxxiv). Daumier vient se loger au 9, quai d'Anjou, dans l'Ile Saint-Louis (CPl II 996). Poulet-Malassis contribue une introduction au Département de l'Orne archéologique et pittoresque, Laigle, J.-F. Beuzelin, 1845-1851 (Dufay C 18). Baudelaire rencontre Gautier pour la première fois (Moss 229-231). Charpentier publie le Voyage en Espagne de Th. Gautier. Le livre contient l'étude sur Goya que Baudelaire citera dans "Quelques Caricaturistes étrangers", et où l'on peut reconnaître des éléments de son poème: Les Phares (OCPl II 1362). [details]

28 VIII 47 --- Poulet-Malassis est bachelier de la Faculté de Lettres de Paris (Dufay C 18). [details]

16-17 XI ma-me 47 --- Poulet-Malassis passe avec succès les examens de l'Ecole des Chartes (Dufay C 18-19). [details]

18 XI 47 --- Poulet-Malassis est déclaré admissible à l'Ecole des Chartes; il est quatrième sur la liste (Dufay C 19). [details]

25 XI 47 --- Poulet-Malassis remercie par lettre M. de Mas-Latrie, secrétaire de l'Ecole des Chartes, de son admission à cette école (Dufay C 19). [details]

4 VI 48 --- Le Journal du Loiret publie un conte d'Auguste Vitu où semblent être décrits les rapports entre Baudelaire et Emile Deroy (CML 1164). Proudhon siège à l'Assemblée nationale (CPl I 783). Premier numéro de l'Aimable Faubourien, journal de la sainte canaille (T ). La rédaction du journal, publié par Poulet-Malassis, comprend Alfred Delvau, Fillieux, Jules Choux, Cauville, Jarry, Joubert, Fouques, Dumay (Dufay C 21). Ce premier numéro attaque Lepoitevin de Saint-Alme, "fondateur et rédacteur en chef du Satan et du Corsaire-Satan, feuilles entachées de légitimisme, boutiques de scandale..." (T ). [details]

12 XII 49 --- Une lettre adressée à M. Guérard, directeur de l'Ecole des Chartes, accorde à Poulet-Malassis sa réintégration dans cette institution (Dufay C 25). Le Travail (Dijon) annonce la condamnation la veille pour délit de presse de Saulgeon, son premier gérant et rédacteur, avec une peine de 1000 francs d'amende et un an de prison. Gédéon Flasselière lui succédera (P-Z 271-272). [details]

1 III 53 --- Traduction par Baudelaire de "La Genèse d'un poème" et du Corbeau, dans l'Artiste (T ). En même temps, le Journal d'Alençon donne cette traduction en feuilleton (Dufay C 30). Aupick est placé dans la 2e section, réserve, du cadre de l'état-major (Nouvion 170). [details]

10 XI 56 --- A Alençon, Poulet-Malassis compose, met en pages, tire à 26 exemplaires et plie une brochure in-16 carré, de 44 pages. C'est H.Baudelaire.P.M., contrefaçon de l'essai de Mérimée sur Stendhal (Dufay C 36). [details]

1858 --- Poulet-Malassis et De Broise s'installent dans un entresol au 9, rue des Beaux-Arts (Dufay C 75). Mme Sabatier envoie à Baudelaire une lettre le taquinant à propos de son oisiveté et le poussant à achever son "drame" (Dufay C 236). Date de la caricature, "Baudelaire à la charogne", reprise du Panthéon Nadar (BDC 248bis). Havard publie Les 365. Annuaire de la littérature et des auteurs contemporains... d'Emile Chevalet. Ce livre contient une allusion à Baudelaire (BJ 169-170). A Madrid, Nicasio Landa publie Historias extraordinarias d'Edgar A. Poe avec un prologue "critico-biografico" (T ). Cézanne lit Baudelaire (Gonthier ). Les revenus de Baudelaire gérés par Ancelle seront de 2100 francs. Ses indemnités littéraires seront de 100 francs (CPl I xxiv). Th. Gautier, Balzac, chez Poulet-Malassis et De Broise {8}. [details]

29 V 58 --- Les Mémoires de Lauzun, ouvrage imprimé par Poulet-Malassis, sont saisis pour outrage à la morale et aux bonnes moeurs (Dufay C 57). [details]

7 VII 58 --- Procès contre Poulet-Malassis, éditeur des Mémoires de Lauzun, Ce livre bénéficie d'un non-lieu et sa vente se poursuit librement (Dufay C 57). [details]

X-XI 58 --- Théophile Gautier part pour la Russie (Dufay C 197). [details]

26 I 59 --- Les poursuites engagées par le Baron Pichon et le prince Czartoriska à propos des Mémoires de Lauzun, entraînent la condamnation de Poulet-Malassis, De Broise et Lacour (auteur du livre) par la Sixième Chambre du Tribunal correctionnel de la Seine, présidée par M. Berthelin (Dufay C 61). Baudelaire reçoit une lettre relative à l'octroi de 300 francs pour sa traduction des Nouvelles Histoires extraordinaires (CPl I 541). Dans le Pays, Barbey d'Aurevilly publie un article sur Emaux et camées. Il en parlera à Baudelaire (LAB 56). [details]

27 III 59 --- Gautier rentre de son voyage en Russie et se présente le soir même chez Mme Sabatier (Dufay C 197). [details]

1862 --- Poulet-Malassis publie une édition illustrée des oeuvres de Champfleury. Duranty fait une étude de cet auteur. Elle porte en épigraphe cette phrase attribuée à Baudelaire: "Je ne sais pas de sentiment plus embarrassant que l'admiration" (Maynial ). Poulet-Malassis publie Le Paradis des gens de lettres, d'Asselineau. Il contient une référence aux Fleurs du mal ed. de 1857, "ce coup de fouet", et déclare que Baudelaire "a été sacré à Hauteville-House" (T ). Jules Brisson et Félix Ribeyre citent Baudelaire parmi les collaborateurs du Pamphlet, dans leur ouvrage: Les Grands Journaux de France (T ). Dans la Critique française, C. Bernel mentionne Baudelaire dans un écrit sur Les Poètes français (T ). Manet travaille à sa peinture: Lola de Valence (DICO 48). Il fait également une eau-forte: Baudelaire au chapeau (T ). Barbey d'Aurevilly fait réimprimer son article sur Baudelaire paru dans les Articles justificatifs...; dans Les Oeuvres et les hommes. III. Les Poètes, chez Amyot (T ). Poulet-Malassis édite Les Améthystes de Banville, ouvrage dédié à Marie Daubrun (Dufay C 38). L'annonce d'une traduction par Baudelaire du Banquet de Trimalcion de Pétrone figure sur la couverture des volumes de la collection "Bibliothèque singulière" de Poulet-Malassis (OCPl II 879). Dans son Histoire dramatique, publiée par Pagnerre, Jules Janin rédige la critique des Fleurs du mal ed. de 1861 (BJ 172--173). Legros exécute une copie de L'Atelier du peintre, de Courbet {11}. [details]

13 VII 63 --- Son pourvoi en grâce ayant été rejeté, Poulet-Malassis doit se constituer prisonnier pour faire son mois de prison (Dufay C 91). [details]

16 X 63 --- Théophile Gautier écrit à Poulet-Malassis à Bruxelles; il voudrait empêcher la publication dans Le Parnasse satyrique du XIXe siècle de quelques-unes de ses poésies trop libertines (Dufay C 104). [details]

12 V 65 --- Le matin, Baudelaire reçoit une courte lettre (manquante) de Mme Baudelaire, accompagnée d'une somme de 500 francs. Baudelaire doit faire confectionner des chemises, travail lent en Belgique, qui exige cinq à six jours (CPl II 499). Le Tribunal Correctionnel de la Seine condamne Poulet-Malassis à un an de prison et à 500 francs d'amende, pour ses activités d'éditeur clandestin (CG V 87n). Antoine Sauvan est condamné en même temps pour avoir favorisé la diffusion d'oeuvres libertines en France (Dufay C 131). [details]