Charles Baudelaire

Une Micro-Histoire by Raymond P. Poggenburg


16 VI 57 --- Baudelaire reçoit 200 francs du gouvernement, pour les Nouvelles Histoires extraordinaires, après l'intervention de Gustave Rouland en sa faveur (CG IV 178n). Mme Aupick fait dire à C.-A. Baudelaire qu'elle est contente de Baudelaire, quant à leurs rapports affectifs mais qu'elle désespère de le voir s'amender un jour. Elle souhaite l'appeler auprès d'elle lorsque les Emon seront absents d'Honfleur. Baudelaire sera choqué par cette invitation parce qu'il en déduira que sa présence à Honfleur dépend, en quelque sorte, des Emon. Il ne saura pas quoi répondre à Mme Aupick (CPl I 437). [details]

18 I 58 --- Baudelaire reçoit, grâce à Gustave Rouland, une indemnité de 100 francs du Ministère de l'Instruction publique (CG IV 178n). Il rappelle à sa mère sa lettre du 11 janvier, à laquelle elle n'a pas répondu. Baudelaire demande si elle est malade ou s'il lui a déplu (CPl I 447). [details]

23 VII 59 --- La Bibliographie de la France enregistre les Chroniques contemporaines, de Paul de Molènes (T ). L'auteur y écrit sur Aïsha, fiancée de Mahomet, des lignes auxquelles songera Baudelaire en 1863. A ce moment-là, il discutera avec Gervais Charpentier, de la Revue nationale, des changements opérés par Charpentier dans les textes des Tentations et de Dorothée lors de leur publication dans ladite revue (CG IV 171n). [details]

31 III 60 --- Méryon remercie Nadar de s'être proposé pour faire son portrait. Cependant, il refuse (Nadar 88). Méryon a entendu l'éloge que Baudelaire a fait de Nadar (BN6425 ). Baudelaire reçoit 300 francs d'indemnité littéraire du Ministère de la Maison de l'Empereur et des Beaux-Arts pour sa "Méthode Critique" (CG IV 178n). Le baron Félix Platel fait, dans la Revue internationale, des observations peu agréables sur Baudelaire et sur Edgar Allan Poe (T ). Cette même revue publie les "Notes sur Gérard de Nerval", de Champfleury. Lettre manquante à Mme Aupick (CPl II 650). [details]

4 IV 62 --- Michel Lévy publie Les Jeudis de Mme Charbonneau... d'Armand de Pontmartin. Cette satire des moeurs littéraires fait grande impression (CG IV 84n). [details]

28 VIII 62 --- Poulet-Malassis avise Bracquemond qu'il est en liquidation et qu'il va sans doute être mis en faillite. Le matin, il a reçu la nouvelle de la mort de son frère, en Afrique (CG IV 108n). Poulet-Malassis s'arrange, dit-on, pour faire une vente fictive de sa maison d'édition à Lécrivain et Toubon (chez qui il se réfugie, peut-être). Il reste en tout cas introuvable, surtout pour l'imprimeur Poupart-Davyl, qui réclame en vain la somme de 15.000 francs qui lui est due (CPl II 788--789). [details]

env 16 X 62? --- Baudelaire a vu Asselineau. Il lui a raconté des choses dont il est presque fâché d'avoir parlé [ce qui s'est passé aux bureaux de la Presse au sujet de ses poèmes en prose?]. Ensuite, il lui écrit pour le prier de "se servir" de Gautier et d'Houssaye s'il peut le faire sans attiser la haine contre lui. Actuellement, il est sans "abri" (CPl II 265). [details]

7 III 63 --- Champfleury ne s'occupe plus de la visite par Baudelaire chez Mme O'Connell. Il ne viendra pas déjeuner et se défend de l'accusation de Baudelaire quant à la société qu'il fréquente (LAB 82). Poulet-Malassis écrit à Asselineau pour décrire les circonstances financières qui l'ont amené en prison (CG IV 154n). [details]

15 VIII 63 --- Baudelaire passe chez Arthur Stevens, qu'il ne trouve pas. Il lui laisse un mot annonçant son départ imminent pour la Belgique. Baudelaire craint que sa rencontre avec Bérardi, de l'Indépendance belge, ne soit empruntée et "bizarre" s'il n'a pas vu Stevens avant de partir pour Bruxelles. Il espère donc avoir une réponse de l'ami de Stevens, et il prie ce dernier de la garder pour lui (CPl II 312). Dans le Nain jaune, Alexandre Flan prétend que Baudelaire a "la verve triste" (T ). La Bibliographie de la France enregistre Pérégrinations en Orient, d'Eusèbe de Salles. Baudelaire a songé à ce livre le 20 juin passé, à propos d'Aïsha, fiancée de Mahomet; cette fille n'ayant que sept ans au moment de ses fiancailles (CG IV 172n). Poulet-Malassis informe Philippe Burty de l'existence d'un "Salon en vers" [c'est le Salon caricatural de 1846] (CPl II 307). Baudelaire a fait la pièce initiale. Les légendes des caricatures, également en vers, furent composées par Baudelaire, Banville et Vitu. Au dire de Banville, il y aurait des "drôleries à prendre" (OCPl II 1326). [details]

29 III 64 --- Le Moniteur continue la publication du compte-rendu de Judith Walter [Gautier] d'Eureka (Eur 255). Poulet-Malassis défend à Hetzel et à Lévy, par ministère d'huissier, d'éditer les oeuvres de Baudelaire (CG IV 241n). [details]

21 V 64 --- La deuxième conférence sur Les Excitants a lieu à 8h30 du soir (CG IV 248n). [details]

22 V 64 --- Dans le Bilboquet (Spa), Léon Dommartin publie un article, basé sur les notes d'un auditeur ["C.C".], à propos des conférences de Baudelaire à Bruxelles. Il défend Baudelaire contre le qualificatif d'Alcide Dusolier, qui l'a appelé un "Boileau hystérique" (CPl II 368). L'Indépendance belge annonce la troisième conférence sur Les Excitants pour 8h30 au Cercle littéraire et artistique (Charlier 155--156). [details]

11 VII 64 --- Dissolution de la Chambre des Représentants à Bruxelles. Début d'une période d'intense activité politique, à cause des nouvelles élections (CG IV 289). [details]