Charles Baudelaire

Une Micro-Histoire by Raymond P. Poggenburg


12 II 27 --- A la mairie du 11e arrondissement, déclaration du décès de Joseph-François Baudelaire par Joseph Lambert Elu, propriétaire, âgé de soixante ans, demeurant rue d'Enfer, no 19, ami du défunt et par Louis Théodore Ducessois, avocat, âgé de vingt-trois ans, demeurant à Paris, rue Saint-Jacques, no 67, ami [d'Alphonse]. Ce même jour, sans être présenté à Saint-Sulpice, le corps sera inhumé au cimetière du Montparnasse, dans «une fossé à part» au cimetière Montparnasse, dans une fosse temporaire dont la concession est de cinq ans. Après les obsèques, un conseil de famille se réunira à la justice de paix du XIe arrondissement, pour aviser des mesures à prendre dans l'intérêt de Charles Baudelaire {2,3}. (P-Z 55). Mme Vve Baudelaire séjournera avec son fils pendant la belle saison dans une petite maison, évoquée dans le poème Je n'ai pas oublié, voisine de la ville.... Cette maison, alors située 3 rue de Seine à Neuilly, près du Bois de Boulogne, fut détruite en 1929 <<4|CPl I|xxviii>>. [details]

6 XI 33 --- Naissance, à Fontainebleau, d'Edmond Baudelaire, fils de Claude-Alphonse Baudelaire et d'Anne-Félicité Baudelaire (CG I 4n). [details]

1836 --- Baudelaire lit René, de Chateaubriand (CG I 63). [details]

5 VI 39 --- Début du paiement des frais de Baudelaire à la Pension Lévêque et Bailly, 11, rue de l'Estrapade (CG I 10). Là, il lie connaissance avec Le Vavasseur, Philippe de Chennevières, Ernest Prarond, Louis de la Gennevraye, Alexandre Privat d'Anglemont, Antonio Watripon, Jules Buisson et Auguste Dozon. Louis Ménard et Henri Hignard sont logés tout près (Porché 42 ). [details]

12 VIII 39 --- A 4h Baudelaire est reçu au baccalauréat (CG I 8). Il dira plus tard à Asselineau que c'était par complaisance et à titre d'enfant idiot, grâce à la recommandation de Mlle Céleste Théot auprès de M. Patin, examinateur. Cette demoiselle tient, rue du Pot-de-Fer, une pension pour les étudiants dévots et catholiques (Pommier-Pichois 164-168). Il reçoit le certificat d'aptitude au grade de bachelier ès lettres. Ses notes dans la Série 1ère: Auteurs grecs, Auteurs latins, Rhétorique, Passable; Composition, Assez bien. Dans la Série 2ème: Histoire ancienne, Passable, Histoire moderne, Géographie, Faible. Série 3ème: Philosophie, Mathématiques, Physique, Passable. Ses notes ressemblent à celles décernées à ses camarades de classe au collège. Le jury sous la présidence de Victor Leclerc, professeur d'éloquence latine, fut composé de: Henri Patin, professeur de litterature latine; Jean-Philibert Damiron, professeur adjoint de philosophie moderne; Louis-Etienne Lefébure de Fourcy, professeur de calcul différentiel et de calcul intégral; Théodore Patin, professeur et secrétaire de la Faculte des Lettres. En retirant son certificat d'aptitude Baudelaire indiquera son intention d'étudier le droit (P-Z 117). Le Moniteur universel annonce la nomination d'Aupick comme maréchal de camp (T ), grade correspondant à celui de général de brigade. A cette date, Aupick est mis en disponibilité (Nouvion 165) [details]

13 VIII 39 --- Baudelaire annonce à Aupick, qui est à Bourbonne, sa réussite au baccalauréat. Il félicite son beau-père de sa nomination au grade de maréchal de camp. Lasègue, répétiteur de Baudelaire, quitte bientôt la Pension Bailly et Baudelaire demande à Aupick s'il doit rentrer chez lui (CG I 8). [details]

1 III 41 --- Aupick prend le commandement de l'Ecole d'Etat-Major et quitte son domicile rue Sainte-Catherine-des-Marais (CG I 13n). Le ménage Aupick habite maintenant au 136, rue de Grenelle-Saint-Germain (Nouvion 169). [details]

2 V 42 --- Préparation des listes de conscription de la classe de 1841, ainsi que des conseils de révision (CG I 18n). [details]

9 VI 42 --- Baudelaire et Le Vavasseur se rendent chez Prarond. Baudelaire parle d'un ami [Prusse d'...?] qui a beaucoup aimé une jeune fille de leur quartier, et dont il a donné une description exacte (CG I 18n). [details]

16 VI 42 --- Fin de la préparation des listes de la classe des conscrits de 1841, ainsi que des conseils de révision (CG I 18n). [details]

avant le 11 XI 42 --- Baudelaire rentre en possession d'argent sur lequel il ne comptait plus et avec lequel il achète un cadeau à sa mère (Nouvion 169). [details]

28 VI 44 --- Le Conseil de discipline du 4e bataillon de la 9e Légion condamne Baudelaire à 72 heures de prison, sans doute à cause de son peu d'attention à ses obligations de garde national (CG I 48n). [details]

24 VIII 44 --- Le conseil de famille de Baudelaire approuve à l'unanimité la demande de conseil judiciaire faite par Mme Aupick (CG I 43n). [details]

27 VIII 44 --- Le Tribunal donne tort à Baudelaire (CG I 43n). Baudelaire n'assiste pas au jugement (P-Z 168). [details]

21 IX 44 --- Le Tribunal pourvoit Baudelaire d'un conseil judiciaire; c'est Ancelle (CG I 43n). [details]

VIII 45 --- Echéance d'un billet détenu par Lebois, tailleur de Baudelaire (CG I 66). Le Magasin pittoresque publie la traduction d'Edgar Allan Poe très libre et anonyme [par Gustave Brunet?]: Une Lettre volée (Bandy K xiii). [details]

1846-47 --- Sous le nom de Baudelaire du Faïs, Baudelaire est inscrit comme membre de la Société des Gens de Lettres, dans l'Annuaire des lettres, des arts et des théâtres (BJ 162). Auguste Lireux l'a présenté à cette Société (CG I 79n). [details]

20 II 46 --- L'Esprit public publie Le Jeune Enchanteur, traduction inavouée de Baudelaire. Une note anonyme l'accompagne. Baudelaire est payé trois sous la ligne (CG I 133). Marie Daubrun joue dans Les Estudians (Pichois H 635). [details]

1848 --- Dès cette année, Champfleury dit passer "12 à 15 heures par jour" en compagnie de Baudelaire (Champfleury-Crépet ). Catherine Crowe publie The Night Side of Nature (Clapton 287). Rédaction présumée par Baudelaire de De Quelques Préjugés contemporains (OP II 151). Poulet-Malassis publie un pamphlet: La République à Vincennes (CG II 284n). Aglaüs Bouvenne fait une eau-forte d'après un dessin auto-portrait de Baudelaire (CatBN57 106). Courbet peint son tableau: Baudelaire à la pipe (CML II pl. 61). [details]

12 V 49 --- Du 30, rue Hautefeuille (peut-être de chez Courbet), Baudelaire écrit au duc de Luynes. Celui-ci est Président de la Commission chargée du choix des oeuvres d'art pour la Grande Loterie organisée pour secourir les artistes souffrant des conséquences de la Révolution de 1848. Baudelaire demande une place pour les oeuvres de Courbet, dont plusieurs ont été montrées au Salon de cette année. Courbet établit une liste de onze de ses tableaux susceptibles d'être choisis. Baudelaire signe du nom du peintre et imite son écriture {1,2}. [details]

1 VI 49 --- Dans la Revue des deux mondes, le comte Alexis de Saint-Priest commente le livre de Capefigue, La Société et les gouvernements de l'Europe depuis la chute de Louis-Philippe.... Il s'oppose aux vues légitimistes de l'auteur (CG I 151). Le Croque-Mort de la Presse, dans son numéro 6, page 24, indique la publication ce jour de la Tribune nationale <<3|T|>>. [details]

20 IX 50 --- Baudelaire dîne avec Jean Wallon, ou tout au moins va chez lui pour y déposer un "paquet" relatif à leur affaire (CG I 166). [details]

23 VIII 51 --- Baudelaire assiste, au Théâtre du Gymnase, à la première de Mercadet le faiseur de Balzac (CG I 143n). [details]

env 14 X 54 --- Paul de Saint-Victor répond que, selon la demande de Baudelaire, il écrira une critique favorable sur le jeu de Marie Daubrun à la Gaîté (CG I 304n). Le même correspondant conseille à Baudelaire de se prémunir contre l'interruption de la publication de ses traductions au Pays, en leur fournissant sans attendre une forte partie de son manuscrit (LAB 352). [details]

16 VI 57 --- Baudelaire reçoit 200 francs du gouvernement, pour les Nouvelles Histoires extraordinaires, après l'intervention de Gustave Rouland en sa faveur (CG IV 178n). Mme Aupick fait dire à C.-A. Baudelaire qu'elle est contente de Baudelaire, quant à leurs rapports affectifs mais qu'elle désespère de le voir s'amender un jour. Elle souhaite l'appeler auprès d'elle lorsque les Emon seront absents d'Honfleur. Baudelaire sera choqué par cette invitation parce qu'il en déduira que sa présence à Honfleur dépend, en quelque sorte, des Emon. Il ne saura pas quoi répondre à Mme Aupick (CPl I 437). [details]

17 VII 57 --- Le Parquet fait savoir qu'il est d'accord avec le ministre de l'Intérieur sur les Fleurs du mal ed. de 1857 et requiert la saisie de l'édition (CG II 69n). Baudelaire assiste, vêtu de noir, aux obsèques de Béranger; il annonce qu'il porte le deuil des Fleurs du mal ed. de 1857 (FM 320). [details]

19 XI 57 --- Damas-Hinard, secrétaire de Commandements de l'Impératrice, transmet la supplique de Baudelaire au ministre de la Justice (CG II 101n). [details]

21 XI 57 --- Le ministre de la Justice enregistre la supplique de Baudelaire et la dirige sur la Division criminelle (CG II 101n). [details]

25 XI 57 --- La Division criminelle, ayant reçu la supplique de Baudelaire, demande au Parquet des renseignements sur le procès des Fleurs du mal ed. de 1857 (CG II 101n). [details]

12 XII 57 --- Le Procureur-Général Chaix d'Est-Ange recommande au Garde des Sceaux la réduction de l'amende de Baudelaire de 300 à 100 francs (CG II 101n). [details]

7 I 58 --- Le ministre de l'Intérieur refuse d'appuyer la demande de Baudelaire concernant l'amende à payer pour les Fleurs du mal ed. de 1857 (CG II 101n). [details]

13 I 58 --- La Division criminelle accepte la recommandation de Chaix d'Est-Ange sur la réduction d'amende de Baudelaire (CG II 101n). [details]

14 I 58 --- Date de l'attentat d'Orsini, qui aurait pu inspirer à Baudelaire l'idée de son morceau: La Conspiration (Blin A 162-168). Le directeur des Affaires Criminelles et des Grâces réclame un supplément d'enquête sur la réduction d'amende de Baudelaire (CG II 101n). [details]

18 I 58 --- Baudelaire reçoit, grâce à Gustave Rouland, une indemnité de 100 francs du Ministère de l'Instruction publique (CG IV 178n). Il rappelle à sa mère sa lettre du 11 janvier, à laquelle elle n'a pas répondu. Baudelaire demande si elle est malade ou s'il lui a déplu (CPl I 447). [details]

20 I 58 --- La jambe de Baudelaire est guérie. Il remercie sa mère de sa générosité, mais lui demande de s'expliquer en ce qui concerne sa gêne financière. Dans le Moniteur du jour, il a lu le décret supprimant la Revue de Paris et le Spectateur. Il craint que le régime actuel n'instaure une période de répression à l'égard de la presse (CPl I 447). Baudelaire exprime sa sympathie pour Maxime Du Camp, promettant de lui prouver qu'il n'oublie pas les services passés (CPl I 448). Mme Aupick répond à la lettre de Baudelaire du 18 (CPl I 959). De Royer, Garde des Sceaux, réduit l'amende de Baudelaire de 300 à 50 francs (CG II 101n). [details]

1 II 59 --- Baudelaire apprend à Asselineau qu'il est installé à Honfleur. Il le félicite à propos de Lucien S., qu'il a lu à Honfleur dans la Revue française. Baudelaire doit de l'argent à leur tailleur mais ne pourra pas le payer avant le mois de mars, vu ce qu'il doit à Ancelle. Ce dernier possède d'ailleurs la facture de cet homme. Baudelaire s'enquiert de la femme de Lelioux, qui est peut-être morte; il ne connaît pas l'issue du procès de Poulet-Malassis. Baudelaire envoie ses amitiés à Sasonoff, à Babou, à de La Madelène et à Gardet (CPl I 543). Baudelaire promet à de Calonne que "l'Opium" sera prêt le 15 et demande des nouvelles épreuves de Danse macabre (CPl I 544). Henri Cantel publie un poème dédié à Baudelaire, dans la Revue française: Le Mal et le beau (CG II 284n). Baudelaire s'informe auprès de Poulet-Malassis de l'issue du procès contre Les Mémoires de Lauzun. Il avertit Poulet-Malassis qu'il vient de rappeler au souvenir de Calonne la petite note sur Emaux et camées; cette lettre est perdue (CPl I 544). Premier numéro de la Revue européenne (CG VI 111). Son directeur est Auguste Lacaussade, ancien secrétaire de Sainte-Beuve et ancien collaborateur de la Revue contemporaine, périodique qu'il essayera vainement de concurrencer (CPl II 990). [details]

env 10 II 59 --- Baudelaire ayant écrit à Asselineau qu'il a aimé sa nouvelle, Lucien S.. Asselineau lui répond en lui annonçant l'issue du procès de Poulet-Malassis à propos des Mémoires de Lauzun: 500 francs d'amende pour les éditeurs et trois mois de prison pour Louis Lacour. Poulet-Malassis fait appel. Grâce aux efforts d'Asselineau et d'autres amis de Banville, ce poète aura une pension de 1200 francs du gouvernement. On essaye d'obtenir un supplément pour lui, de quatre ou de cinq cents francs. Asselineau envoie à Baudelaire les amitiés de Gardet, de Babou et de Wallon; il parle de Jules de La Madelène (qui est malade) et de Sasonoff (qu'il n'a pas vu) (LAB 16). Banville, malade, est à Nice où il est soigné par Marie Daubrun (CG II 274n). [details]

env 25 II 59 --- Baudelaire fait connaître à Henri Cantel son opinion favorable sur L'Arbre noir, poème en prose d'Hippolyte Babou. Il ne connaît pas l'adresse de Babou. Il lui envoie par l'intermédiaire de Cantel un message de Poulet-Malassis qui se dit fort impressionné par ce poème (en bien ou en mal, il ne le sait pas). Baudelaire demande à Cantel l'envoi de ses poèmes quand ils seront publiés (CPl I 558). [details]

5 IV 59 --- Jeanne Duval est victime d'une attaque de paralysie. On la transporte à la Maison de santé Dubois, rue du Faubourg-Saint-Denis (CG II 298n). Elle se dit âgée de 32 ans (Crépet T 242). A son entrée à l'hospice, elle déclare être née à Saint-Domingue, en 1827 {3}. [details]

23 VII 59 --- La Bibliographie de la France enregistre les Chroniques contemporaines, de Paul de Molènes (T ). L'auteur y écrit sur Aïsha, fiancée de Mahomet, des lignes auxquelles songera Baudelaire en 1863. A ce moment-là, il discutera avec Gervais Charpentier, de la Revue nationale, des changements opérés par Charpentier dans les textes des Tentations et de Dorothée lors de leur publication dans ladite revue (CG IV 171n). [details]

31 III 60 --- Méryon remercie Nadar de s'être proposé pour faire son portrait. Cependant, il refuse (Nadar 88). Méryon a entendu l'éloge que Baudelaire a fait de Nadar (BN6425 ). Baudelaire reçoit 300 francs d'indemnité littéraire du Ministère de la Maison de l'Empereur et des Beaux-Arts pour sa "Méthode Critique" (CG IV 178n). Le baron Félix Platel fait, dans la Revue internationale, des observations peu agréables sur Baudelaire et sur Edgar Allan Poe (T ). Cette même revue publie les "Notes sur Gérard de Nerval", de Champfleury. Lettre manquante à Mme Aupick (CPl II 650). [details]

18 II 61 --- A 17h, à la suite de l'intervention d'Armand Du Mesnil, Baudelaire voit Lacaussade, directeur de la Revue européenne. Ils discutent de la participation de Baudelaire à cette revue (CG III 247n). [details]

env 31 I 62 --- Le Vavasseur s'offusque de la phrase presque nu de la notice faite sur lui par Baudelaire, après en avoir lu une épreuve communiquée par Crépet. Celui-ci, n'ayant pas réussi à faire changer d'avis Baudelaire, demande à Philippe de Chennevières d'intercéder auprès de Le Vavasseur, ce qu'il fait (CG III 314n). [details]

31 I 62 --- Baudelaire remercie Flaubert de l'avoir recommandé auprès de Sandeau. Il révèle que Du Camp croit que sa candidature académique l'a déshonoré. [Cette lettre montre les signes de la maladie mentale de Baudelaire] (CPl II 224). Philippe de Chennevières écrit à Crépet à propos de la notice de Baudelaire sur Le Vavasseur: ce dernier, interrogé par Chennevières au sujet de la phrase presque nu du texte baudelairien, veut bien accepter que sa légèreté soit équilibrée par la gravité de l'épigraphe, se voyant ainsi dispensé de négocier la disparition des vocables incriminées (CG III 314n). Jules Sandeau écrit à Flaubert pour expliquer que la soudaineté de la candidature de Baudelaire l'a pris au dépourvu, d'où son impossibilité à la soutenir (CPl II 766). [details]

4 IV 62 --- Michel Lévy publie Les Jeudis de Mme Charbonneau... d'Armand de Pontmartin. Cette satire des moeurs littéraires fait grande impression (CG IV 84n). [details]

28 VIII 62 --- Poulet-Malassis avise Bracquemond qu'il est en liquidation et qu'il va sans doute être mis en faillite. Le matin, il a reçu la nouvelle de la mort de son frère, en Afrique (CG IV 108n). Poulet-Malassis s'arrange, dit-on, pour faire une vente fictive de sa maison d'édition à Lécrivain et Toubon (chez qui il se réfugie, peut-être). Il reste en tout cas introuvable, surtout pour l'imprimeur Poupart-Davyl, qui réclame en vain la somme de 15.000 francs qui lui est due (CPl II 788--789). [details]

env 16 X 62? --- Baudelaire a vu Asselineau. Il lui a raconté des choses dont il est presque fâché d'avoir parlé [ce qui s'est passé aux bureaux de la Presse au sujet de ses poèmes en prose?]. Ensuite, il lui écrit pour le prier de "se servir" de Gautier et d'Houssaye s'il peut le faire sans attiser la haine contre lui. Actuellement, il est sans "abri" (CPl II 265). [details]

7 III 63 --- Champfleury ne s'occupe plus de la visite par Baudelaire chez Mme O'Connell. Il ne viendra pas déjeuner et se défend de l'accusation de Baudelaire quant à la société qu'il fréquente (LAB 82). Poulet-Malassis écrit à Asselineau pour décrire les circonstances financières qui l'ont amené en prison (CG IV 154n). [details]

15 VIII 63 --- Baudelaire passe chez Arthur Stevens, qu'il ne trouve pas. Il lui laisse un mot annonçant son départ imminent pour la Belgique. Baudelaire craint que sa rencontre avec Bérardi, de l'Indépendance belge, ne soit empruntée et "bizarre" s'il n'a pas vu Stevens avant de partir pour Bruxelles. Il espère donc avoir une réponse de l'ami de Stevens, et il prie ce dernier de la garder pour lui (CPl II 312). Dans le Nain jaune, Alexandre Flan prétend que Baudelaire a "la verve triste" (T ). La Bibliographie de la France enregistre Pérégrinations en Orient, d'Eusèbe de Salles. Baudelaire a songé à ce livre le 20 juin passé, à propos d'Aïsha, fiancée de Mahomet; cette fille n'ayant que sept ans au moment de ses fiancailles (CG IV 172n). Poulet-Malassis informe Philippe Burty de l'existence d'un "Salon en vers" [c'est le Salon caricatural de 1846] (CPl II 307). Baudelaire a fait la pièce initiale. Les légendes des caricatures, également en vers, furent composées par Baudelaire, Banville et Vitu. Au dire de Banville, il y aurait des "drôleries à prendre" (OCPl II 1326). [details]

29 III 64 --- Le Moniteur continue la publication du compte-rendu de Judith Walter [Gautier] d'Eureka (Eur 255). Poulet-Malassis défend à Hetzel et à Lévy, par ministère d'huissier, d'éditer les oeuvres de Baudelaire (CG IV 241n). [details]


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