Charles Baudelaire

Une Micro-Histoire by Raymond P. Poggenburg


8 IV 20 --- Naissance de Félix Tournachon [Nadar] (Greaves 20). [details]

1838-39 --- Jeanne Duval devient brièvement la maîtresse de Nadar. A cette époque elle jouait les utilités au Théâtre de la Porte Saint-Antoine, sous le nom de Berthe {1,2}. [details]

1844 --- La Fontaine de Jouvence, tableau de William Haussoulier, est exposé à Londres, à la Royal Academy (Mayne 9). Emile Deroy fait le portrait de Baudelaire, en quelques séances à la Tour d'Argent, alors restaurant de mariniers, et d'après ce portrait, une lithographie (CatBN57 105). A ces séances, au nombre de quatre, assistent Arondel, Léon Fauré, Nadar et Songeon (Ziegler C 155). Mascagna publie Les Polkeuses, poème de "Nick Polkmar" (Bandy et Mouquet 7). On y trouve le nom de "Fanfarnou", origine probable de celui de l'héroïne de La Fanfarlo (Dufay C 78). Poulet-Malassis rédige le prospectus de la Revue littéraire de l'Orne, qui ne paraîtra pourtant pas (Ziegler B 369). A la suite d'une liaison commençée plus tôt, Mme Sabatier devient maîtresse de Richard Wallace (qui se fait appeler Richard Jackson, nom de sa mère), commerçant en objets d'art à Paris (P-Z 319). Ce sera lorsqu'il héritera plus tard de sa fortune que Jackson prendra le nom de Wallace. Puis, vers cette même année Aglaé devient la maîtresse du sculpteur Auguste-Stello Clésinger, et la restera jusqu'en 1846, lorsqu'elle devient maîtresse d'Alfred Mosselmann (Vapereau 1870). Nathaniel P. Willis visite le continent européen. Il a 34 ans (Pommier-Pichois 474). Baudelaire rédige une version d'Une Gravure fantastique qui sera trouvée parmi les papiers de V. Hugo à sa mort (FM59 ). [details]

env 17 XII 44 --- Nadar et ses amis font du "charivari" dans la rue de Baudelaire. Ils frappent bruyamment à sa porte, provoquant ainsi une "clameur publique", mais le poète ne sort pas de chez lui (CPl I 115). [details]

18 XII 44 --- Lettre perdue de Nadar à Baudelaire. Nadar lui propose une entreprise littéraire; il s'agit d'un roman. Baudelaire lui répond qu'il accepte avec enthousiasme cette suggestion mais qu'il craint cependant de subir des déceptions. Il allègue la difficulté de placer un roman à la Démocratie pacifique et fait remarquer à Nadar que les salaires de rédaction ne sont pas ceux qu'imagine Nadar. Baudelaire conseille à Nadar de se montrer prudent et de consulter Valois [peut-être un de leurs amis républicains] sur cette question. Au besoin, Nadar pourra également avoir recours au Commerce, journal de l'opposition. Baudelaire demande si Leguillon [peut-être un de leurs amis, un étudiant créole] a participé au "charivari" de Nadar le soir précédent (CPl I 115). [details]

env 15 III 45 --- Au Salon, Asselineau voit Baudelaire pour la première fois, en compagnie d'Emile Deroy, qui les présente l'un à l'autre. Ils se promènent ensemble dans les galeries et, à la sortie, se rendent tous les trois chez un marchand de vin de la rue du Carrousel. Baudelaire commande du vin blanc, des biscuits et des pipes neuves. Après, ils dressent la liste des peintres dont ils parleront, car Asselineau fait, parallèlement à Baudelaire, un ouvrage sur le Salon (Crépet U 167). Au Salon Baudelaire remarque spécialement les tableaux de Papéty, les trouvant bons (OCPl II 477). Au lendemain de sa visite au Salon, Baudelaire voit Nadar. Il prétend qu'Asselineau a été profondément étonné par sa proposition d'aller travailler au café sur leurs revues de l'exposition (P-Z 205). [details]

fin 45 --- Baudelaire se brouille avec Nadar pour ce qu'Asselineau appelle "une assez sotte affaire" (Crépet U 171). L'Ombre d'Eric, roman de Paulin Limayrac, paraît en volume (OC61 1592). [details]

15 II 46 --- Lettre d'Asselineau à Nadar, décrivant une rencontre avec Baudelaire; ils semblent brouillés (BN14260 ). Dans la Gazette de France, en feuilleton, paraissent de longs extraits du Siècle, épître de Bathilde Bouniol. Baudelaire fera du texte original le sujet d'un petit article critique dans le Corsaire Satan du 3 de ce mois (Robb E 49-55). [details]

1 VI 46 --- A 8h, Baudelaire assiste à une soirée dansante donnée par Banville et Vitu. Il y rencontre Barrière, Alfred Busquet, Michel Carré, Hippolyte Castille, Pierre Dupont, les fils d'Hugo, Lherminier, Armand du Mesnil, Songeon, Nadar, Victor Perrot, Auguste Supersac, Auguste Vacquerie et Jules Viard (BET 29). [details]

28 III 48 --- L'Argus publie un article de Nadar, où il se moque âprement de Champfleury. Celui-ci prie Toubin et Baudelaire d'être ses témoins en duel et les envoie provoquer Nadar (Greaves 101). [details]

29 III 48 --- Toubin et Baudelaire se présentent chez Nadar de très bonne heure, de la part de Champfleury. Nadar étant absent, ils lui donnent rendez-vous dans un café, où ils l'attendent toute la journée. Enfin, Toubin sort pour dîner, y laissant Baudelaire. Nadar arrive au café, dit qu'il ne veut avoir affaire qu'avec Toubin et rentre chez lui, d'où il écrit à ce dernier. Il l'informe qu'il part pour la Pologne, se battre aux côtés des Polonais opprimés. A son retour, dit-il, il donnera satisfaction à Champfleury (Greaves 101-102, Toubin). [details]

avant le 22 XI 49 --- Baudelaire assiste à la répétition générale de La Vie de Bohême, pièce d'Henry Murger et Théodore Barrière. Cette pièce est "cuisinée" à partir des feuilletons du Corsaire-Satan. Y assistent également: Nadar; Banville; Champfleury; Vitu; Privat; Asselineau; Calino; Wallon; Lefranc; Desbrosses; Le Gothique; Bache ("le violoncelliste fou devenu comédien"); Pierre Dupont; Fauchery; Jean Journet; Jules de La Madelène; les frères Toubin; Léon Noël; d'autres (Greaves 129). [details]

1850 ou 1851 --- Selon un témoignage d'Asselineau Baudelaire et Nadar, en présence de Poulet-Malassis et chez Nadar, s'engagent sur la politique et sur la pensée de Joseph de Maistre. Baudelaire confond les arguments de Nadar, qui avoue n'avoir même pas lu De Maistre (P-Z 290). [details]

été 50 --- Au dire d'Alfred Delvau, Baudelaire fréquente la "Laiterie du paradoxe", cabaret de la rue Saint-André-des-Arts, en compagnie de Delvau lui-même, Watripon, Melvil, Fouques, Poulet-Malassis, Bladé, Nadar et Privat d'Anglemont (Delvau ). [details]

8 II 51 --- La Bibliographie de la France enregistre, à Evreux, la publication par Costerousse des Beautés de la ville du soleil et Mr Victor Grandin, de Le Roy le Ménestrel. Baudelaire, ayant trouvé ce livre par hasard, l'enverra à Nadar avec une lettre "surprenante" (manquante). Nadar a été, de 1844 à 1846, secrétaire de Grandin, député d'Elbeuf (Bornecque B 57-63). [details]

4 IV 51 --- De Londres, Charles Bataille écrit à Nadar; il envoie ses salutations à Baudelaire et à Poulet-Malassis (BN24261 ). [details]

9 IV 51 --- Le Messager de l'Assemblée publie sous le titre: Les Limbes, ces poèmes de Baudelaire: Pluviôse irrité...; Le Mauvais Moine; L'Idéal; Le Mort joyeux; Les Chats; La Mort des artistes; La Mort des amants; Le Tonneau de la haine; De Profundis clamavi; La Cloche fêlée; Les Hiboux. Ils sont accompagnés d'une note anonyme, mais probablement écrite par Baudelaire lui-même (T ). On y annonce la parution prochaine du livre chez Lévy (T ). Alfred Busquet, au cours d'un article dans le Messager des théâtres sur Le Vol à la duchesse, mentionne le nom de Marie Daubrun, qui y joue (T ). Baudelaire a trente ans (I ). Nadar loue Baudelaire pour la sûreté de ses vers, prédisant pour lui un avenir certain de poète. Il trouve sa critique d'art l'égale de celle de Diderot en ses meilleurs moments et l'identifie comme collaborateur de la nouvelle Revue de Paris (P-Z 301). [details]

après le 14 VI 51 --- Dans une conversation entre Asselineau et Nadar, ce dernier suggère que Joseph de Maistre est un réactionnaire. Cela provoque de la part de Baudelaire, qui est présent, une intervention irritée (Crépet U 173-174). [details]

9 IV 52 --- Baudelaire a 31 ans (T ). Nadar publie une note sur Baudelaire dans son Journal pour rire {2}. Il fait le portrait en croquis du poète, accompagné d'une description de son caractère, mélangeant louanges et critiques mais le reconnaissant comme étant "le plus sûr de sa route" de tous leurs amis {3} [details]

21 VIII 52 --- Nadar appelle Baudelaire "notre premier critique d'art" dans un article sur Daumier dans le Journal pour rire (T ). [details]

1853 ou 1854 --- Nadar fait deux études-charges du visage de Baudelaire pour le Panthéon Nadar (CML 63 - 64). [details]

24 VII 53 --- Le Tintamarre annonce la parution du Panthéon Nadar et fait mention de Baudelaire (T ). [details]

18 IX 53 --- Baudelaire réclame de l'argent à Nadar, demandant que son ami lui envoie "même la somme la plus vulgaire". Il décrit ses journées comme fatigantes (CPl I 230). [details]

19 IX 53 --- En quête d'argent, Baudelaire va voir Nadar (CPl I 230). [details]

après le 7 X 53 --- Adrien Tournachon, frère de Nadar, photographie Wagner (Gosling 43). [details]

env 17 X 54 --- Nadar se marie (CPl I 869). [details]

17 X 54 --- Baudelaire prie Nadar de lui prêter un peu d'argent. Sachant que son ami vient de se marier, Baudelaire s'excuse de le déranger à un moment qui est peut-être inconvenant (CPl I 294). [details]

1855 --- Selon Asselineau, Baudelaire travaille beaucoup cette année-là; il fait un feuilleton par jour des Histoires extraordinaires. Ces feuilletons, dit Asselineau, collés sur papier et corrigés, deviendront les premières épreuves lorsque Lévy en fera l'édition (Crépet T 102-103). Baudelaire commence la rédaction de Fusées (JI 182). Nadar photographie Baudelaire assis dans un fauteuil Louis XIII (CML II pl. 66). On expose à Paris la Composition architecturale de Henry Edward Kendall, qui aurait pu inspirer Rêve parisien (Leakey 53-63). [details]

23 IX 55 --- Dans son Salon de 1855, Nadar parle du Salon de 1846 de Baudelaire, comme "un des plus beaux livres d'art qui aient été écrits". Cet article, publié dans Figaro, cite des extraits du Salon de 1846 relatifs à Delacroix. Il répond aux lettres qui lui ont été adressées après son article sur l'Exposition de 1855 à propos d'Ingres (T ). [details]

28 IX 55 --- Lettre de Banville à Nadar. Il l'invite le samedi à dîner, de la part de Poulet-Malassis. Seraient présents: Poulet-Malassis; Banville; Nadar; Baudelaire (BN24261 ff.4-5). [details]

29 IX 55 --- Baudelaire dîne avec Poulet-Malassis, Banville et Nadar (BN24261 ff.4-5). [details]

II 56 --- Nadar écrit, dans le Journal amusant, que la préface des Histoires extraordinaires écrite par Baudelaire, est aussi curieuse et intéressante que le livre lui-même (T ). [details]

23 V 57 --- Le Rabelais annonce la publication "à partir d'aujourd'hui" d'écrits par Murger, Monselet, Amédée Rolland, Charles Bataille, Nadar, Aurélien Scholl, Gustave Mathieu, Alfred Delvau et des Contes d'Edgard Poe [sic], traduits par Baudelaire (T ). [details]

13 VI 57 --- Morale du joujou paraît à nouveau dans le Rabelais. Le morceau est décrit comme extrait de Variétés et curiosités esthétiques publiées par Poulet-Malassis et De Broise, ouvrage "sous presse" (T ). Baudelaire envoie à Eugène De Broise la liste de presse des Fleurs du mal ed. de 1857: Th. Gautier; Guillaume Guizot; Sainte-Beuve; Edouard Thierry; Dalloz; Barbey d'Aurevilly; Ph. Boyer; A. De Pontmartin; L. Veuillot; P. Limayrac; Ph. Chasles; Ratisbonne; Leconte de Lisle; Ch. Asselineau; Sasanoff; Morel; Buloz; Lacaussade; A. Fould; M. Pelletier; G. Rouland; G. Rouland fils; H. de Larozerie; N.P. Willis; H.W. Longfellow; A. Tennyson; R. Browning; De Quincey; V. Hugo. Baudelaire entend changer et agrandir l'affiche annonçant son livre et demandera à M. Fowler, libraire anglais, quels journaux de son pays pourraient lui fournir de la publicité pour son ouvrage. Baudelaire promet d'écrire à Gautier à propos de la publication par Poulet-Malassis d'Emaux et camées (CPl I 406). Baudelaire a reçu 20 exemplaires des Fleurs du mal ed. de 1857 pour lui: 16 sur papier vulgaire, 4 sur grand papier (CPl I 410). Recevront des exemplaires sur grand papier: Mme Aupick; Asselineau; Delacroix; Dumas père ("l'immortel auteur d'Antony"); Champfleury; Achille Fould; Mérimée; Paul de Saint-Victor; Edouard Thierry; Walewski; Pincebourde. Il fera envoyer un exemplaire à Sainte-Beuve ("amitié fidèle"); à Chaix d'Est-Ange; à Nadar ("A mon ami Nadar"); à A. Lemaréchal (OCPl I 907). Celui de Mme Sabatier sera complété d'un dessin, qu'elle-même ou un autre y aura placé, celui de Jeanne Duval par Baudelaire. Sur ce dessin Mme Sabatier écrira: "Son idéal" (CatBN57 115). Armand Dumesnil recevra un exemplaire (`témoignage d'amitié") (Cat145 ). Celui d'Auguste Préault portera les mots: "A mon ami Auguste Préault (Cat11 ). Emile Deschamps en reçoit un également (OP II 292). Celui de Th. Gautier porte un ex-dono admiratif (OC61 1506). Murger ayant reçu un exemplaire, il adresse à Baudelaire l'invitation d'en envoyer un à la Revue des deux mondes (CPl I 933). [details]

12 IX 57 --- Alfred Delvau, dans Rabelais, fait l'éloge du Panthéon Nadar. Il note, "à l'arrière-garde" de la "formidable armée" des figures glorieuses, Baudelaire. Toutefois, ce dernier est placé parmi ceux qui "ne sont plus que des promesses" (T ). [details]

1858 --- Poulet-Malassis et De Broise s'installent dans un entresol au 9, rue des Beaux-Arts (Dufay C 75). Mme Sabatier envoie à Baudelaire une lettre le taquinant à propos de son oisiveté et le poussant à achever son "drame" (Dufay C 236). Date de la caricature, "Baudelaire à la charogne", reprise du Panthéon Nadar (BDC 248bis). Havard publie Les 365. Annuaire de la littérature et des auteurs contemporains... d'Emile Chevalet. Ce livre contient une allusion à Baudelaire (BJ 169-170). A Madrid, Nicasio Landa publie Historias extraordinarias d'Edgar A. Poe avec un prologue "critico-biografico" (T ). Cézanne lit Baudelaire (Gonthier ). Les revenus de Baudelaire gérés par Ancelle seront de 2100 francs. Ses indemnités littéraires seront de 100 francs (CPl I xxiv). Th. Gautier, Balzac, chez Poulet-Malassis et De Broise {8}. [details]

9 VII 58 --- Figaro offre en prime 270 portraits-charges, dont celui de Baudelaire. Ils formeront le Panthéon Nadar (T ). [details]

10 VII 58 --- Le Journal amusant publie une gravure de Darjou, d'après un dessin de Nadar, où un père indigné s'emporte de ce que sa fille ait entre les mains un exemplaire des Fleurs du mal ed. de 1857 (DICO 105). [details]

1859? --- A Nadar, Baudelaire envoie une fantaisie [Clergeon aux enfers], où il imagine Nestor Songeon, leur vieil ami, qui entre chez Pluton et se comporte d'une façon peu amène envers Proserpine (CPl I 580). [details]

6 I 59 --- Dîner de la Société des Gens de Lettres. Baudelaire y assiste. Les convives sont: Monselet; Eugène Woestyn; Champfleury; F. Desnoyers; G. Flaubert; Ph. Audebrand; Nadar; Banville; Ph. Boyer; Ed. Plouvier; H. Murger; Dumas fils; Th. Barrière; Ernest Capendu; Ernest Blum; Lambert Thiboust; Hector Crémieux; A. Privat d'Anglemont; Paul Féval; Louis Lurine; J. Janin; Méry; d'Ennery; Villemessant; Jouvin; Bourdin; Villemot; Th. Gautier (Ziegler D 247). [details]

14 V 59 --- Mme Aupick est partie pour un court voyage, laissant Baudelaire sans argent. Il écrit à Nadar pour demander 20 francs, dont il a besoin afin de passer une journée au Havre. Baudelaire avertit Nadar que Moreau, marchand de tableaux de la rue Lafitte, possède les deux Maya de Goya. Baudelaire voudrait que son ami en fasse une copie photographique en double, avec une épreuve pour lui. Il voudrait s'en servir pour une étude sur le peintre espagnol. Le poète reconnaît la valeur de ces oeuvres et conseille à Nadar de les acheter au prix demandé (2400 francs). Baudelaire entretient Nadar de l'illustration des traductions d'Edgar Allan Poe, des Fleurs du mal ed. de 1857 et des Curiosités esthétiques; il lui demande aussi des renseignements sur Rethel (CPl I 573). Avec celui-ci, il préfère, pour faire le frontispice de sa volume de poésie: Gustave Doré, Penguilly-L'Haridon, ou Célestin Nanteuil (P-Z 411). [details]

env 15 V 59 --- Nadar répond à Baudelaire qu'il n'a pas assez d'argent pour acheter les toiles de Goya (Greaves 215). [details]

16 V 59 --- Baudelaire remercie Nadar des 20 francs envoyés à sa demande ainsi que de ses aimables paroles à son égard. Il envoie des poèmes à Nadar. Baudelaire demande un exemplaire des poésies de Ceslaw Karski. Il possède quelques gravures de Rethel (La Danse des morts en 1848, La Bonne Mort, L'Invasion du choléra). Le choix d'un artiste pour le frontispice de son étude sur Gautier se porte maintenant sur Nanteuil ou sur Penguilly. Il discute du Salon de 1859 et termine sa lettre par des observations politiques, indiquant sa profonde désillusion à l'égard du régime impérial (CPl I 575). [details]

première semaine de XI 59 --- Mise en vente de Théophile Gautier. Baudelaire en dédicace plusieurs exemplaires qu'il envoie, pour celui de Mme Aupick "à ma chère mère" (CatBN57 90); pour Barbey il signe "C.Baudelaire." (Cat689 ), pour Emile Deschanel "A mon ami Emile Deschanel" (Cat1261 ), pour Fiorentino, "Vieille amitié" (Cat20 ), pour Nadar, "A mon ami Nadar" (Cat101 ) et enfin pour Mme Sabatier, "A Mme Sabatier" (Manuscrit73 ). [details]

vers 1860 --- Manet fait un dessin de frontispice pour les Fleurs du mal ed. de 1857 (CatBN57 70). Baudelaire dessine deux autoportraits (CML II pl.58-59). Nadar fait une caricature de Baudelaire (CML II pl.69). [details]

21 II 60 --- Funérailles de Mme Tournachon, mère de Nadar (CPl I 1087). [details]

env 25 II 60 --- Baudelaire informe Méryon que Nadar a bien voulu souscrire aux Vues de Paris [sic] (Nadar 84 CPl I 680 CHECK). Baudelaire écrit à Armand Fraisse pour justifier ses jugements littéraires sur Alfred de Musset (CPl I 680). [details]

25 II 60 --- Echéance du billet d'Asselineau de 800 francs (CPl I 664). Dans la Correspondance littéraire, Ludovic Lalanne mentionne la querelle entre Babou et Sainte-Beuve (T ). Méryon envoie à Nadar un exemplaire des Vues de Paris [sic] sur chine. Il promet d'apporter à Baudelaire des notes pour l'aider dans son travail qui doit accompagner cette suite (LAB 252). [details]

28 II 60 --- Baudelaire s'excuse auprès de Nadar, de n'avoir pas assisté aux obsèques de sa mère, Mme Tournachon; il n'a pas reçu de faire-part (CPl I 681). Baudelaire écrit à Champfleury à propos d'un projet de celui-ci: le Bulletin des romanciers (CPl I 680). Il apprend à sa mère qu'il quitte définitivement la Revue contemporaine pour la Presse. Baudelaire signale à Mme Aupick des articles que Fraisse et Sainte-Beuve ont écrits sur lui et lui envoie Vues de Paris [sic] (CPl I 683). Echéance de deux billets, l'un de Christophe pour 750 francs, l'autre de Duranty pour 800 francs (CPl I 664). Baudelaire signe une note pour des vêtements achetés chez Châlon, tailleur de la rue d'Amboise (CPl I lxxxvi). Baudelaire envoie ses remerciements à Joséphin Soulary pour les "excellents vers" qu'il lui a envoyés le 24. Il espère que les Sonnets humoristiques "se réimprimeront toujours" et mentionne une référence à Soulary dans l'article de Sainte-Beuve du 20 février. Là-dedans, Baudelaire a trouvé difficile à supporter que le Lundiste ait joint son nom à celui de Feydeau comme prétexte à une discussion de la moralité dans l'art (CPl I 682). [details]

III-IV 60 --- Baudelaire et Wagner rencontrent Nadar rue Saint-Lazare. Après les présentations, Nadar s'entretient avec Baudelaire, oubliant la présence de Wagner (Greaves 221). [details]


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