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XI 50 --- Baudelaire habite 95, avenue de la République, au dire de Vitu. Celui-ci se réfère à une lettre [manquante] de Baudelaire en sa possession (Pincebourde 118). Maxime Du Camp et Flaubert, au cours de leur voyage en Orient, passent une soirée chez le général Aupick et la mère de Baudelaire. Sans savoir que Baudelaire est de leur famille, Du Camp fait la louange du poète (Du Camp II:57-58). L'Artiste publie Sapho, d'Arsène Houssaye, poème parodié en 1845 par Baudelaire, Vitu et Banville {2}. [details]
4 XII 50 --- Flaubert annonce à sa mère une invitation à dîner chez les Aupick à lui et à Maxime du Camp, à Constantinople. Du Camp, lors d'une pareille occasion, décrit pour Aupick et pour Mme Aupick une lettre qu'il a reçue il y a peu. Louis de Cormenin lui a raconté une rencontre avec Baudelaire chez Gautier. Cormenin est d'avis que Baudelaire se fera parler de lui pour ses vers, grâce à son tempérament de poète, rare à l'époque. Cette mention du nom de Baudelaire est mal reçue par Aupick, tandis que Mme Aupick prendra à part Du Camp pour l'interroger discrètement sur son fils. Un autre invité, le colonel Margadel, expliquera à Flaubert et à Du Camp les relations difficiles entre Baudelaire et Aupick, qui ne tolère même pas qu'on prononce chez lui le nom de son beau-fils (P-Z 276). [details]
6 XII 50 --- Flaubert et Maxime Du Camp dînent à Constantinople chez les Aupick (Hemmings 119). [details]
2 V 52 --- Flaubert demande à Louise Colet si elle a lu l'essai de Baudelaire sur Edgar Allan Poe dans la Revue de Paris {1}. [details]
15 XII 56 --- La Revue de Paris donne la dernière partie de Madame Bovary, avec en tête la protestation de Gustave Flaubert contre les coupures qui y ont été opérées à la demande de Maxime Du Camp et de Laurent-Pichat (OCPl II 1121). Mme Dupuy, libraire au 24, rue Saint-Sulpice, certifie en compagnie de trois autres personnes de sa profession que De Broise a la compétence nécessaire pour obtenir le brevet de libraire à Paris (CPl I 910). [details]
1 II 57 --- La quatrième et dernière publication de fragments de La Tentation de Saint Antoine de Flaubert paraît dans l'Artiste. On a maintenant pu lire à peu près les trois quarts du volume (OCPl II 1123). Poulet-Malassis se plaint à Asselineau de ce que Baudelaire ait manqué la date du 15 janvier pour la remise du manuscrit des Fleurs du mal ed. de 1857 (Richer 1-2). [details]
7 II 57 --- Jugement, "à regret", en faveur de Flaubert dans le procès de Madame Bovary (Flaubert 466). La Bibliographie de la France enregistre l'Histoire anecdotique et critique des 159 journaux parus en l'an de grâce 1856. Firmin Maillard, son auteur, y cite une phrase de Fernand Desnoyers sur la valeur poétique de Baudelaire (T ). [details]
13 VII 57 --- Mme Aupick répond à la lettre du 12 de Baudelaire (CPl I 937). Poulet-Malassis écrit à un de ses correspondants parisiens que les exemplaires des Fleurs du mal ed. de 1857 sont en sûreté et qu'il lui envoie franco par chemin de fer 200 exemplaires en feuilles. Il prie cette personne de les garder pour lui jusqu'à son prochain voyage, entre le 20 et le 25 juillet, moment où il les fera brocher et s'occupera de leur placement (Crépet O 208). Flaubert écrit à Baudelaire une lettre louant les Fleurs du mal ed. de 1857. Asselineau accompagne Baudelaire au Moniteur, où ils attendent le retour de Turgan de chez Fould, ministre, avec le visa d'imprimer l'article d'Edouard Thierry (LAB 150). [details]
14 VIII 57 --- Flaubert vient d'apprendre que Baudelaire est poursuivi. Il est indigné et veut connaître les détails de l'affaire (LAB 152). A Lyon, dans le Salut public, Armand Fraisse défend Baudelaire, "un vrai poète" (T ). [details]
23 VIII 57 --- Flaubert écrit à Baudelaire qu'il a reçu les articles sur le procès. Il a beaucoup aimé celui d'Asselineau, flatteur pour lui. Flaubert conseille, comme d'autres, l'usage de l'exemple de Béranger par Baudelaire comme moyen de défense (LAB 152). La Chronique publie l'arrêt du Tribunal correctionnel (T ). Un article paraît, dans l'Etoile belge, sur la condamnation des Fleurs du mal ed. de 1857 (Charlier 142). On publie à nouveau dans le Voleur l'article de Jean Rousseau déjà paru le 28 juin dans Figaro. Il y est fait mention du portrait de Baudelaire par Courbet (T ). [details]
25 VIII 57 --- Avant 5h, Baudelaire écrit à Flaubert pour l'informer de l'issue de son procès. L'article qu'il prépare sur Madame Bovary en sera retardé à cause des ennuis provoqués par cette affaire (CPl I 424). Barbey d'Aurevilly écrit à Trébutien une lettre critiquant la plaidoirie de Chaix d'Est-Ange fils (LAB 47). A. de Custine écrit à Barbey d'Aurevilly pour lui parler en termes élogieux de son article sur Baudelaire. Il tient à ce qu'il le remercie d'avoir pensé à lui (LAB 48). [details]
env 19 X 57 --- Flaubert remercie Baudelaire de son article sur Madame Bovary et loue sa pénétration critique (LAB 153). [details]
23 X 57 --- Babou transmet à Poulet-Malassis une lettre qu'il a eue de Louis Viardot au sujet des traductions par Viardot des nouvelles de Cervantes. Poulet-Malassis explique sa propre manière de traiter avec les écrivains en discutant avec eux la publication de leurs oeuvres. Il les paie à raison de 100 francs le tirage de 600 exemplaires. Poulet-Malassis donne comme exemple d'une autre faaçon de faire en Michel Lévy, qui les achète 100 francs par tirage de 1500 exemplaires plus de deux fois moins cher. Baudelaire a reçu une telle somme pour ses traductions d'Edgar Allan Poe. Enfin, Poulet-Malassis décrit pour Viardot les conditions généreuses qu'il proposerait pour un contrat sur le Cervantès (P-APM 149). Baudelaire reçoit une lettre de Flaubert, envoyée de Croisset. Baudelaire est à l'Hôtel Voltaire (Cat HD 3 ) [details]
fin XI ou début XII 57 --- Flaubert et Baudelaire discutent de Madame Bovary (LAB 153). [details]
3 I 58 --- Baudelaire écrit à Mme Sabatier qu'il passera cette journée à préparer son départ pour Honfleur; il fera un détour à Alençon. Baudelaire la prie de l'excuser de ne pouvoir venir chez elle ce soir. Il envoie ses amitiés à Théophile Gautier, à Mosselman et à Flaubert (CPl I 442). [details]
25 I 58 --- Le directeur des Affaires Criminelles et des Grâces avise Damas-Hinard que l'amende infligée à Baudelaire a été réduite à 50 francs (CatBN57 67). Dans une lettre à J.-J. Weiss, Hippolyte Taine exprime son admiration pour les oeuvres de Baudelaire et de Flaubert (Taine II:157). [details]
1 XI 58 --- Un article anonyme de la Revue anecdotique note que Baudelaire et Flaubert ne sont pas mentionnés dans le Dictionnaire des contemporains de Vapereau (T ). Mort d'Auguste-Nicolas Vaillant, "marin français" né le 2 VII 1793. Il est de la famille de Baudelaire (Vapereau 65). [details]
6 I 59 --- Dîner de la Société des Gens de Lettres. Baudelaire y assiste. Les convives sont: Monselet; Eugène Woestyn; Champfleury; F. Desnoyers; G. Flaubert; Ph. Audebrand; Nadar; Banville; Ph. Boyer; Ed. Plouvier; H. Murger; Dumas fils; Th. Barrière; Ernest Capendu; Ernest Blum; Lambert Thiboust; Hector Crémieux; A. Privat d'Anglemont; Paul Féval; Louis Lurine; J. Janin; Méry; d'Ennery; Villemessant; Jouvin; Bourdin; Villemot; Th. Gautier (Ziegler D 247). [details]
24 II 59 --- D'Honfleur, Baudelaire demande à Mme Sacbatier de lui procurer l'adresse de Maxime Du Camp, qu'il a perdue. Il envoie des salutations à Ernesta Grisi (qui ne l'a peut-être pas encore pardonné), à Bébé, petite soeur de de Mme Sabatier, à Mosselman, l'homme sage, à Flaubert, s'il est à Paris, au" Tantamarresque" Reyer et à Gautier fils. Mme Grisi le reproche le manque de l'envoi de son étude sur Théophile Gautier. Baudelaire lui réplique qu'elle est finie depuis longtemps mais qu'il n'en a pas lu les épreuves. En terminant sa lettre, Baudelaire conseille à Mme Sabatier de "battre la Turbulente Sisina" vigoureusement. Il craint néanmoins qu'elle ne soit pas de force à le faire (CPl93 I 1084) [details]
25 VI 60 --- Flaubert écrit à Baudelaire pour le remercier de l'envoi des Paradis artificiels et pour lui donner son avis sur ce livre (PA 309-310). [details]
26 VI 60 --- En réponse à la lettre de Flaubert, Baudelaire propose d'aller lui rendre visite en passant vers Honfleur. Baudelaire parle de la Tentation de Saint-Antoine, qu'il voudrait lire en entier et de Novembre, qu'il ne connaît pas. Baudelaire demande des nouvelles de Salammbô, qu'il appelle Carthage. Baudelaire écrit à Dalloz, co-directeur avec Turgan au Moniteur. Baudelaire a envoyé à ce journal quatre exemplaires des Paradis artificiels. Il a l'impression que les gens du Moniteur croyaient qu'il leur portait malheur en raison de la défense des Fleurs du mal ed. de 1857 lors du procès de ce livre. Il affirme connaître certains de ses collaborateurs, Gustave Claudin, Reynard et Saint-Beuve. Il serait content que ce dernier accepte de faire le compte rendu de son livre (CPl II 53). [details]
3 VII 60 --- Sainte-Beuve avertit Baudelaire qu'il n'a pas le temps de faire le compte rendu des Paradis artificiels (LAB 339). Flaubert écrit à Baudelaire qu'il le verra avec plaisir et qu'il lui lira Novembre s'il vient lui rendre visite (LAB 157). Barbey d'Aurevilly publie dans le Pays un article sur Lacordaire (CPl II 674). [details]
12 VII 60 --- Alfred Guichon remercie Baudelaire de ses renseignements sur Edgar Allan Poe, grâce auxquels il a pu trouver plusieurs écrits de cet écrivain. Il a lu les Paradis artificiels, qu'il trouve intéressants et où il relève avec plaisir les passages traitant d'Edgar Allan Poe, dont il voudrait avoir le portrait (LAB 172). Baudelaire signale à Poulet-Malassis plusieurs articles sur les Paradis artificiels: celui du Bulletin international du livre; de la Revue européenne; du Journal des débats. Baudelaire suggère à Poulet-Malassis d'écrire à Léon de Wailly pour obtenir un article dans l'Illustration. Les Paradis artificiels, selon Baudelaire, ne sont exposés nulle part chez les libraires; il ne les voit en vente qu'en trois ou quatre endroits. Baudelaire a reçu 1000 francs du Constitutionnel, en échange de certains de ses écrits. Baudelaire envoie à Poulet-Malassis deux billets à faire escompter; leur total n'atteint pas au 2510 francs nécessaires; Baudelaire lui enverra un surplus, sur ses 1800 francs. Baudelaire a l'intention de faire trois séjours en province: chez son demi-frère à Fontainebleau; chez Flaubert à Croisset; chez sa mère à Honfleur. Il parle de la santé de C.-A. Baudelaire bien que ses voeux aillent à celle d'un autre [peut-être Jeanne Duval] (CPl II 62). Baudelaire parle d'une préface aux Fleurs du mal ed. de 1857, "d'un majestueux dédain"; il promet de la lui montrer lorsqu'il sera chez lui, ainsi que les pièces du recueil qu'il n'aura pas encore vues (CPl II 62). Baudelaire répond à la lettre du 5 juin de Joséphin Soulary, lui demandant de faire en sorte qu'Armand Fraisse écrive un article sur les Paradis artificiels. Baudelaire songe à Perrin, éditeur lyonnais, pour son édition illustrée d'Edgar Allan Poe; il demande à Soulary le prix par feuille de cet imprimeur (CPl II 64). Troisième article d'Emile Deschanel sur "Les Excitans" [sic] dans le Journal des débats (BJ 46). [details]
15 VIII 60 --- Baudelaire écrit à Poulet-Malassis, qui est de retour à Alençon. Il ne leur reste à payer que 300 francs en échéances. Baudelaire tient à les payer sur l'argent qu'il attend de Grandguillot, du Constitutionnel. Baudelaire a l'intention de passer d'abord à Honfleur (d'où il enverra à Poulet-Malassis des morceaux à publier dans les Fleurs du mal ed. de 1861), puis à Rouen, pour voir Flaubert et enfin à Alençon, avant de regagner Paris. Il n'a encore pu obtenir un permis pour voyager gratuitement en chemin de fer. Poulet-Malassis n'a toujours pas répondu au sujet de la préface des Fleurs du mal ed. de 1861 (CPl II 80). [details]
1861? --- De Baden-Baden, Maxime Du Camp écrit à Mme Sabatier pour décrire sa cure. A la fin de sa lettre il salue les familiers de leur groupe: Gautier; "Vaufrilard" [Flaubert]; Reyer; Bouilhet; Ernesta Grisi; Mosselman; Baudelaire (Billy D 189) [details]
1861? --- De Baden-Baden, Maxime Du Camp décrit pour Mme Sabatier sa cure. Il envoie ses salutations aux familiers de leur groupe: Mosselman; Gautier; "Vaufrilard" [Flaubert]; Reyer, Bouilhet; Ernesta Grisi; Baudelaire (Billy D 189). [details]
1861? --- Baudelaire envoie à Poulet-Malassis la recette d'un médicament contre les rhumes. Il est composé de lichen d'Islande et de sucre blanc. Baudelaire mentionne l'opinion de Paul Duplessis sur ce traitement, sans autre précision (CPl II 215). De Baden-Baden, Maxime Du Camp décrit pour Mme Sabatier sa cure. Il envoie ses salutations aux familiers de leur groupe: Mosselman; Gautier; "Vaufrilard [Flaubert]; Reyer, Bouilhet; Ernesta Grisi; Baudelaire (Billy D 189). [details]
V 61 --- Villiers de l'Isle-Adam rencontre Wagner chez Baudelaire (Daireaux 73). Baudelaire envoie à Flaubert Richard Wagner..., dédié "A mon ami Gustave Flaubert" (Cat106 ). [details]
19 VII 61 --- Catulle Mendès est condamné à un mois de prison et à 500 francs d'amende pour sa comédie: Roman d'une nuit. Baudelaire assiste à l'audience, en compagnie de Méry, Léon Gozlan, Flaubert, Banville, Boyer. Tous sont habillés très convenablement. Le procès a lieu à la IXe chambre correctionnelle (Mendès 152). [details]
26 IX 61 --- L. Lemercier de Neuville donne, au Figaro, sa "Chronique d'Araucanie". Le roi a nommé son nouveau ministère, qjui comprend plusieurs personnages du monde littéraire parisien (Flaubert: chirurgien en chef; Jud, si on le trouve, chef de la sureté; Baudelaire, Conservateur du Musée Dupuytren; etc etc) (T ) [details]
XII 61-I 62 --- Baudelaire rédige les feuillets XIX et XXII du Carnet. Parmi ses affaires pressantes: la blanchisserie; Ducreux, Bohné [créanciers]. Au sujet de lithographies, il note: la rue Neuve Vivienne; l'Institut; le quai Voltaire; le passage Choiseul; Leclère; Delarue; Daziaro; la Cour du Dragon; Cadart; la rue Bonaparte. A propos de sa candidature à l'Académie, il entend écrire à De Laprade, Patin, Vigny, Sainte-Beuve, Blaze de Bury, Sandeau. Les noms ayant un rapport à ses dettes sont: Ducreux; Ravisé [sic]; Bohné. Ses affaires littéraires sont avec: Houssaye, Dumesnil[?]; VéRON [sic], ses relations avec le gouvernement: De Saux; Dumesnil [?] (JI 119, 121, 238, 417, 418). Il compte distribuer des exemplaires d'Eureka, écrire à Flaubert et à Amédée Pichot, voir Houssaye, faire des visites [académiques?], à propos desquelles il verra Larchey et Carjat. Il compte payer: à Poulet-Malassis, 600 francs; à Dentu, 600 francs; à Torlot, 360 francs; à Jousset 600 francs; à Raviset, 500 francs. Pour lui-même il a besoin de 1000 francs. Il prend note de ses dettes envers: Cousinet, 110 francs; Porée [sic], 107 francs; Ducreux, 153 francs; Martin, 53 francs; Hardi, 51 francs; Cladel, 80 francs; Guys, 80 francs (OCPl I 725). [details]
1862-1865 --- Baudelaire dresse deux listes de livres à distribuer gracieusement (OCPl II 275) l'une à l'intention des membres de l'Académie française et à ses amis, l'autre à l'intention de personnes susceptibles de lui être utiles dans le monde du journalisme. Sur la liste des académiciens figurent: Sainte-Beuve; Victor Hugo; Lamartine; Mérimée; Legouvé; Sandeau; Ponsard; Emile Augier; De Sacy; Vitet. Parmi les amis il nomme: Babou; Champfleury; Poulet-Malassis; Flaubert; Delange; Chenavard; Mme Meurice; Pelletier; Le Josne; Fromentin; Du Mesnil; Leconte de Lisle; G. Rouland; Maxime Du Camp; Reyer; Préault; Manet; Féval; Gozlan; Thierry; Daumier; Gavarni; Noriac; Hostein; Fournier; Browning; Tennyson; Rossetti; Whistler; Joly; Dubois; Neyt; Soulary; Rops; Dulamon; Deschamps; Vitu; Asselineau; Pinard; Hetzel. Dans la seconde, il indique les revues et les journaux où il peut avoir l'appui de gens qu'il connaît: au Moniteur (Lavoix, Gautier, Deschanel); aux Débats (Janin, Cuvillier-Fleury, Chasles, Taine); au Constitutionnel (Sainte-Beuve, Vitu, Roqueplan); à la Presse (A. Houssaye, De Mouÿ, de Saint-Victor); au Siècle (Jourdan, Texier); à l'Opinion nationale (Levallois); au Pays (Barbey d'Aurevilly); à La France (Banville); à la Gazette de France (de Pontmartin--[avec un point d'interrogation]); à la Nation (sans nom); au Monde (Veuillot); au Temps (Nefftzer); au Salut public de Lyon (Fraisse); au Spectator de Londres (Swinburne); à l'Atheneum (personne); à l'Illustration (Texier); au Monde illustré (Yriarte, Monselet); au Figaro (Jouvin, Dechesne, Jules Claretie); à la Revue des deux mondes (E. Montégut, Buloz); à la Revue de Paris (Henry de La Madelène); à la Revue contemporaine (de Calonne); à la Revue britannique (Pichot); à la Revue germanique (Ch. Dollfus); à la Revue nationale (G. Charpentier, Asselineau); à la Revue française (personne); à la Vie parisienne (L. Marcelin); à l'Indépendance belge (G. Frédérix, Janin, P. Véron, Thoré); à l'Evénement (E. Zola) {1}. [details]
24 I 62 --- Baudelaire demande à Flaubert son appui auprès de Jules Sandeau pour sa candidature. Il qualifie la prose de Sainte-Beuve d'"article de chef-d'oeuvre, un pamphlet, à mourir de rire" (CPl II 218). [details]
25 I 62 --- Dans la Revue nationale et étrangère, Alfred Blot écrit sur les Martyrs ridicules une critique moralisatrice, rejetant le jugement de Baudelaire, exprimé dans la préface à cet ouvrage, selon lequel ce livre est une satire (T ). Dans le Papillon, Eliacim Jourdain dédie à Baudelaire un sonnet: Le Désespéré (T ). Flaubert reçoit la lettre de Baudelaire demandant son appui auprès de Jules Sandeau (Flaubert ). Gerbé de Thoré, procureur impérial à Fontainebleau, rédige sur C.-A. Baudelaire un rapport à l'occasion de sa demande de mise à la retraite. Ce rapport souligne l'énergie et la fidélité de Claude-Alphonse dans l'exercice de ses fonctions. Il y évoque le sacrifice de sa fortune personnelle (300.000 francs) pour sauver l'honneur de son beau-frère (frère de sa femme) industriel malheureux, qui subit le contre-coup de l'appauvrissement de l'Etat. Les revenus personnels de C.-A. Baudelaire sont actuellement de 800 francs environ (Nouvion 158). [details]
26 I 62 --- Baudelaire écrit à Vigny qu'il a eu de la peine à joindre certains des Académiciens: Sandeau, De Sacy, Ponsard, Saint-Marc Girardin, Legouvé. Il donne à Vigny le résumé de sa lettre à Villemain. Il lui demande son opinion à propos de sa candidature au fauteuil de Lacordaire. Il espère avoir quelques voix de littérateurs, maintenant que Philarète Chasles s'est retiré (CPl II 221). Flaubert écrit à Sandeau pour lui demander de soutenir Baudelaire. Flaubert dit qu'il aimerait bien voir Baudelaire "assis entre Villemain et Nisard!" (CPl II 766). Le Temps offre en prime à ses nouveaux abonnés certains livres gratuits, dont les Histoires extraordinaires, les Nouvelles Histoires extraordinaires et Aventures d'Arthur Gordon Pym. Alfred Nefftzer y déclare partager le jugement de Sainte-Beuve sur Baudelaire (T ). Sainte-Beuve accuse réception de la lettre de Baudelaire à propos de son article publié le 20. Il remarque qu'il était inquiet d'avoir été peut-être cruel pour Baudelaire. Il lui déconseille de se porter candidat au fauteuil de Lacordaire (LAB 340). Dans le Boulevard, Banville cite avec enthousiasme les deuxième et troisième strophes de Danse macabre (T ). Dans Diogène, Jules Claretie annonce que puisque le bruit court qu'Auguste Barbier se présente comme candidat académique, Baudelaire n'a qu'à se retirer (T ). [details]
31 I 62 --- Baudelaire remercie Flaubert de l'avoir recommandé auprès de Sandeau. Il révèle que Du Camp croit que sa candidature académique l'a déshonoré. [Cette lettre montre les signes de la maladie mentale de Baudelaire] (CPl II 224). Philippe de Chennevières écrit à Crépet à propos de la notice de Baudelaire sur Le Vavasseur: ce dernier, interrogé par Chennevières au sujet de la phrase presque nu du texte baudelairien, veut bien accepter que sa légèreté soit équilibrée par la gravité de l'épigraphe, se voyant ainsi dispensé de négocier la disparition des vocables incriminées (CG III 314n). Jules Sandeau écrit à Flaubert pour expliquer que la soudaineté de la candidature de Baudelaire l'a pris au dépourvu, d'où son impossibilité à la soutenir (CPl II 766). [details]
2 II 62 --- Flaubert envoie à Baudelaire la lettre qu'il a reçue de Sandeau au sujet de sa candidature académique. Flaubert n'a pas lu l'article de Sainte-Beuve sur ces élections. Il espère voir Baudelaire dans quinze jours pour discuter longuement de tout cela (LAB 159). [details]
3 II 62 --- Sainte-Beuve écrit à Poulet-Malassis pour le remercier d'avoir publié dans la Revue anecdotique "Une Réforme à l'Académie". Il prie Poulet-Malassis de bien vouloir remercier l'auteur anonyme de sa bienveillance envers lui (CPl II 770). A Flaubert, Baudelaire fait savoir que Sandeau a été charmant lors de sa visite; pourtant, il a reproché à Baudelaire de s'être présenté à l'improviste, car le temps lui manquera pour prévenir les autres Académiciens de cette candidature. Sandeau espère néanmoins arracher quelques voix des protestants pour Baudelaire, au fauteuil de Lacordaire. Baudelaire rend à Flaubert la lettre de Sandeau, avec un exemplaire d'un petit journal que Flaubert trouvera peut-être amusant. Il compte voir Flaubert bientôt. Le soir, Baudelaire va voir Sainte-Beuve mais ne le trouve pas. Rentré chez lui, il fait savoir au critique qu'il continue ses visites académiques, ajoutant aux noms de ceux qu'il a vus, celui de Legouvé. Il n'a pu voir Ponsard, de Sacy et Saint-Marc Girardin. Baudelaire signale à Sainte-Beuve son article, paru anonymement, dans la Revue anecdotique. Il vient de lire l'article de Sainte-Beuve sur Pontmartin, dans le Constitutionnel de ce jour. Baudelaire, qui n'aime pas Pontmartin, le qualifie comme "un grand haïsseur de littérature". Il raconte également l'histoire sur Pontmartin où l'on prétend que son père s'est enrichi en achetant des biens d'émigrés. Baudelaire informe Sainte-Beuve qu'il lui a envoyé des sonnets (CPl II 227). [details]
env 17 II 62 --- Rencontre de Baudelaire avec Flaubert (LAB 159). Baudelaire va chez lui et lit quelques chapitres de Salammbô, qu'il trouve admirable, et qui produit chez lui "un sentiment d'envie fortifiante" (CPl II 236). Baudelaire rencontre Edmond Texier, qui lui annonce que Mme Montherot se trouve actuellement à Honfleur, chez Mme Aupick. Baudelaire s'inquiète, pensant qu'elle occupe sa chambre, là où sont ses livres et ses gravures. Texier le rassure, disant que Mme Montherot est une femme "trop nulle" pour les vouloir remuer (CPl II 232). [details]
10 VIII 62 --- Baudelaire avise sa mère qu'il compte partir pour Honfleur vers la fin du mois. Il se dit dégoûté de la vie littéraire parisienne, ne voyant avec plaisir que Barbey d'Aurevilly, Flaubert, Sainte-Beuve. Il ne peut discuter de peinture qu'avec Gautier. Il apportera à Mme Aupick l'ouvrage de Sébastien Mercier: [Second Tableau de] {it Paris pendant la Révolution (1789-1798), ou le Nouveau Paris, sur lequel il fait ce qu'il appelle "un gros travail". Il l'informe que son exemplaire (celui qu'il a cherché pour elle), des Mémoires d'outre-tombe demeure entre les mains du ministère de l'Intérieur [ce qui signifie que c'est une contrefaçon belge]. Baudelaire revient sur son jugement favorable donné dans son article sur Les Misérables, et juge ce roman "immonde et inepte". Il n'a que vingt jours, dit-il, pour s'arranger avec la Presse, le Journal des débats, le Monde illustré et la Revue britannique pour payer ses dettes pendant son séjour à Honfleur (CPl II 253). [details]
28 IX 62 --- Au cours d'une lettre à Poulet-Malassis, Champfleury en arrive à parler de Salammbô de Flaubert. Il le trouve "d'un ennui à avaler sa langue". Seuls, Victor [Hugo?], Baudelaire et les précieux , ou les romantiques attardés le trouveront bon (T, microfilm de lettres à P-M de Champfleury, BSC ) [details]
XII 62 --- Champfleury informe Poulet-Malassis que Gautier et Flaubert s'activent à défendre Poulet-Malassis pour sa loyauté en affaires. Gautier a écrit une lettre à cet effet et d'autres se sont exprimés dans ce sens à Champfleury (P-APM 165) [details]
XII 62 --- Flaubert écrit à Sainte-Beuve pour se défendre de l'accusation de corrompre les gens par ses écrits. Baudelaire et Leconte de Lisle, tout comme lui, sont de bons exemples d'écrivains qui cherchent la grandeur et dont l'oeuvre découragera les imitateurs (CPl II 1003). [details]
6 XII 62 --- Baudelaire écrit à Alphonse Legros pour décrire sa conversation avec Chenay. Il conseille à Legros d'envoyer son portrait d'Hugo à Guernesey, dans le cas où Meurice n'aurait pas déjà envoyé une épreuve. Il avertit Legros que Victor Hugo exige que ses portraits soient avenants, et qu'il en a repoussé qui lui donnaient un visage qu'il trouvait trop farouche. Baudelaire pense que Legros a la possibilité de gagner 300 francs si son portrait est accepté (CPl II 270). La Bibliographie de la France enregistre Salammbô, de Flaubert. Le romancier en offrira un exemplaire sur grand papier à Baudelaire, qui le fera relier par Tripon (OCPl II 1220). [details]
env 13 XII 62 --- Baudelaire envoie à sa mère trois livres: Ch.-G. Leroy, Lettres sur les animaux; Diderot, Le Neveu de Rameau; Les Poètes français (CPl II 272). Poulet-Malassis suggère à Baudelaire que quelqu'un dirige ses affaires. Il se plaint de ce que Baudelaire ne lui envoie pas de nouvelles du monde littéraire. Il demande s'il est vrai que Flaubert va recevoir 30.000 francs pour Salammbô (CPl II 271). De sa mère, Baudelaire reçoit un lettre où elle lui demande ses 500 francs, avancés le 21 juin. Elle lui décrit les ennuis causés par l'éboulement de la falaise devant sa maison d'Honfleur (CPl II 272). [details]
13 XII 62 --- Répondant à Poulet-Malassis, Baudelaire lui fait part de la "belle proposition" d'Hetzel [2000 francs] à propos de la publication des Fleurs du mal ed. de 1857 et des Petits Poèmes in prose . Lévy, quant à lui, ne s'est pas encore décidé. La proposition d'Hetzel est insuffisante et est loin d'atteindre les souhaits de Baudelaire. Baudelaire repousse la suggestion de Poulet-Malassis de trouver quelqu'un pour diriger ses affaires. Il préfère apprendre à le faire lui-même. Lévy est furieux d'apprendre que Baudelaire négocie dans le même temps avec Hetzel. Il dit qu'Hetzel prend le "dessus du panier". Il veut tout ou rien. Pourtant, Lévy n'offre à Baudelaire qu'une petite rente irrégulière, produit de la vente de ses oeuvres. Elle serait insuffisante de toute façon pour les besoins de Baudelaire. Prenant pour Poulet-Malassis l'exemple de la pièce d'Emile Augier, Le Fils de Giboyer, il voit en elle l'exemple d'une nouveauté littéraire dont on parle beaucoup et qui est à la mode mais dont il ne se soucie pas. Il évoque le grand succès de Salammbô, dont une édition de deux mille exemplaires a été épuisée en deux jours. Flaubert aurait reçu 12.000 ou 13.000 francs et non pas 30.000. Encore faut-il compter avec Madame Bovary, dont le contrat vient de se terminer chez Lévy. Baudelaire pense que Salammbô est une belle oeuvre mais non exempte de défauts. Il se moque de la réaction excessive de Babou à propos de ce livre et le qualifie de "taquin". Baudelaire, dont la santé est précaire, dit avec sérieux que pour être guéri il aurait besoin d'un médecin du génie de Mesmer, de Cagliostro ou du [miraculeux] tombeau [du diâcre] Pâris. Il lui raconte, avec envie, la sympathie de Mme Paul Meurice à son égard (CPl II 171, 183, 609, 612). Baudelaire répond à Mme Aupick que les choses vont mal pour lui, qu'il doit 5.000 francs dans l'affaire de la faillite de Poulet-Malassis et que les Fleurs du mal ed. de 1861 et les Paradis artificiels sont "abandonnés aux hasards du rabais". Il lui a envoyé Les Poètes français pour qu'elle lise ce que Gautier a dit sur lui. Il dément la nouvelle qu'avaient transmise ses "espions" soutenant qu'il est gai ces jours-ci et déclare que sa santé est déplorable, tout comme son moral. Baudelaire dit qu'il est plongé dans une "grandissime affaire" [peut-être la proposition qu'il prenne la direction d'un grand théâtre subventionné], affaire qu'il n'espère pas pouvoir mener à bien (CPl II 272). [details]
8 I 63 --- Dans Figaro, Armand Silvestre oppose les manières d'écrire de Baudelaire et de Flaubert. Silvestre trouve la prose de Baudelaire supérieure à celle de Flaubert (T ). [details]
19 IV 63 --- Armand de Pontmartin, dans Figaro, attribue l'excentricité de Baudelaire au germe maladif dont il souffre. Il dit le croire sincère, et le groupe avec Flaubert, Hugo, Scholl, Monselet et la Bohéme [sans doute veut il dire Murger] (T ) [details]
19 VII 63 --- Dans le Journal des baigneurs (Dieppe), Charles Coligny se demande ce qu'est devenue l'oeuvre promise par Flaubert, La Tentation de Saint-Antoine. Il cite l'étude de Baudelaire, à propos de Madame Bovary, disant que le poète a voulu "faire école de lycanthropie comme Flaubert école d'immoralité archéologique". Il voit en Baudelaire un élève de Pétrus Borel. Coligny trouve que les opinions de Baudelaire sont trop choquantes pour sa "belle lectrice française" (T ). [details]
19 VII 63 --- Dans le Journal des baigneurs (Dieppe) dans sa "Chronique parisienne", Charles Coligny demande "Qu'est devenue... cette Tentation de Saint-Antoine, cet autre roman archéologique que M. Flaubert n'a jamais voulu nous donner que des fragments? M. Charles Baudelaire, cet élève de Pétrus Borel qui a voulu faire école de lycanthropie comme M. Flaubert école d'immoralité archéologique, a proclamé qu'il trouve dans la Tentation de Saint-Antoine des morceaux éblouissants; par exemple: [ici suit une longue citation de la fin del'essai de Baudelaire sur Madame Bovary (T ) [details]
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