Charles Baudelaire

Une Micro-Histoire by Raymond P. Poggenburg


21 IV 21 --- Naissance, à Lyon, de Pierre Dupont (CPl II 29). [details]

vers 1840 --- Baudelaire rencontre Pierre Dupont chez Louis Ménard (CPl II 999). Baudelaire copie son sonnet: Vous avez, chère soeur, dont le coeur est poète... dans l'album de Mme C.-A. Baudelaire. Une autre version en est donnée à Anthony Bruno, au dire de celui-ci (OCPl I 1229). Selon Asselineau, la peinture à cette époque détrône la poésie, donnant à Baudelaire le prétexte d'écrire ses salons (BA 72). [details]

12 II 42 --- La Bibliographie de la France enregistre la publication par Pierre-Joseph Proudhon d'Avertissement aux propriétaires, ou Lettre à M. Considérant, rédacteur de la Phalange, sur Une défense de la propriété. Baudelaire le citera dans son Pierre Dupont (T). [details]

automne 42 --- Th. de Banville introduit Baudelaire chez Louis d'Ulbach où, entouré de jeunes littérateurs plutôt séraphiques, le nouvel arrivé récite, pour les stimuler, un poème (non retrouvé): Manon La Pierreuse. Y assistent: Laurent Pichat; Henri Chevreau; Eugène Manuel; Pierre Dupont (BDC 147). Séparation de Jeanne Duval d'avec celui qu'elle appelle son "frère" [son amant?]. Ils ne se reverront pas avant 1860 (CPl II 232). [details]

5 X 44 --- La Bibliographie de la France enregistre Les Deux Anges, chanson de Pierre Dupont (T ). [details]

18 X 44 --- Date portée sur une page d'album retrouvé à Lyon. Cette page contient un poème dédié à Edouard Hanquet par Pierre Dupont, et décrit comme "essai de plume". Le verso de la feuille porte des vers de Baudelaire, signés "Baudelaire.D".: Noble femme au bras fort... (OP I 383-384). [details]

1845-46 --- Pierre Dupont compose sa chanson La Joueuse de guitare, inspirée peut-être par la petite mendiante rousse que chanteront également Baudelaire et Banville (OCPl I 998). [details]

6 VII 45 --- Baudelaire envoie à Banville le manuscrit du poème, A Théodore de Banville, signé "Baudelaire.D".. Il a reçu le compte rendu du Salon de 1845 écrit par Le Vavasseur et le trouve "ravissant". Baudelaire demande à Banville de faire taire Privat d'Anglemont, de qui il a très peur. Il envoie ses salutations à Vitu, à Dupont et à Senneville. La réponse à cette lettre doit être adressée chez Jeanne Duval, 6, rue de la Femme-sans-tête (CPl I 127). [details]

X 45 --- Au verso de la couverture de l'Agiotage, satire, de Pierre Dupont, paraît l'annonce des Lesbiennes, de Baudelaire-Dufaÿs (CatBN57 52). [details]

18 X 45 --- La Bibliographie de la France enregistre L'Agiotage, satire de Pierre Dupont (T ). [details]

24 XI 45 --- "Comment on paie ses dettes quand on a du génie" paraît dans le Corsaire-Satan. On y trouve des allusions de Baudelaire à Ourliac, à Gautier, à Nerval aussi bien qu'à Balzac. Mention y est faite de La Peau de chagrin; des Souffrances d'un inventeur [la partie III des Illusions perdues]; de Grandeur et décadence de César Birotteau. Gautier y est décrit comme n'ayant pas d'idées (OCPl II 1080). Il y a également l'annonce d'une parodie de Sappho par Arsène Houssaye, parodie de Baudelaire, Banville, Pierre Dupont et Houssaye lui-même (AB 67). [details]

25 XI 45 --- Baudelaire et Banville publient ensemble dans le Corsaire-Satan un fragment de Sapho. Pierre Dupont et Auguste Vitu collaborent également à cet ouvrage, parodie d'un poème dramatique en préparation d'Arsène Houssaye, directeur de l'Artiste. Cette mystification a été organisée par Vitu. On y décoche en passant une flèche à Ponsard, à propos de sa Lucrèce (Pommier A 522 ). [details]

1846 --- Selon Henri Hignard, date-limite de la composition de L'Albatros (FM42 227). Baudelaire s'excuse auprès de Charles Richomme, membre de la rédaction du Dimanche des enfants, d'avoir laissé sans lendemain leur projet de collaboration. Baudelaire parle de retirer à Richomme un manuscrit, peut-être celui du Jeune Enchanteur (CPl I 152). Richomme pourrait bien appartenir à la famille de la belle-soeur de Baudelaire, Anne-Félicité Ducessois (CPl II 999). Pierre Dupont fait confidence à Baudelaire de sa composition, Le Chant des ouvriers. Cette poésie, moins pastorale, plus citadine que celle des Paysans, chants rustiques, éblouit et attendrit Baudelaire, qui y voit une force et une vérité depuis longtemps attendues (CPl II 1000).Mosselman, amant de Mme Sabatier, demande à Clésinger de faire de sa maîtresse un moulage à vif (Ziegler B 373). Baudelaire et Louis Ménard font la connaissance de Leconte de Lisle, nouvellement arrivé à Paris. Baudelaire lui récite La Barque de Don Juan (Don Juan aux enfers) (BDC 153). Pendant la première partie de cette année, Baudelaire vit avec Emile Deroy, qui ne le quitte pas (Champfleury C 134). Marie Daubrun [d'Aubrun] habite au 19, rue de la-Tour-d'Auvergne (Pichois H 607n). Les revenus de Baudelaire gérés par Ancelle seront cette année de 2400 francs (CPl I lxxiv). Emile Deroy fait pour Baudelaire la copie des Femmes d'Alger de Delacroix (OCPL II 1298, AB 52, Baudelaire Et Asselineau 68). [details]

27 V 46 --- On adresse à Baudelaire, ainsi qu'à d'autres, une invitation manuscrite à une soirée dansante donnée par Banville et Vitu le 1 juin (BET 29) Les autres invités sont: Théodore Barrière; Alfred Busquet; Michel Carré; Hippolyte Castille; Champfleury; Pierre Dupont; Loys Lherminier; Armand du Mesnil; Victor Perrot; Auguste Supersac; Auguste Vacquerie; Jules Viard (P-Z 230). [details]

1 VI 46 --- A 8h, Baudelaire assiste à une soirée dansante donnée par Banville et Vitu. Il y rencontre Barrière, Alfred Busquet, Michel Carré, Hippolyte Castille, Pierre Dupont, les fils d'Hugo, Lherminier, Armand du Mesnil, Songeon, Nadar, Victor Perrot, Auguste Supersac, Auguste Vacquerie et Jules Viard (BET 29). [details]

27 IX 46 --- Baudelaire va au théâtre des Funambules voir Pierrot valet de la mort. Parmi les spectateurs se trouvent Gautier, Nerval, Murger, Banville, Privat d'Anglemont, Pierre Dupont, Préault et Fiorentino. Auguste Vitu rend compte de cette pantomime dans l'Echo... (BJ 16). [details]

27 XI 47 --- La Bibliographie de la France enregistre la publication par Amyot de l'ouvrage de Philarète Chasles, Etudes sur l'Espagne. Baudelaire y trouvera référence à la pièce de Calderon, El Magico prodigioso, qu'il évoquera dans sa notice sur Pierre Dupont (T ). [details]

28 II 48 --- Xavier Durrieu, dans le Courrier français, cite Baudelaire parmi ceux qui sont inscrits sur les listes constituées la veille de la Société Républicaine Centrale, le club de Blanqui. Les noms de ceux qu'on pourrait reconnaître d'intérêt baudelairien, de près ou de loin: Charles Deslys, Poupart, Noël Parfait, A. Toussenel, A. Thomas, Wagner, Wallon, P. Dupont. A cette date s'est passée la 3e séance du club, au Tivoli d'hiver, 45 rue de Grenelle-St.-Honoré (T ). Asselineau prétend que Baudelaire a fait un article intitulé "Les Châtiments de Dieu", publié à cette date dans le deuxième numéro du Salut public, où Baudelaire fut membre de la rédaction. Jean Wallon inclue cet écrit dans son volume Revue critique des journaux de 1848 (T ). Sur une autre liste, constituée le soir du 28, le même Courrier français porte le nom d'Aupick, parmi les noms des Lieutenans-généraux qui offre leurs services au Gouvernement provisoire. Cette liste n'est publiée que le lendemain par le Courrier français (T ). [details]

23-28 VI v-me 48 --- Baudelaire déclare s'être battu pendant l'insurrection dans le camp des Insurgés (CML 7). Après la reddition du faubourg Saint-Antoine Levavasseur et Chennevières rencontrent Baudelaire et Pierre Dupont dans le jardin du Palais Royal. Ensemble, ils vont au café de Foy, accompagnés d'un garde national du pays de Levavasseur. Agité, Baudelaire tient des propos révolutionnaires, déclarant qu'il a lui-même fait le coup de feu, qu'il fut aussi coupable que De Flotte qu'on vient d'arrêter pour cette raison (P-Z 265). [details]

22 VII 48 --- Dupont, professeur au lycée d'Alençon, écrit à un responsable de l'école des Chartes, pour dire, à la décharge de Poulet-Malassis, que celui-ci est la "victime d'une fatale erreur ou de quelque lâche dénonciation" (P-APM 31) [details]

2 XII 48 --- La Bibliographie de la France enregistre Le Chant des ouvriers, par Pierre Dupont. Baudelaire la lira (T ). [details]

3 III 49 --- La Bibliographie de la France enregistre la publication du Chant des soldats, de Pierre Dupont (T ). [details]

28 IV 49 --- La Bibliographie de la France enregistre le Chant des paysans, par Pierre Dupont (T ). [details]

avant le 22 XI 49 --- Baudelaire assiste à la répétition générale de La Vie de Bohême, pièce d'Henry Murger et Théodore Barrière. Cette pièce est "cuisinée" à partir des feuilletons du Corsaire-Satan. Y assistent également: Nadar; Banville; Champfleury; Vitu; Privat; Asselineau; Calino; Wallon; Lefranc; Desbrosses; Le Gothique; Bache ("le violoncelliste fou devenu comédien"); Pierre Dupont; Fauchery; Jean Journet; Jules de La Madelène; les frères Toubin; Léon Noël; d'autres (Greaves 129). [details]

1 XII 49 --- La Bibliographie de la France enregistre Le Chant des transportés par Pierre Dupont (T ). [details]

23 III 50 --- Lors de la création de Charlotte Corday, pièce de Ponsard, l'acteur Bignon aurait utilisé l'expression: "entrer dans la peau du personnage" de la pièce. Dans la notice de Baudelaire sur Pierre Dupont, cette formule sera soulignée (Pichois B 173-174). [details]

21-22 IV l-m 51 --- Sainte-Beuve publie, dans le Constitutionnel, son article sur Pierre Dupont et sur Hégésippe Moreau. Cet article est lu et cité par Baudelaire dans sa notice sur Pierre Dupont (OCPl II 1092). [details]

27 IX 51 --- La Bibliographie de la France, dans sa description de la République du peuple, Almanach démocratique. (1ère édition), nomme comme rédacteurs Fr. Arago, Carnot, Charras, Curnier, Durand Savoyat, Lastrade, Michel De Bourges, Sain, Schoelcher, tous représentants du peuple. Th. Dufour et Sarrans (jeune) sont décrits comme anciens constituants. On compte Baudelaire sans lui donner un état, avec un groupe comprenant, E. Caylus, Pierre Dupont, Léopold Duras, Forgues, Geniller, A. Karr, Pierre Lachambaudie, A. Lombard-Morel, Gust. Mathieu, A. Morel, Mussot, Th. Pelloquet. Le volume doit paraître en 1852, un in-16 de quatre feuilles plus un tableau à l'imprimerie de Riqueur l'aîné. Il se vendra au bureau du National, 15, rue Saint-Georges. On y trouve L'Ame du vin de Baudelaire, accompagné d'une gravure de Damourette, gravée par Coste (T ). [details]

VII-VIII 51 --- Baudelaire relit attentivement les Chants et chansons de Pierre Dupont (OCPl II 26). [details]

9 VII 51 --- Baudelaire doit terminer un article [sans doute sa notice sur Pierre Dupont] et voir son éditeur. Il s'excuse auprès de sa mère de ne pas avoir tenu sa promesse envers elle (il s'agit d'une action concernant l'amélioration de sa vie privée). Il promet de le faire ce soir, avant son départ pour Madrid. Il lui fait part de ses bonnes résolutions et évoque également ses problèmes financiers. Il fait allusion à la mauvaise santé de Mme Aupick et dit qu'il ne compte pas rester dans son logement à Neuilly (CPl I 173). Avant de partir, Mme Aupick répond à la lettre de son fils par ce qu'il appelle une "lettre charmante" (CPl I 175). [details]

11 VIII 51 --- La Sylphide publie des extraits de la notice de Baudelaire sur Pierre Dupont, jugée "remarquable" (OCPl II 1091). [details]

30 VIII 51 --- Après un silence de plus de six semaines, Baudelaire écrit à sa mère pour lui demander 200 francs. Il a dépensé tout son argent du mois, à cause des frais d'installation rue des Marais-du-Temple. Le retard apporté dans la publication de son étude sur la caricature le laisse sans argent. Ses difficultés avec Jeanne l'amènent à prier sa mère de lui envoyer cet argent, non pas chez lui, mais plutôt par Mme Lenglet ou M. Olivier, qui sont les seules personnes qu'il voit avec plaisir, pour l'heure. Baudelaire envoie à sa mère une de ses brochures [sans doute Pierre Dupont] et propose de lui faire parvenir le Mercadet le faiseur de Balzac, en cours de publication au Pays. Baudelaire exprime des doutes sur sa carrière littéraire. Il se juge trop raisonneur et trop lecteur pour pouvoir écrire sans arrières pensées, de façon directe. Il prévoit un destin difficile pour son livre de poésie, à cause des conditions faites à ce genre d'écrit en France. Baudelaire a vu J.-J. Levaillant, qui lui demande de transmettre à Mme Aupick son bon souvenir. L'épisode du Dr Nacquart le laisse perplexe; il évoque la prédiction du médecin qu'il mourra prématurément. Il affirme que Nacquart l'a également menacé de sévices (CPl I 175). [details]

fin VIII 51 --- Baudelaire publie une notice consacrée à Pierre Dupont à l'occasion de la vingtième livraison de ses Chants et chansons. Selon Baudelaire, Dupont, à l'exemple d'Auguste Barbier, est grand en raison de la faculté qu'il a d'être au diapason de ses contemporains. Dans le mouvement actuel de l'art pour l'art, Baudelaire voit une impudence académique. Il attribue le succès des chansons de Dupont à l'amour du poète pour l'humanité, à son goût infini de la République et, enfin, à la présence de la joie dans ses oeuvres. Baudelaire considère Dupont comme le digne compagnon de Proudhon, son semblable en politique. C'est à Dupont que revient l'honneur d'avoir ouvert la porte à la poésie populaire (OCPl I 1090). Baudelaire reçoit pour ce travail un salaire assez généreux. Avec cet argent, il paie à son tailleur 50 francs et 50 francs pour ses meubles. Il règle également d'anciennes dettes (CPl I 190). [details]

re-write of 27 X 52 --- Paris publie publie Les Parlottes Litteraires i. le divan lepelletier. triolets rhythmiques. signés "Jean Dupont", [Pseudonyme de Théodore de Banville]. Dans ces vers on voit un Baudelaire "farouche" près d'un "doux" Asselineau (T ) [details]

27 X 52 --- Banville donne, dans Paris, sous le pseudonyme de Jean Dupont, Le Divan Lepeletier, poème où Baudelaire est qualifié de "farouche" (BJ 18). [details]

19 XII 52 --- Paris note, en imprimant une lettre anonyme adressée à Théodore de Banville, l'intention de l'éditeur Houssiaux de publier un volume, "splendidement illustré" (Les Poètes récents). En feraient partie Pierre Dupont, Gustave Mathieu, Philoxène Boyer, Ernest Prarond, Gustave Le Vavasseur, Baudelaire et d'autres. Houssiaux propose de publier 30 à 40 pages de chaque poète. La lettre est signée "D..." (T ). [details]

15 III 53 --- Baudelaire envoie à Champfleury une clef, rédigée pour Les Aventures de Mademoiselle Mariette et destinée à servir à une éventuelle édition anglaise de ce livre. La clef identifie Champfleury, Murger, Banville, Pierre Dupont, François Bonvin et Baudelaire lui-même, "un des grands amis de l'auteur" (CPl I 208). Une note faite postérieurement et enrichie d'observations sur Dupont mentionne sur la liste le nom de Gustave Mathieu (CPl I 826-827). [details]

15 XI 53 --- Charles Vincent annonce dans l'Innovateur, journal des cordonniers bottiers la collaboration prochaine de Baudelaire. Sont aussi indiqués comme collaborateurs: Pierre Dupont; Fernand Desnoyers; Camille de Chancel; Louis Barré; Auguste Luchet; Benjamin Gastineau et al (Crépet T 439). Morella (deuxième partie) paraît dans Paris (T ). [details]

15 XI 54 --- Le Vin des chiffonniers paraît dans la revue Jean Raisin (Badesco A 28). L'Innovateur, journal des cordonniers bottiers annonce la prochaine collaboration de littérateurs: Pierre Dupont, Fernand Desnoyers, Baudelaire (P-Z 303). [details]

30 XII 55 --- Dans Figaro Louis Goudall s'attaque à A. Weill, aux frères de Gourmont, à Murger, à Monselet, à Marc-Michel. Il reproche Weill d'avoir pris les Bohémiens actuels pour des descendants du divin Mélésigène [Homère], ce que Baudelaire lui-même n'aurait jamais voulu croire (T). Karl Stachel, correspondant parisien de la revue Ot etchestrennye Zapiski (Les Annales de la Patrie) de Saint-Petersbourg. Il présente au public russe quatre jeunes poètes français: Philoxène Boyer, Baudelaire, Banville et Pierre Dupont. Quatre pages sont consacrées à Baudelaire. Pour Stachel, ce n'est pas par la publication de ses poèmes dans la Revue des deux mondes que Baudelaire s'est fait connaître, mais c'est plutôt par son succès auprès du public artistique et averti qu'est venue sa réputation. Pour lui, Sainte-Beuve, Chasles et Planche tantôt l'encouragent et tantôt le réprimandent. Mettant l'accent sur sa tactique d'étonner le public, Stachel donne pourtant une bonne description du caractère, de la personnalité et de la vie du poète jusque-là. Suit en russe une traduction du Crépuscule du matin dans la version qui a paru dans Hommage à C.F. Denecourt, Fontainebleau, avec quatre vers supprimés par le censeur. Stachel rapporte des anecdotes: Baudelaire qui se rase la tête, qui critique Shakespeare "mauvais auteur", à qui il préfère Mathurin. Les traductions d'Edgar Allan Poe sont louées et la sortie en librairie en mars 1856 des Histoires extraordinaires est prédite. Stachel prétend avoir appris de Baudelaire lui-même son intention de faire un drame au sujet de Don Juan, dont le dénouement serait le départ, un peu ivre, du commandeur, ramené chez lui par ses respectueux servants qui le remettent au cimetière. Pour le texte présenté du Flacon, inédit, il serait probable que Baudelaire le lui aurait donné. Il y a des détails qui semblent de la main de Stachel ou d'un rédacteur russe (Wanner 43-50). [details]

26 IV 56 --- La Bibliographie de la France enregistre la publication de Chants et chansons de Pierre Dupont avec notice de Baudelaire (et) E. Reyer. Chez Houssiaux, r. Saint-André-des-Arts, 45. Prix de chaque volume 6 francs (T ) [details]

26 IV 56 --- Poulet-Malassis et De Broise informent le Préfet de l'Oise de leur intention de publier le Journal d'Alençon deux fois par semaine à partir du ler mai (CatPM 20). Fin de la publication, dans The Musical World (Londres), de la traduction en anglais d'Oper und Drama, par Wagner (T ). La Bibliographie de la France enregistre Chants et chansons de Pierre Dupont contenant la notice de Baudelaire sur le chansonnier. Cette publication, ayant paru en fascicules de 1852-1854, est éditée chez Houssiaux {3}. [details]

15 V 56 --- Le Bulletin international du libraire annonce la réimpression des Chants et chansons de Pierre Dupont, accompagnés d'une notice de Baudelaire (T ). [details]

9 XI 56 --- Figaro, dans sa "Correspondance" publie une lettre de Fernand Desnoyers à Champfleury, à l'occasion du premie No de la Gazette du destinataire. Il donne les noms, avec le sien, des meilleurs poètes du jour: Pierre Dupont, Baudelaire, Gustave Mathieu, Banville; les plus habiles versificateurs: le marquis du Belloy, Leconte-Delisle [sic], Laprade (T ) [details]

12 II 57 --- Figaro commence la publication en feuilleton de l'Histoire critique et anecdotique des 159 journaux publiés en 1856 de Firmin Maillard. On y lit que Fernand Desnoyers, dans son journal Polichinelle, considère que "les nouveaux poètes, ceux qui ont créé dans la forme ou dans le fond sont: Pierre Dupont, Gustave Mathieu, Baudelaire, Théodore de Banville...et Fernand Desnoyers lui-même (T ) [details]

25 VI 57 --- Mise en vente des Fleurs du mal ed. de 1857, à trois francs l'exemplaire (FM 314). La couverture porte un prix plus élevé: 5 francs. Il sera modifié (OCPl I 809). Dans Polichinelle, Pierre Dupont attaque avec bonhomie un groupe de poètes modernes, qu'il accuse de stérilité. Baudelaire y est compris (T ). [details]

10 I 58 --- Pierre Dupont salue les Fleurs du mal ed. de 1857 dans Polichinelle (AR 504). [details]

9 XII 58 --- Figaro publie "Les Cancans de la semaine" d'Alfred Demi, où l'on apprend que la première édition du Dictionnaire des contemporains de Vapereau manque le nom de Baudelaire. On prétend que ce dernier, admiré par les écrivains sans importance, ne l'est que d'eux (T). Dans ce même numéro du journal, Charles Monselet donne sa "Chronique imaginaire" où il imagine une liste d'ouvrages poétiques de Bouilhet, de Laprade, de Leconte de Lisle, d'Auguste Vacquerie, de Théophile Gautier, de Maxime Du Camp, de Pierre Dupont, et de Belloy. La contributon de Baudelaire s'intitule L'Oreiller mordu (T ) [details]

1859-1860 --- A Eugène Crépet, Baudelaire demande de chercher la Barcarolle, de Pierre Dupont, n'ayant pas pu trouver cette chanson lui-même. Il a hâte de finir la notice sur Dupont; elle est la dernière (CPl I 647). [details]

1859-1860 --- A Eugène Crépet, Baudelaire demande de chercher pour lui La Barcarolle de Pierre Dupont. Il en a besoin pour finir sa notice sur ce chansonnier (CPl I 647). [details]


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