Charles Baudelaire

Une Micro-Histoire by Raymond P. Poggenburg


11 V 22 --- Dans le Constitutionnel, A. Thiers fait un article sur Delacroix. Baudelaire le citera au début de son étude de cet artiste dans son Salon de 1846, ainsi que dans son Salon de 1859 (OCPl II 427, 633, 1297). [details]

1824 --- Delacroix peint Le Tasse dans la maison des fous, tableau qui inspirera à Baudelaire le poème, Sur Le Tasse en prison (CatBN57 56). L'Almanach royal de 1824 annonce qu'Aupick est chef de bataillon, corps royal d'état-major (T 562). [details]

10 III 37 --- Dans la Presse, Gautier loue le tableau de Delacroix: La Bataille de Taillebourg, fait sur commande pour la Galerie des Batailles à Versailles. Baudelaire empruntera à cet article des phrases, en 1863, pour faire la critique de Delaroche (Hamrick 33). [details]

17 VII 38 --- Début des compositions pour le Concours général (CPl I 716). A Aupick, Charles annonce qu'il a été sixième en discours français, quatrième en discours latin, premier en vers latins. Les classes terminées, il lit continuellement. Charles décrit pour son beau-père la visite avec son collège à Versailles. Il parle des tableaux qu'il y a vus et ne considère comme remarquables que ceux de Vernet, de Scheffer et de Delacroix. Il remarque tout spécialement Regnault. Il cite la Bataille de Taillebourg de Delacroix. Son admiration pour ce dernier est due en partie aux louanges de Gautier parues dans la Presse. Puisqu'Aupick en a déjà suggéré la possibilité, Baudelaire lui demande la permission de sortir chez M. Morin et de voir de cette manière M. Rinn chez M. Morin. Rinn a promis d'analyser longuement avec lui quelques ouvrages de littérature moderne (CPl I 57, 716). [details]

IV 41 --- Au Salon, Delacroix expose deux toiles: Naufrage de Don Juan; La Barque du Dante. Elles serviront sans doute comme inspiration à Baudelaire pour son poème: Don Juan aux enfers (OCPl I 867). [details]

1842 --- Date [fausse] du sonnet: A Théodore de Banville, donnée dans l'édition de 1868. Date-limite de la composition d'A Une Mendiante rousse, selon Victor Cousin (FM42 227). Au dire de Banville, Baudelaire s'installe chez Rosine Stoltz pour écrire son poème: Une Martyre (FM42 493). La Bishop's Presse (Calcutta) fait imprimer le livre d'Henry Piddington, A Fifth Memoir with reference to the Law of Storms in India; being researches about the Madras hurricane of the 16th May 1841 and the whirlwind of the Paquebot des mers du sud (Urruty 34). Date apposée par Baudelaire au texte à imprimer de Sur Le Tasse en prison d'Eugène Delacroix. Cet ajout se fait fin 1863 ou début 1864 (OCPl I 1150). Publication à Caen de Philippe de Chennevières, Contes normands, par Jean de Falaise, traduits librement [en lithographies] par l'ami Job [Ernest Lafontan, beau-frère de l'auteur]. Baudelaire joindra la critique de ce livre en novembre 1845, à celle qu'il écrira sur Historiettes baguenaudières par le même auteur (OCPl II 1078). [details]

26 VIII 42 --- Le baron Jérôme Pichon achète l'hôtel Pimodan (OCPl II 1533). Antoine-Jean-Marie Arondel, âgé de 33 ans, y tient échoppe de curiosités et tableaux anciens, au bas de l'immeuble. Baudelaire lui achetera des toiles d'authenticité douteuse et lui empruntera de l'argent à partir du 5 novembre 1843. Bien qu'il présente une créance de 14.500 francs, à la mort du poète, Arondel n'en recevra que 1500, après un procès perdu (CPl II 982). Sur le mur Asselineau verra vne copie du tableau de Delacroix, Les Femmes d'Alger, de la main d'Emile Deroy {3,4}. [details]

après le 26 VIII 42 --- A l'Hôtel Pimodan, Baudelaire possède, du tableau de Delacroix, Les Femmes d'Alger, une copie de la main d'Emile Deroy {1,2}. [details]

fin 43 ou début 44 --- On expose le tableau de Delacroix: Le Tasse en prison dans les Galeries des Beaux-Arts, 20, bd Bonne-Nouvelle. Albert de La Fizelière en rend compte dans une note du Bulletin de l'ami des Arts (T ). [details]

II 44 --- Date portée par le manuscrit signé "Baudelaire-Dufays", de Sur "le Tasse en prison" d'Eugène Delacroix. La date n'est pas de la main de Baudelaire (OCPl I 1150). [details]

8 V 45 --- Date de composition de la préface du Salon de 1845 (T ). En début du volume, Baudelaire fait allusion à Alphonse Karr sans le nommer. Il le cite à propos de sa difficulté à se faire imprimer par les journaux, en se moquant légèrement de lui. L'attitude de Baudelaire envers Karr se comprend à la lumière d'une critique qu'il a faite du tableau de Delacroix, La Justice de Trajan en avril 1840 dans Les Guêpes. Karr s'amusait de la couleur d'un cheval lie-de-vin, entre autres. Baudelaire défend le droit de l'artiste de faire ce qu'il veut en choisissant ses couleurs. Il se souviendra de cette question en écrivant "L'Exposition universelle de 1855" (Robb C 99-103). [details]

VII 45? --- Baudelaire demande à sa mère d'aller chez lui à l'hôtel Pimodan, prendre deux ouvrages: de Delacroix, une copie des Femmes d'Alger; une tête renversée de femme, sans doute de Delacroix aussi. Baudelaire voudrait qu'elle envoie ces tableaux chez Delange, 6bis, rue de Trévise, pour les faire encadrer. Elle posssède le reçu de son portrait, qu'elle peut maintenant récupérer. Baudelaire promet d'arranger le lendemain "ces affreuses affaires de billets" (CPl I 128) [details]

9 XI 45 --- Le Mercure des théâtres mentionne Marie Daubrun (Pichois H 634). La Silhouette cite un mot de Courtois sur le "Balai ivre" de Delacroix (T ). [details]

30 XI 45 --- On fait anonymement allusion dans la Silhouette à un dessin peut-être fait par Baudelaire, représentant Courtois examinant un tableau de Delacroix au moyen d'un cornet acoustique (T ). [details]

1846 --- Selon Henri Hignard, date-limite de la composition de L'Albatros (FM42 227). Baudelaire s'excuse auprès de Charles Richomme, membre de la rédaction du Dimanche des enfants, d'avoir laissé sans lendemain leur projet de collaboration. Baudelaire parle de retirer à Richomme un manuscrit, peut-être celui du Jeune Enchanteur (CPl I 152). Richomme pourrait bien appartenir à la famille de la belle-soeur de Baudelaire, Anne-Félicité Ducessois (CPl II 999). Pierre Dupont fait confidence à Baudelaire de sa composition, Le Chant des ouvriers. Cette poésie, moins pastorale, plus citadine que celle des Paysans, chants rustiques, éblouit et attendrit Baudelaire, qui y voit une force et une vérité depuis longtemps attendues (CPl II 1000).Mosselman, amant de Mme Sabatier, demande à Clésinger de faire de sa maîtresse un moulage à vif (Ziegler B 373). Baudelaire et Louis Ménard font la connaissance de Leconte de Lisle, nouvellement arrivé à Paris. Baudelaire lui récite La Barque de Don Juan (Don Juan aux enfers) (BDC 153). Pendant la première partie de cette année, Baudelaire vit avec Emile Deroy, qui ne le quitte pas (Champfleury C 134). Marie Daubrun [d'Aubrun] habite au 19, rue de la-Tour-d'Auvergne (Pichois H 607n). Les revenus de Baudelaire gérés par Ancelle seront cette année de 2400 francs (CPl I lxxiv). Emile Deroy fait pour Baudelaire la copie des Femmes d'Alger de Delacroix (OCPL II 1298, AB 52, Baudelaire Et Asselineau 68). [details]

1846? --- Date donnée par Jules Buisson comme celle des vers qu'il attribue à Baudelaire sur une grande fille maigre habillée en crinoline (P-Z 174). Emile Deroy fait pour Baudelaire la copie des Femmes d'Alger de Delacroix {2,3,4}. [details]

entre le 21 I et le 15 IV 46 --- Baudelaire se rend en première visite chez Delacroix (OCPl II 1252). [details]

II ou III 46 --- Première rencontre de Baudelaire avec Delacroix (Moss 39). [details]

15 IV 46 --- L'Esprit public publie Conseils aux jeunes littérateurs, signés Baudelaire-Dufaÿs. Baudelaire y évoque l'exemple de Mme de Warens pour qualifier l'esprit de ses remarques. Il prétend qu'il n'y a pas de guignon et fait l'éloge de l'énergie littéraire de Paul Féval et d'Eugène Sue. Il conseille cette espèce d'énergie à ceux qui feraient une littérature plus pure que la leur. Il prétend que l'écrivain doit chercher à faire beau et à vendre ses écrits, même à des prix modestes, sans se décourager. Il distingue Jules Janin adepte de l'éreintage par la ligne courbe, de Granier de Cassagnac, partisan de la ligne droite. En matière de composition Baudelaire choisit comme modèle Eugène Delacroix, qui proscrit la nature; il rejette les procédés de Balzac et d'E. Ourliac, qui réclament trop d'énergie. Pour bien écrire, il faut un travail quotidien. La poésie occupe la place littéraire la plus haute; à preuve, le fait que certains lisent les feuilletons de Gautier uniquement parce qu'il est le poète de La Comédie de la mort (dont Baudelaire n'apprécie pourtant pas toutes les beautés). A propos du désordre financier, Baudelaire s'oppose à l'idée qu'il soit le compagnon nécessaire du génie; il cite, comme mauvais exemple, la pièce d'A. Dumas père, Kean, ou Désordre et Génie. Baudelaire suppose que Goethe n'a pas eu de créanciers et loue les efforts d'Hoffmann pour mener une vie ordonnée. Pour maîtresse, un poète doit éviter également la femme honnête, le bas-bleu et l'actrice. Seules demeurent "les filles ou les femmes-bêtes, l'amour ou le pot-au-feu" (OCPl II 1086). [details]

10 V 46 --- Dans la Silhouette, un article satirique [de Clément Caraguel] sur Baudelaire et son Salon. Y figurent aussi les noms de Vitu, de Champfleury, de Fournier, de Weill. Baudelaire y est décrit comme étant en relations avec Delacroix et l'on parle de ses dessins à la plume (BJ 14). Mort d'Emile Deroy, 3, rue des Fossés-Saint-Jacques; son corps est porté à Saint-Etienne-du-Mont, puis inhumé au cimetière Montparnasse (Ziegler C 54). Date-limite pour la copie faite par Deroy pour Baudelaire des Femmes d'Alger de Delacroix (I). [details]

21 IX 46 --- Feuilleton de Jules Janin sur Philibert Rouvière dans le Journal des débats. Janin félicite Rouvière d'avoir étudié le rôle d'Hamlet dans les oeuvres de Delacroix. Baudelaire prendra note de cet article dans sa notice sur Rouvière, publiée en 1855 (OCPl II 1114). [details]

1847 --- Fr. Villot fait une gravure d'après un dessin de Delacroix: "Tête à la Baudelaire" (CatBN47 106). Mosselman met Mme Sabatier dans ses meubles, au 4, rue Frochot (Ziegler B 270). On appelle Aglaé "Lili" (P-Z 320). [details]

2 III 47 --- Baudelaire se rend en visite à l'atelier de Delacroix (P-Z 228). [details]

9 III 47 --- En visite à l'atelier de Delacroix, Baudelaire révèle au peintre qu'Hoffmann a fait un article sur Walter Scott. Il demande une recommandation auprès de Buloz pour avoir une place dans la Revue des deux mondes. Le peintre réplique qu'il a déjà fait la recommandation de Jean-Jacques Arnoux pour la place (P-Z 228, 248). [details]

4 IV 47 --- Le Journal du dimanche donne un dessin de Cham représentant la Femme piquée par un serpent (T ). Il est reproduit par le Charivari (T ). Baudelaire se rend en visite à l'atelier de Delacroix. Baudelaire fait au peintre un emprunt de 150 francs et semble à Delacroix montrer dans sa conversation des « coquetteries » (P-Z 228). [details]

3 V 47 --- Baudelaire se rend en visite à l'atelier de Delacroix, éveillant chez lui une certaine méfiance (P-Z 228). [details]

5 II 49 --- Delacroix mentionne Baudelaire dans son Journal. Il qualifie les idées du poète de "modernes" (AR 444), et dit que Baudelaire lui a appris que Daumier a de la peine à finir ses dessins (CE 506). [details]

env 3 VI 51 --- Baudelaire voit Delacroix. Il y a un mois celui-ci avait répondu favorablement au souhait de Champfleury, qui lui avait demandé un album. Delacroix n'ayant pas reçu d'écho de cette demande, charge Baudelaire d'en parler à Champfleury (CPl I 169). [details]

3 VI 51 --- Aupick arrive à Paris pendant la nuit, après avoir passé quatre jours à Lyon pour inspecter les nouvelles fortifications. En route, Aupick et Mme Aupick avaient visité Athènes, Messine (après une tempête), Naples, Rome et Marseille, avant de s'arrêter quatre jours à Lyon. Mme Aupick a été malade pendant et après le voyage (Pichois F 483). Baudelaire écrit à Champfleury pour lui rappeler qu'ayant demandé un album à Delacroix il y a un mois, il laisse maintentant tomber cette affaire en quenouille (CPl I 169). [details]

3 VI 55 --- Delacroix [Exposition universelle de 1855. III] paraît dans le Pays (OCPl II 1231). Dans l'Univers, Louis Veuillot se déchaîne contre l'alcoolisme, responsable, selon lui, du suicide de Nerval {1}. Baudelaire lit cet article et le citera, sans en donner le titre ni l'auteur, dans Edgar Poe, Sa Vie et ses oeuvres {2}. [details]

env 5 VI 55 --- Baudelaire envoie à Delacroix l'article qu'il lui à consacré dans le Pays (CPl I 312). [details]

10 VI 55 --- De Champrosay, Delacroix écrit à Baudelaire qu'il a beaucoup aimé son article. Il demande qu'on lui envoie les autres articles parus dans le Pays (LAB 114). Ce journal refuse désormais de publier les ouvrages de Baudelaire (CPl I 313). [details]

26 VII 55 --- Dans le Journal des arts, Guyot de Fère approuve, ironiquement, la critique de Baudelaire sur les femmes des tableaux de Delacroix; il prétend que le langage excentrique du poète convient à l'art excentrique du peintre (T ). [details]

23 IX 55 --- Dans son Salon de 1855, Nadar parle du Salon de 1846 de Baudelaire, comme "un des plus beaux livres d'art qui aient été écrits". Cet article, publié dans Figaro, cite des extraits du Salon de 1846 relatifs à Delacroix. Il répond aux lettres qui lui ont été adressées après son article sur l'Exposition de 1855 à propos d'Ingres (T ). [details]

20 XII 55 --- Le matin chez Ancelle, Baudelaire écrit à Mme Aupick, pour lui demander 1500 francs. Depuis un an, elle refuse de le voir, ce qu'il trouve anormal. Il retient un logement depuis deux mois et demie mais, faute d'argent, il ne l'occupe pas. Baudelaire a horreur de demander de l'argent au gouvernement, pour résoudre ses difficultés financières. Malgré ses "terreurs" Baudelaire dîne à son restaurant habituel. Là, il apprend qu'on veut nommer Delacroix au Sénat et observe qu'Aupick serait donc obligé de siéger auprès de cet artiste "homme bien obscur" (CPl I 330). Mme Aupick, bien que se sentant profondément blessée par son fils, autorise Ancelle à lui donner l'argent réclamé. Elle se dit pourtant peu disposée à renouer des relations avec lui (CPl I 887). [details]

19 I 56 --- Baudelaire éprouve un choc, un chagrin assez grave pour l'empêcher de penser. Pour se distraire, il commence la lecture du Monde des oiseaux, d'A. Toussenel. Cela lui rend sa tranquillité en accaparant son attention (CPl I 335). La Bibliographie de la France enregistre L'Histoire des artistes vivants, par Théophile Silvestre. Elle contient un rapprochement entre Delacroix et Weber, lequel n'est peut-être pas sans rapport avec Les Phares de Baudelaire (T ). [details]

27 III 56 --- Barbey d'Aurevilly prie Trébutien d'envoyer à Baudelaire leur édition d'Eugénie de Guérin, Reliquiae. Il fait l'éloge de Baudelaire comme auteur, tout en reconnaissant les différences entre eux à propos des questions religieuses (LAB 39). Léon Cartier parle des Histoires extraordinaires, sans mentionner le nom de Baudelaire, dans Figaro (T ). Delacroix, dans son journal, annonce son intention d'emporter à la campagne son exemplaire de ce livre (Delacroix A 136). [details]

6 IV 56 --- Delacroix, ayant lu les Histoires extraordinaires envoyées par Baudelaire, commente, dans son journal, la comparaison entre l'écrivain américain et lui-même, comparaison suggérée par le traducteur (Delacroix III:138). [details]

1857 ou 1858 --- Delacroix convoque Baudelaire pour lui adresser des reproches sur Quelques Caricaturistes français, à propos des critiques qu'il a émises sur Charlet (OCPl II 764). [details]

1857 ou 1858 --- Delacroix convoque Baudelaire pour lui adresser des reproches, à propos de ce qu'il a écrit sur Charlet dans Quelques Caricaturistes français {1}. [details]

II 57 --- Date de la préface des Odes funambulesques de Théodore de Banville. Banville, en l'écrivant, parle de Baudelaire comme d'un élu, l'associant à Victor Hugo, à Théophile Gautier, à Lamartine, à Musset, et à Barbier. Pour prouver que l'esprit poétique se trouve là où la poésie est la plus inattendue, Banville observe que Proudhon et Veuillot,"implacables adversaires de la poésie et des poètes", produisent malgré eux des exemples de lyrisme. Proudhon, qui "n'a jamais lu un vers", s'est rencontré, presque idée pour idée, avec Les Litanies de Satan de Baudelaire. Veuillot aurait écrit, sans le savoir, une page digne de Burns (T ). Delacroix, dans son journal, mentionne avoir eu une conversation sur Thiers avec un "Monsieur C.Baudelaire" (Delacroix A 261-262). [details]

13 VI 57 --- Morale du joujou paraît à nouveau dans le Rabelais. Le morceau est décrit comme extrait de Variétés et curiosités esthétiques publiées par Poulet-Malassis et De Broise, ouvrage "sous presse" (T ). Baudelaire envoie à Eugène De Broise la liste de presse des Fleurs du mal ed. de 1857: Th. Gautier; Guillaume Guizot; Sainte-Beuve; Edouard Thierry; Dalloz; Barbey d'Aurevilly; Ph. Boyer; A. De Pontmartin; L. Veuillot; P. Limayrac; Ph. Chasles; Ratisbonne; Leconte de Lisle; Ch. Asselineau; Sasanoff; Morel; Buloz; Lacaussade; A. Fould; M. Pelletier; G. Rouland; G. Rouland fils; H. de Larozerie; N.P. Willis; H.W. Longfellow; A. Tennyson; R. Browning; De Quincey; V. Hugo. Baudelaire entend changer et agrandir l'affiche annonçant son livre et demandera à M. Fowler, libraire anglais, quels journaux de son pays pourraient lui fournir de la publicité pour son ouvrage. Baudelaire promet d'écrire à Gautier à propos de la publication par Poulet-Malassis d'Emaux et camées (CPl I 406). Baudelaire a reçu 20 exemplaires des Fleurs du mal ed. de 1857 pour lui: 16 sur papier vulgaire, 4 sur grand papier (CPl I 410). Recevront des exemplaires sur grand papier: Mme Aupick; Asselineau; Delacroix; Dumas père ("l'immortel auteur d'Antony"); Champfleury; Achille Fould; Mérimée; Paul de Saint-Victor; Edouard Thierry; Walewski; Pincebourde. Il fera envoyer un exemplaire à Sainte-Beuve ("amitié fidèle"); à Chaix d'Est-Ange; à Nadar ("A mon ami Nadar"); à A. Lemaréchal (OCPl I 907). Celui de Mme Sabatier sera complété d'un dessin, qu'elle-même ou un autre y aura placé, celui de Jeanne Duval par Baudelaire. Sur ce dessin Mme Sabatier écrira: "Son idéal" (CatBN57 115). Armand Dumesnil recevra un exemplaire (`témoignage d'amitié") (Cat145 ). Celui d'Auguste Préault portera les mots: "A mon ami Auguste Préault (Cat11 ). Emile Deschamps en reçoit un également (OP II 292). Celui de Th. Gautier porte un ex-dono admiratif (OC61 1506). Murger ayant reçu un exemplaire, il adresse à Baudelaire l'invitation d'en envoyer un à la Revue des deux mondes (CPl I 933). [details]

fin 57 --- Baudelaire fait le canevas des Curiosités esthétiques. Il y prévoit une dédicace à Champfleury, suivie des Salons de 1845 et 1846; Le Musée du Bazar Bonne-Nouvelle; Méthode de critique (1855); Ingres en 1855; Delacroix en 1855; De L'Essence du rire...; Quelques Caricaturistes français et étrangers; Morale du joujou; L'Ecole païenne; L'Ecole vertueuse (Les Drames et les romans honnêtes); Le Haschisch et la volonté; Alfred Rethel, Janmot et Chenavard, ou l'idée dans l'Art; L'Intime et le féerique (Angleterre); Musées perdus et musées à créer, Lettre esthétique à S.M. Napoléon III (OCPl II xi). [details]

env 17 II 58 --- Lettre manquante. Baudelaire demande à Delacroix de permettre à Poulet-Malassis de publier ce qu'il a écrit sur l'art (CPl I 453). [details]

17 II 58 --- Delacroix répond à Baudelaire que ses propres articles ne sont pas en état d'être publiés, comme le veut Poulet-Malassis. Théophile Silvestre lui a déjà demandé le droit de les publier et a reçu la même réponse. Delacroix remercie encore Baudelaire de l'envoi des Fleurs du mal ed. de 1857 (LAB 115). [details]

env 18 II 58 --- Baudelaire fait part à Asselineau du refus de Delacroix de publier quelques-uns de ses articles chez Poulet-Malassis. Asselineau n'attache pas beaucoup d'importance à ce refus. Il pense que Poulet-Malassis ne gagnerait pas grand-chose à les publier (CPl I 453). [details]

19 II 58 --- L'après-midi, alors qu'il est en train de corriger la cinquième feuille d'Aventures d'Arthur Gordon Pym. Baudelaire écrit à sa mère. Il se plaint d'être obligé de se remettre à travailler aux Fleurs du mal ed. de 1857. Mme Aupick s'est forgé une meilleure idée de ce livre. Baudelaire est allé se plaindre au minstre d'Etat d'un article de Weiss sur lui dans la Revue contemporaine du mois dernier; puis il a emprunté à cette même revue de l'argent sur le paiement futur du Haschisch, un écrit toujours inachevé. Baudelaire termine cette lettre à 4h30 (CPl I 450). Baudelaire envoie une demande d'argent urgente à Poulet-Malassis; c'est la date-limite pour échapper à ce qu'il qualifie de "drame". Il y joint un reçu de 350 francs. Baudelaire avise son éditeur que Delacroix ne veut pas remanier ses notes. Baudelaire a lu les Lettres d'Italie de De Brosses, mais ne les a pas aimées. Il rejettera la suggestion de Pincebourde de faire une deuxième édition (belge) des Fleurs du mal ed. de 1857 si Poulet-Malassis s'y oppose (CPl I 453). [details]

14 V 58 --- Baudelaire, qui a un besoin immédiat d'argent, écrit à Poulet-Malassis pour lui en demander. Il semble avoir escompté un billet à ordre d'Etienne Mellier chez Tenré. Mellier n'honore pas son billet et Baudelaire doit se tirer d'affaire comme il peut. Il traverse "une crise de froid, de tristesse et de coliques". Baudelaire offre à Poulet-Malassis des lettres autographes de Delacroix, de Sainte-Beuve, de Custine et de George Sand; la lettre de cette dernière est "cruellement annotée". Il lui a envoyé Aventures d'Arthur Gordon Pym mais ne sait pas si son éditeur l'a reçu. Baudelaire se demande toujours ce qui se passe à Alençon à propos des 270 exemplaires des Fleurs du mal ed. de 1857 qui y ont été saisis (CPl I 496). Barbey d'Aurevilly écrit à Baudelaire une lettre défendant son article "Le Roi des Bohêmes[...]", sur Edgar Allan Poe, à paraître dans le Réveil (LAB 53). [details]

17 et 18 IX et 59 --- Baudelaire voit Delacroix et lui demande un dessin pour Poulet-Malassis. Le peintre refuse, et dit qu'il fera une peinture au lieu d'un dessin (CPl I 595). [details]

printemps 59 --- Delacroix fait son tableau: Ovide chez les Scythes, dont on trouve un écho dans le poème de Baudelaire: Horreur sympathique. La toile est exposée au Salon de 1859 (CatBN57 57). [details]


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