Charles Baudelaire

Une Micro-Histoire by Raymond P. Poggenburg


1861? --- De Baden-Baden, Maxime Du Camp écrit à Mme Sabatier pour décrire sa cure. A la fin de sa lettre il salue les familiers de leur groupe: Gautier; "Vaufrilard" [Flaubert]; Reyer; Bouilhet; Ernesta Grisi; Mosselman; Baudelaire (Billy D 189) [details]

1861 --- Les Martyrs ridicules de Léon Cladel portent (pages 246-247) les dernières strophes des Petites Vieilles avec un vers de la leçon de l'anthologie Les Poètes français et une autre de la version de la Revue contemporaine (P-Z 42) Delesalle, Jean-François"Miettes baudelairiennes" RHLF 1963 115-116 [c. 1861] Philibert Audebrand fait un portrait littéraire de Baudelaire dans son Café de journalistes sous Napoléon III, Dentu, 1888, p. 295-296. cité {1}, qui révèle que Baudelaire disait ne jamais lire le Figaro [details]

I 61? --- Un exemplaire de Richard Wagner et Tannhäuser à Paris édité chez Dentu, porte cette dédicace: "A M. Constantin Guys/C Baudelaire/ conféré ou transféré à M. [Cressonnois?]/CB", Une édition originale des Paradis artificiels porte l'inscription "à M. CressonnoisSouvenirs d'amitiés/C.Baudelaire." (Cat Lefèbvre ) [details]

1861? --- De Baden-Baden, Maxime Du Camp décrit pour Mme Sabatier sa cure. Il envoie ses salutations aux familiers de leur groupe: Mosselman; Gautier; "Vaufrilard" [Flaubert]; Reyer, Bouilhet; Ernesta Grisi; Baudelaire (Billy D 189). [details]

1861 --- Dillet publie à nouveau la critique des Fleurs du mal ed. de 1857 de Louis de Laincel, dans Essais de critique en province (CatBN57 85). William Reymond, dans ses ,Etudes sur la littérature du Second Empire français depuis le Coup d'Etat du Deux Décembre, publiées à Berlin par Charisius, juge "excessive" la poésie de Baudelaire (CatBN57 35). Alphonse Legros dédie à Baudelaire une suite d'Esquisses à l'eau-forte parue chez Cadart: "A mon ami Baudelaire" (OC61 1615). Legros fait une suite de planches (interrompue et non-publiée) pour illustrer les Histoires extraordinaires (OCPl I 1579). Liszt dédicace à Baudelaire un exemplaire de Des Bohémiens et de leur musique en Hongrie (CatBN57 85). Alphonse Pauly fait, dans la Revue artistique et littéraire, la critique des Fleurs du bien de Léon Magnier {6}. Date présumée du manuscrit du Couvercle, trouvé dans les papiers de Lacaussade {7} Manet travaille sur sa peinture: Lola de Valence {8}. G. Brunet, dans l'article sur De Quincey paru dans la Biographie universelle, éditée par Michaud, mentionne la traduction de Baudelaire, mais sans nommer le traducteur {9}. Catulle Mendès demande à Wagner de collaborer à la Revue fantaisiste, qu'il dirige et à laquelle collabore Baudelaire {10}. [details]

1861 --- Rodolphe Bresdin grave Le Bon Samaritain . Baudelaire possède une épreuve {1,2}. [details]

1861-1863? --- Baudelaire envoie un mot à Duranty pour lui rendre [quelque argent?] et regrette que "la misère persiste", pour expliquer sa manière de le faire (CPl II 215). [details]

vers 1861 --- Carjat photographie Baudelaire en buste, avec une large cravate; puis, sans doute le même jour, à mi-corps. Nadar reproduit cette photographie (CatBN57 108). Charles Giraud fait une caricature de Baudelaire (CML II pl.70). [details]

1861? --- Baudelaire envoie à Poulet-Malassis la recette d'un médicament contre les rhumes. Il est composé de lichen d'Islande et de sucre blanc. Baudelaire mentionne l'opinion de Paul Duplessis sur ce traitement, sans autre précision (CPl II 215). De Baden-Baden, Maxime Du Camp décrit pour Mme Sabatier sa cure. Il envoie ses salutations aux familiers de leur groupe: Mosselman; Gautier; "Vaufrilard [Flaubert]; Reyer, Bouilhet; Ernesta Grisi; Baudelaire (Billy D 189). [details]

début 61 --- Baudelaire rédige la page XI du Carnet. Il a des dettes et des besoins d'argent qui se montent à 1600 francs; pourtant, 1200 lui suffiraient. Baudelaire doit payer à Ravisé 500 francs, à Poulet-Malassis 150, à Torlot 200, à Jousset 200; il a besoin de 200 francs pour Jeanne et pour lui. Parmi ses dettes urgentes figurent celles de Ravisé, de Jousset, de Ducreux, de Poulet-Malassis et de Bohné. Jeanne Duval a un besoin immédiat d'argent, elle aussi. Baudelaire compte toucher chez Texier, chez Lacaussade et chez Desaux un total de 900 ou de 1500 francs. Angel [Ange-Jean-Robert Eustache], Mme Aupick, de Saux et le Casino doivent recevoir des lettres de lui (JI 114, 238, 416). Baudelaire dépose à Jules de Saux, auprès du ministère de l'Instruction publique, une demande de 500 francs pour lui et de 500 pour Guys. Il accompagne cette demande d'un millier de dessins de Guys. De Saux reçoit très aimablement Baudelaire et promet de le tenir au courant d'ici quelques jours (CPl II 131). [details]

début I 61 --- Baudelaire envoie un sonnet à Arsène Houssaye pour qu'il soit publié par l'Artiste. Il se recommande également auprès d'Houssaye afin qu'il publie certains de ses écrits dans la Presse. Houssaye vient d'en devenir le copropriétaire et le codirecteur. Baudelaire reconnaît être incapable pourtant, d'écrire de longs romans en feuilleton, domaine privilégié, selon sa nouvelle direction, du journal (CPl II 114). [details]

1 I 61 --- Installé au 4, rue Louis-Philippe à Neuilly, Baudelaire apprend à sa mère qu'il ne compte pas y rester. Il lui révèle que les Fleurs du mal ed. de 1857 sont achevées et qu'on est en train de faire la couverture du volume, ainsi que son portrait par Bracquemond. Mme Aupick répondra à cette lettre (CPl II 113, 704). Recueillement paraît dans la Revue européenne (T ). [details]

fin I 61 --- Baudelaire fait tirer à ses propres frais quelques exemplaires sur papier vélin fort des Fleurs du mal ed. de 1861 (FMCBP 555). Le tirage du volume est de 1500 exemplaires, dont 60 exemplaires de presse (CPl II 711). [details]

2 ou 3 I ou 61 --- Lettre manquante de Mme Aupick à Baudelaire (CPl II 117). [details]

4 I 61 --- Souverain refuse d'escompter un billet de Baudelaire, bien qu'il ait promis de le faire; il déclare que puisque Baudelaire fait escompter des billets chez Schwartz, il doit aussi lui porter ce billet. Baudelaire va chez Schwartz qui, moyennant 25 francs de frais, escompte deux billets de 500 francs (CPl II 115). [details]

env 5 I 61 --- Baudelaire va chez Lemercier, escompteur, où il compte avoir 500 francs. On lui demande la permission de prélever sur cette somme 200 ou 300 francs pour réduire une dette de 472 francs qu'il a envers Jean Morel. Cette dette remonte à 1859 et Baudelaire la croyait payée. Il refuse tout prélèvement, renouvelle le billet de sa propre signature et en avertit Morel (CPl II 115). [details]

5 I 61 --- A Neuilly, Baudelaire accuse réception de la dernière feuille des Fleurs du mal ed. de 1857 envoyée par Poulet-Malassis. Baudelaire tâche de faire escompter un billet de 350 francs. Pour ce faire, il hésite entre Gélis, Schwartz, Tenré et Jouhannaud (qui ne le connaît pas). Baudelaire entretient Poulet-Malassis de ses problèmes concernant l'ancienne dette envers Jean Morel. Baudelaire a remis à De Broise un total de 1860 francs, que ce dernier garde pour lui afin de payer les billets qui vont échoir le 10 janvier. Baudelaire a eu avec De Broise une longue conversation à propos de la situation de la maison Poulet-Malassis et De Broise; Baudelaire, malgré les difficultés actuelles, la trouve bonne (CPl II 115). [details]

5 I 61 --- Dans Diogène, Elie Faure remarque que Poulet-Malassis et De Broise sont installés dans leurs nouveaux magasins, rue de Richelieu. Il parle des médaillons qui se trouvent dans leurs bureaux et cite Baudelaire parmi les écrivains représentés. Pour Faure il s'agit des "principales célébrités de...[la] littérature contemporaine" (T ). [details]

5 I 61 --- Lettre manquante à Jean Morel à propos du renouvellement d'un billet à ordre pour 500 (CPl I 116). [details]

env 5 I 61 --- Baudelaire met sa mère au courant de ses difficultés à Neuilly avec le prétendu frère de Jeanne Duval. Cet homme refuse de contribuer à ses besoins, passe tout son temps chez elle, ne travaille plus, empêche Baudelaire et Jeanne de vivre ensemble. Jeanne, très affaiblie, n'a aucune influence sur lui. Il manque à Baudelaire 2140 francs sur les 4000 qu'il aura à payer le 10 janvier. Mme Aupick répondra à cette lettre (CPl II 115, 17, 705). [details]

6 I 61 --- Baudelaire reçoit 420 francs de Lemercier, ayant pris un nouvel engagement pour sa vieille dette envers Morel, dette dont Lemercier détient le billet. Baudelaire essaie de faire escompter un billet de 350 francs chez Jouhannaud, qui refuse de le faire. Baudelaire garde le billet pour le donner à un autre escompteur (CPl II 117). [details]

7 I 61 --- Poulet-Malassis avise Bracquemond que, entre autre volumes, les Fleurs du mal ed. de 1861 sont prêtes à imprimer, sauf pour les eaux-fortes (Bouillon 278) [details]

7 I 61 --- Poulet-Malassis avise Bracquemond que les volumes suivants sont prêts à paraître et n'attendent que ses eaux-fortes pour le faire: les Fleurs du mal ed. de 1861; Champfleury, Balzac, Gérard de Nerval, Courbet, Wagner (Bouillon 278).Composition de Fin de la journée, seul poème inédit des Fleurs du mal ed. de 1861 {2}. [details]

env 7 I 61 --- Baudelaire envoie à Poulet-Malassis une feuille d'imprimerie corrigée; elle contient le titre, faux-titre et table des matières des Fleurs du mal ed. de 1857 (CPl II 119). [details]

7 I 61 --- Le matin, Baudelaire voit Bracquemond, qui lui parle du découragement de De Broise au sujet des affaires de la librairie. Baudelaire apprend à Poulet-Malassis que De Broise possède maintenant 2280 francs des 4000 qu'il leur faudra dans trois jours. De Broise voudrait chercher de l'argent d'abord chez Gélis; Baudelaire lui conseille plutôt d'aller chez Janet avant de voir Gélis. La mère de Poulet-Malassis est maintenant au courant des dettes de Baudelaire; il propose que ses dettes envers son éditeur soient comptées parmi celles de la maison et réduites par une série de cessions successives. Il demande si Poulet-Malassis a reçu les feuilles de titre, faux-titre et table des matières des Fleurs du mal ed. de 1857. Baudelaire n'est pas satisfait du choix des caractères pour cette édition; ils lui paraissent trop petits (CPl II 119). [details]

9 I 61 --- Baudelaire envoie à Bourdilliat un exemplaire de la première édition des Fleurs du mal ed. de 1857, ["A M. Bourdilliat/Témoignage d'amitié/ C.Baudelaire".], avec mention des pièces supprimées. Il fait allusion à l'épigramme, par Robert Pons de Verdun, sur "la bonne-mauvaise édition" (CPl II 129, 706). Il va quérir de l'argent chez Michel Lévy (CPl II 119). Dans la Gazette de France, Ulrich Guttinguer, écrivant à propos du Presbytère de Nicolas Martin, prétend qu'il cherche depuis longtemps les Fleurs du mal ed. de 1857, épuisées chez l'éditeur et introuvables. Il voudrait que Baudelaire en publiât une deuxième édition (CPl II 710). [details]

10 I 61 --- Baudelaire écrit à Jules Desaux pour lui rappeler qu'il est venu récemment voir Camille Doucet, pour se faire attribuer une une indemnité littéraire par le Ministre d'Etat. Il explique qu'en même temps il en avait sollicité pour un ami méritant [Guys]. Ayant appris que Doucet n'était plus concerné par ces fonctions, Baudelaire prie Desaux de jeter un coup d'oeil sur la note sur Guys jointe à sa lettre, souhaitant même que le Ministre puisse en avoir communication. Cette note décrit Guys comme capable d'écrire en anglais aussi bien qu'en français et observe qu'il a publié une suite remarquable de dessins, (que Baudelaire dit avoir examinée) sur la Campagne de Crimée. Baudelaire voudrait pour Guys une place auprès de l'armée française ou comme expert en la connaissance des idées anglaises. Pour l'heure il est dans l'embarras financier à cause de la mort soudaine de son patron Herbert Ingram, fondateur de l'Illustrated London News, qui lui servait une pension avant sa disparition. Pour situer le talent d'artiste de Guys, Baudelaire le compare à Gavarni et à Eugène Lami dans l'expression des moeurs, à Horace Vernet, en puissance de crayonner l'histoire. Comme écrivain, pense Baudelaire, ses mémoires et descriptions de ses voyages indiquent assez sa force littéraire (Duflo 599-603) [details]

10 ou 11 I ou 61 --- Baudelaire quitte son logement à Neuilly, incapable de régler ses différends avec celui qui se dit frère de Jeanne (LAB 176). [details]

10 I 61 --- Date d'échéances de billets pour un total de 4000 francs (CPl II 110, 117). Fondation de la revue le Papillon (LAB 399n). Baudelaire écrit à Jules Desaux, par l'intermédiaire de Camille Doucet, à propos de ses indemnités littéraires et de celles de Guys. Il vante tellement Guys qu'il va jusqu'à prétendre qu'il mérite encore plus l'indemnité que lui. Baudelaire joint une note sur Guys destinée à Doucet. Il y prétend que Guys, artiste et homme de lettres, est mieux connu à Londres qu'à Paris. Baudelaire a vu les dessins de Guys sur la campagne de Crimée, au jour le jour. Il révèle que Guys collabore depuis 1842 à la Illustrated London News, et que la mort de Herbert Ingram supprime cette source de revenu à l'artiste. Il trouve que Guys est l'égal, sur le plan artistique, de Gavarni, d'Eugène Lami et d'Horace Vernet. Baudelaire ajoute qu'il a fait sur Guys "un très vaste et très complet travail", qui paraîtra prochainement dans le Constitutionnel (Duflo 601). [details]

11 I 61 --- A 6h du soir, de retour à l'hôtel de Dieppe, Baudelaire écrit à sa mère qu'il lui est arrivé une chose dont il ne veut pas lui parler maintenant (CPl II 121). [details]

entre le 11 et le 13 I v-d 61 --- Baudelaire voit l'imprimeur Gide. Celui-ci n'attache pas d'importance au fait que Baudelaire n'ait pas encore remis la notice critique sur Victor Hugo. Ce retard ne causera aucun embarras sérieux à l'imprimerie (CPl II 124). [details]

12 I 61 --- Poulet-Malassis implore Bracquemond de lui remettres les eaux-fortes attendues pour la publication de plusieurs volumes chez lui, dont les Fleurs du mal ed. de 1861 (Bouillon 278) [details]

12 I 61 --- Crépet demande à Baudelaire s'il pourra compter sur lui pour publier l'étude critique sur Victor Hugo (CPl II 124). [details]

12 I 61 --- Poulet-Malassis supplie Bracquemond de lui remettre les eaux-fortes qu'il attend de lui (Bouillon 278). [details]

14 ou 21 I 61 --- Poulet-Malassis écrit à Bracquemond pour donner des instructions au sujet des eaux-fortes à faire (Bouillon 180) [details]

14 ou 24 I 61 --- Poulet-Malassis donne à Bracquemond des instructions au sujet des eaux-fortes à faire, y comprise celle de Baudelaire (Bouillon 280). [details]

15 I 61 --- [Add to:] Autre que Baudelaire sont représentés Monselet, Hugo, Th. Gautier, Champfleury, Banville, Babou, Asselineau et al.. Les artistes en sont Bonvin, Soupplet, Lafond et Legros. Baudelaire, par Lafond, est peint sous les traits de ses quarante ans (P-Z 409-410) [details]

seconde quinzaine de I 61? --- Baudelaire écrit à un destinataire inconnu qu'il est de nouveau rue d'Amsterdam et qu'il pourra le voir dans trois ou quatre jours (CPl II 127). [details]

15 I 61 --- Les Sept Vieillards paraissent dans l'Artiste (T ). Baudelaire reçoit une lettre "désolée" de Poulet-Malassis (CPl II 121). La Revue anecdotique mentionne les médaillons des auteurs édités par Poulet-Malassis et De Broise (T ). La Gazette des Beaux-Arts parle du portrait de Baudelaire par Lafont [sic], qui se trouve chez Poulet-Malassis et De Broise (T ). [details]

1er semestre de 1861 --- La Revue anecdotique, parlant des Vignes folles d'Albert Glatigny, place leur auteur dans le groupe d'écrivains dont les chefs sont Baudelaire et [Ceslaw] Karski (Badesco B 60, 559). [details]

1er semestre de 1861 --- La Revue anecdotique, parlant des Vignes folles d'Albert Glatigny, place leur auteur dans le groupe d'écrivains dont les chefs sont Baudelaire et [Ceslaw] Karski (Badesco B 559). [details]

16 I 1861 --- Baudelaire informe Desaux qu'il lui a fait transmettre par Guys une lettre de demande d'indemnité et une note sur Guys, et qu'il rendra bientôt visite au Ministère d'Etat pour lui fournir de plus amples renseignements sur cet artiste (Duflo 599-603) [details]

16 I 61 --- Baudelaire, qui a remis à De Broise tout l'argent des billets, lui doit encore 230 francs. Il révèle à Poulet-Malassis que le frère de Jeanne Duval a insisté pour qu'il fasse une délégation sur sa fortune personnelle afin d'assurer les besoins de sa soeur. Baudelaire dit avoir dépensé 129 francs en frais d'escompte (CPl II 121). Baudelaire doit aller vendredi chez Bracquemond à Passy pour y faire graver son portrait, qui doit paraître, avec d'autres portraits (Balzac, Nerval, Wagner, Courbet) en frontispice du volume de Champfleury: Grandes Figures d'hier et d'aujourd'hui. Baudelaire demande si Bracquemond pourrait venir chez lui, tant il est harassé par ses affaires (CPl II 123). Baudelaire écrit à Jules Desaux pour l'avertir de sa lettre du 10 janvier à Camille Doucet. Il annonce à Desaux qu'il viendra le voir et lui recommande chaleureusement Constantin Guys, parlant de la note qu'il a remise à Doucet au sujet de l'artiste. Baudelaire promet à Desaux de lui donner de plus amples renseignements sur Guys, lors de leur rencontre (Duflo 601). [details]

17 I 61 --- Baudelaire demande à Eugène Crépet un délai pour parfaire sa notice critique sur Victor Hugo (CPl II 124). [details]

env 17 I 61 --- Baudelaire dresse la liste des envois des Fleurs du mal ed. de 1861. Pour lui-même, il voudrait 20 exemplaires, demandant à Poulet-Malassis combien d'entre eux seraient sur chine ou sur fil. Le service de Presse est destiné à Paris, à la Belgique et à l'Angleterre, pour une partie, il est accompagné par une lettre de Baudelaire: Revue des deux mondes (Buloz); Revue européenne (Lacaussade, Gustave Rouland); le Monde illustré (Gozlan); le Moniteur (Sainte-Beuve); le Journal des débats (Deschanel, Cuvillier-Fleury); la Presse (Paul de Saint-Victor, Arsène Houssaye); le Pays (Barbey d'Aurevilly); le Salut public [Lyon] (Armand Fraisse); le Nord (Jules Janin); pour une autre il ne comporte pas de lettre: (de Calonne); la Revue contemporaine; la Revue britannique; le Correspondant (Baudelaire ne sait qui y désigner); l'Illustration (de Wailly, peut-être); le Constitutionnel (Grandguillot,--A. Vitu écrirait une note, pense-t-il); le Siècle (Taxile Delord); la Patrie (Edouard Fournier); l'Opinion nationale (Levallois); l'Union (A. de Pontmartin); Gazette de France (Guttinguer); la Revue anecdotique (L. Larchey); la Revue de Genève; Figaro (Ch. Monselet); le Journal amusant (Nadar); l'Artiste (A. de la Fizelière). Est envoyé aussi un exemplaire avec une lettre à "De Ronsard" en raison des relations de Victor-Charles Dronsard, du ministère de l'Intérieur, avec 200 journaux. Le service de presse destiné à l'Angleterre comprend: The Times; Thackeray's Cornhill Magazine (avec une lettre); The Examiner; The Spectator; The Athenaeum; The Literary Gazette; The Press; Frazer's Magazine [sic]; Blackwood's Magazine; Westminster Review; Edinburgh Review; Quarterly Review. Baudelaire prie Poulet-Malassis d'envoyer de sa part un exemplaire à Banville ("A mon vieil ami / Théodore de Banville, / Charles Baudelaire") (P-Z 387); à Gautier et à Leconte de Lisle. Baudelaire a trouvé quelqu'un pour s'occuper de la distribution aux journaux de Londres. Il voudrait avoir communication de toute note qu'écrirait Poulet-Malassis sur l'édition, pour la faire passer dans une centaine de journaux de province (CPl II 125). Poulet-Malassis annote cette liste: il refuse à Baudelaire les exemplaires sur papier fort, disant que Baudelaire pourrait en tirer lui-même, à ses frais; il biffe, le jugeant inutile, le nom de Cuvillier-Fleury; la Presse ne doit recevoir qu'un seul exemplaire; pour Delord et Fournier, il faut avoir leur promesse d'écrire un article avant de donner quoi que ce soit; pour l'Indépendance belge, Poulet-Malassis suggère L. Ulbach; il croit inutile de rien demander au Figaro; tous les envois à Londres sont déconseillés par Poulet-Malassis qui refuse de les prendre à sa charge; enfin, Poulet-Malassis s'oppose au désir de Baudelaire d'envoyer des exemplaires à Banville, à Gautier et à Leconte de Lisle, pensant que Baudelaire pourrait le faire lui-même, avec ses exemplaires d'auteur (CPl II 708-712). [details]

18 I 61 --- Bracquemond passe la journée chez Baudelaire à dessiner sur le vernis le portrait à graver; on ne se sert pas de photographie (CPl II 123, 127). [details]

19 I 61 --- A Desaux, Baudelaire explique que sa lenteur à apporter des échantillons de l'art de Guys relève du désir de l'artiste lui-même, qui entent les mettre en condition d'être vus. S'ils sont prêts demain Baudelaire les apportera à Desaux, pour qui il a refait la note sur Guys. Quant à sa propre demande d'indemnité littéraire, ses besoins d'argent deviennent si pressants qu'il a de la peine à trouvér le loisir pour faire son travail. Il serait bien reconnaissant de l'appui de Desaux en sa faveur. Pour que Desaux connaisse mieux la personne qu'il oblige, Baudelaire lui envoie un exemplaire des Fleurs du mal ed. de 1861. Jointe à sa lettre est une nouvelle version de la note sur Guys. L'information en est quasiment celle de la première mais l'accent est mis sur le besoin de l'artiste d'être aidé aussitôt que possible. Baudelaire déclare avoir fait un grand travail sur Guys, trop long pour être présenté au Ministre (Duflo 599-603) [details]

19 I 61 --- Poulet-Malassis demande à Baudelaire s'il a fini sa correction d'épreuves (CPl II 127). [details]

entre le 20 et le 30 I 61 --- Arrivée des eaux-fortes de Bracquemond chez Poulet-Malassis à Alencon. L'éditeur, quoiqu'il ait quelques suggestions à faire à propos de celle de Baudelaire, en est satisfait. Il donne son avis sur les papiers à employer pour avoir les meilleurs résultats, en faisant des reproductions d'eaux-fortes. Poulet-Malassis compte rester à Alençon jusqu'à la fin du mois de mars (Bouillon 280) [details]

env 20 I 61 --- Poulet-Malassis demande à Bracquemond de faire des retouches au portrait de Baudelaire (Pichois N 259-276). [details]


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