Charles Baudelaire

Une Micro-Histoire by Raymond P. Poggenburg


vers 1859 --- Manet fait le portrait gravé de Baudelaire, qui ne le retient pas comme frontispice aux Fleurs du mal ed. de 1857. Il préfère celui de Bracquemond (CatBN57 107) [details]

1859 --- Baudelaire rédige les premières notes de Mon coeur mis à nu (JI 182). Mise en chantier par Eugène Crépet de son entreprise de publication: Les Poètes français. Elle aboutira en 1861, ses frais étant payés par Crépet lui-même, avec la publication des trois premiers volumes (OCPl II 1072). Ancelle est membre du conseil d'arrondissement de Saint-Denis (Dufay E 421-425). Les revenus de Baudelaire gérés par Ancelle seront de 2100 francs; ses indemnités littéraires seront de 300 francs (CPl I lxxiv). [details]

1859? --- A Nadar, Baudelaire envoie une fantaisie [Clergeon aux enfers], où il imagine Nestor Songeon, leur vieil ami, qui entre chez Pluton et se comporte d'une façon peu amène envers Proserpine (CPl I 580). [details]

début 59? --- Lettre (manquante) à Armand Du Mesnil (CPl I 535). [details]

début 59 --- Manet ne parvient pas à faire accepter à Baudelaire son portrait d'Edgar Allan Poe (CatBN57 35). [details]

I 59 --- Le gouvernement refuse à de Calonne toute subvention, à la suite d'un rapport défavorable sur ses activités de rédacteur de la Revue contemporaine. Ce subside est accordé à la Revue européenne (Crépet S 4). Poulet-Malassis et De Broise publient la deuxième édition d'Emaux et camées, contenant en frontispice le portrait de Théophile Gautier par E. Thérond. Ce portrait sera utilisé pour la plaquette de Baudelaire: Théophile Gautier (OCPl II 1129). [details]

1 I 59 --- Baudelaire envoie un sonnet non identifié [Sisina?] à de Calonne ainsi que Danse macabre (sous le titre du Squelette). Baudelaire voudrait qu'on les imprimât dans le numéro du 15 janvier de la Revue contemporaine. Il promet d'envoyer d'autres poèmes quand il sera à Honfleur (CPl I 535). [details]

mi-I 59? --- A Auguste de Chatillon, Baudelaire remet 20 francs, acompte sur ce qu'il lui doit. A Edouard Goepp il envoie un livre à lire en trois jours, pour en faire le compte rendu; Baudelaire le ferait mais il va à Honfleur. Pour la troisième fois, Baudelaire va acheter des gravures (CPl I 540). [details]

2 I 59 --- Tony Revillon fait allusion, dans Figaro à "l'homme des foules" d'Edgar Allan Poe (T ). [details]

3 I 59 --- Baudelaire revient à Paris après un séjour à Alençon (CPl I 534). [details]

4 I 59 --- Baudelaire vend ses bibelots personnels pour subvenir à des besoins d'argent pressants (CPl I 533). [details]

6 I 59 --- Dîner de la Société des Gens de Lettres. Baudelaire y assiste. Les convives sont: Monselet; Eugène Woestyn; Champfleury; F. Desnoyers; G. Flaubert; Ph. Audebrand; Nadar; Banville; Ph. Boyer; Ed. Plouvier; H. Murger; Dumas fils; Th. Barrière; Ernest Capendu; Ernest Blum; Lambert Thiboust; Hector Crémieux; A. Privat d'Anglemont; Paul Féval; Louis Lurine; J. Janin; Méry; d'Ennery; Villemessant; Jouvin; Bourdin; Villemot; Th. Gautier (Ziegler D 247). [details]

8 I 59 --- Baudelaire promet à de Calonne une étude sur les Peintres idéalistes (L'Art philosophique). Il propose de lui donner ensuite une série de nouvelles d'une nature "surprenante" (CPl I 536). [details]

9 I 59 --- l'Artiste publie le compte rendu de Baudelaire sur La Double Vie d'Asselineau (T ). Lemercier de Neuville rend compte dans la Causerie, de la réunion de la Société des Gens de Lettres d'il y a trois jours (Ziegler D 247). Baudelaire signe un arrêté de compte pour Ancelle, où il reconnaît en faveur du notaire un reliquat de 448,96 francs (CPl I 538). [details]

10 I 59 --- L'ayant vu ce matin, Baudelaire explique à Polydore Millaud la nature de l'effet qu'il lui a envoyé. Pierre Jeanet, qu'il a vu, a semblé mettre en question le sérieux dudit document. Baudelaire déclare qu'il lui a été donné contre les droits à percevoir pour ses écrits, parus chez Poulet-Malassis, chez Michel Lévy et chez Calonne. Il observe que son nom se trouve dans les annonces et catalogues de ces trois administrations. Il dit ne plus habiter à Paris mais plutôt à Honfleur. Il demande à Millaud de lui indiquer un bon endroit où placer de l'argent emprunté reçu trop tôt afin de compenser l'intérêt perdu. En sortant de chez Millaud, Baudelaire a trouvé Poulet-Malassis, à Paris pour l'affaire des Mémoires de Lauzun. Son éditeur a refusé de changer sa "terrible echeance" (CPl93 I 1084) (et Buba été 1971). [details]

10 I 59 --- Baudelaire cherche à escompter un "billet de libraire" de neuf mois. Deux banques l'ont refusé à cause de son échéance lointaine. Il écrit à Polydore Millaud, de la Presse, le priant d'escompter ce billet souscrit par Poulet-Malassis. Il demande en même temps une place parmi les romanciers de ce journal, indiquant qu'il est capable de lui fournir des nouvelles d'un genre nouveau (CPl I 539). Baudelaire porte cette lettre chez Millaud. Ensuite, Baudelaire discute avec Poulet-Malassis du procès des Mémoires de Lauzun, qui devient une menace pour la fiabilité de sa maison d'éditions. Poulet-Malassis endosse le billet de Baudelaire, en échange du droit sur les revenus du poète qui viennent de lui, de Michel Lévy et de Calonne. Baudelaire retourne chez Millaud avec une deuxième lettre et le billet endossé par Poulet-Malassis. En faisant cela, il tient à démontrer le sérieux dudit effet, car Jamet, de la Presse a émis un doute sur lui, lors de sa première visite. Baudelaire demande aussi à Millaud des conseils quant au placement de l'argent destiné à payer ce billet (au cas où ces fonds-là seraient trouvés avant la date d'échéance). En dépit de tous les efforts de Baudelaire, Millaud n'accepte pas de le recevoir, lui faisant dire par Cohen de s'adresser à une tierce personne, inconnue du poète (Blanc ). A un destinataire inconnu, Baudelaire écrit à Michel Lévy et à Calonne à propos d'une question d'argent ayant rapport avec Poulet-Malassis. Il dit être domicilié à Honfleur mais habiter Paris. Baudelaire évoque la visite de Poulet-Malassis à Paris, où il a parlé à Baudelaire de sa "terrible" échéance (Marsan A ). Le soir, ayant arrangé autrement que par Millaud l'affaire du billet, Baudelaire écrit sèchement à ce publiciste pour l'en informer et pour se plaindre du refus qu'il a essuyé chez lui (CPl I 539). La Revue française publie la première partie de Lucien S., nouvelle de Ch. Asselineau (LAB 16n). [details]

env 10 I 59 --- Poulet-Malassis vient à Paris, où il voit Baudelaire (Marsan A no.13). [details]

seconde quinzaine de I 59? --- A un destinataire non-nommé [Poulet-Malassis?], Baudelaire annonce que sa note est faite et qu'elle "passera" le 15. Baudelaire croit cette note satisfaisante. Il recommande au destinataire de bien soigner son emballage, donnant l'adresse de Mme Aupick à Honfleur (CPl I 541). [details]

16 I 59 --- Théodore Pelloquet attaque Gautier, dans la Gazette de Paris. Baudelaire citera cet article publié en deux parties, dans son Théophile Gautier (OCPl II 1131-1132). [details]

17 et 18 IX et 59 --- Baudelaire voit Delacroix et lui demande un dessin pour Poulet-Malassis. Le peintre refuse, et dit qu'il fera une peinture au lieu d'un dessin (CPl I 595). [details]

20 I 59 --- Le Goût du Néant et Le Possédé paraissent dans la Revue française (FM42 232), ainsi que la deuxième et dernière partie de Lucien S., d'Asselineau (LAB 16n). [details]

env 22 I 59 --- Avant de partir à Honfleur, Baudelaire fait quelques visites au ministère. Il y voit Auguste de Chatillon, qui se montre charmant (CPl I 541). Quelques amis de Baudelaire intercèdent en sa faveur auprès de Gustave Rouland, ministre de l'Instruction publique. Le poète essaye d'obtenir une indemnité littéraire pour ses traductions d'Edgar Allan Poe (CPl I 542). [details]

22 I 59 --- On décide d'accorder à Baudelaire une indemnité littéraire de 300 francs pour ses traductions d'Edgar Allan Poe; c'est Chatillon qui l'en avertira (CPl I 1003). [details]

23 I 59 --- Deuxième partie de l'article de Théodore Pelloquet dans la Gazette de Paris, attaquant Gautier et attirant l'attention de Baudelaire (OCPl II 1132). [details]

25 I 59 --- On avertit Baudelaire officiellement de l'octroi de fonds pour ses traductions (CPl I 1003). [details]

26 I 59 --- Les poursuites engagées par le Baron Pichon et le prince Czartoriska à propos des Mémoires de Lauzun, entraînent la condamnation de Poulet-Malassis, De Broise et Lacour (auteur du livre) par la Sixième Chambre du Tribunal correctionnel de la Seine, présidée par M. Berthelin (Dufay C 61). Baudelaire reçoit une lettre relative à l'octroi de 300 francs pour sa traduction des Nouvelles Histoires extraordinaires (CPl I 541). Dans le Pays, Barbey d'Aurevilly publie un article sur Emaux et camées. Il en parlera à Baudelaire (LAB 56). [details]

27 I 59 --- D'Honfleur, Baudelaire remercie Gustave Rouland, ministre de l'Instruction publique, de l'indemnité littéraire qui lui a été accordée pour ses traductions d'Edgar Allan Poe. Il s'excuse en même temps de son refus de collaborer à la Revue européenne, rivale de celle de Calonne et protégée par Rouland. Baudelaire allègue sa loyauté envers de Calonne (CPl I 542). Baudelaire remercie Auguste de Chatillon de son intervention auprès du ministère (CPl I 541). Lettre manquante à Gustave Rouland fils (CG VI 87). [details]

fin I ou 1 II 59 --- Baudelaire écrit à un tailleur pour dire qu'il a laissé sa note chez une personne (Ancelle) qui pourra éventuellement la payer (CPl I 543, 1004). [details]

31 I 59 --- Edouard Houssaye demande à Baudelaire s'il est bien décidé à faire l'étude sur Gautier. Si Baudelaire ne la donne pas cette semaine, Houssaye la fera faire par un autre (LAB 183). [details]

début II 59 --- Lettre manquante à Théodore Ducessois. Baudelaire lui écrit, croyant que Gautier est revenu de Russie, pour dire qu'il tient à ce que ce dernier puisse lire les épreuves de l'étude qu'il lui a consacrée (CPl I 558). [details]

1 II 59 --- Baudelaire apprend à Asselineau qu'il est installé à Honfleur. Il le félicite à propos de Lucien S., qu'il a lu à Honfleur dans la Revue française. Baudelaire doit de l'argent à leur tailleur mais ne pourra pas le payer avant le mois de mars, vu ce qu'il doit à Ancelle. Ce dernier possède d'ailleurs la facture de cet homme. Baudelaire s'enquiert de la femme de Lelioux, qui est peut-être morte; il ne connaît pas l'issue du procès de Poulet-Malassis. Baudelaire envoie ses amitiés à Sasonoff, à Babou, à de La Madelène et à Gardet (CPl I 543). Baudelaire promet à de Calonne que "l'Opium" sera prêt le 15 et demande des nouvelles épreuves de Danse macabre (CPl I 544). Henri Cantel publie un poème dédié à Baudelaire, dans la Revue française: Le Mal et le beau (CG II 284n). Baudelaire s'informe auprès de Poulet-Malassis de l'issue du procès contre Les Mémoires de Lauzun. Il avertit Poulet-Malassis qu'il vient de rappeler au souvenir de Calonne la petite note sur Emaux et camées; cette lettre est perdue (CPl I 544). Premier numéro de la Revue européenne (CG VI 111). Son directeur est Auguste Lacaussade, ancien secrétaire de Sainte-Beuve et ancien collaborateur de la Revue contemporaine, périodique qu'il essayera vainement de concurrencer (CPl II 990). [details]

II-III 59 --- Baudelaire fait la connaissance d'Eugène Boudin à Honfleur. Boudin et Courbet, en visite chez lui, rencontrent Baudelaire, qui les invite à dîner chez sa mère. Le tableau de Courbet, Bouquet d'asters, paraît être dédié à Baudelaire en souvenir de cette occasion (Léger ). Pendant son séjour à Honfleur, Baudelaire se rend à l'atelier de Boudin où il voit plusieurs centaines d'études au pastel "improvisées en face de la mer et du ciel" (OCPl II 665). [details]

début II 59 --- Baudelaire écrit à Théodore Ducessois pour dire qu'il voudrait que les épreuves de son étude sur Théophile Gautier soient communiquées à Gautier lui-même. Suite à cette demande, on attendra le retour de Russie de Gautier, retour prévu pour le 1er avril (CPl I 558). [details]

3 II 59 --- Figaro reproduit une "étude fort intéressante" parue dans la Revue anecdotique intitulée "Rendez-vous de l'esprit parisien". Le cercle de Mme Aupick est représenté par le salon de Mme Orfila, de composition littéraire (Caloppe d'Onquaire, Jules Janin, Crémieux), musicale (Weckerlin, Ugalde), théâtale (Mme Plessis--Arnoult) (T ) [details]

4 II 59 --- On inaugure le Casino Cadet, au 18 de la rue Cadet (P-Z 423) [details]

env 4 II 59 --- Baudelaire envoie à Barbey d'Aurevilly, en manuscrit, trois poèmes: L'Albatros; Le Voyage; Sisina. Mme Cousinet, femme du restaurateur de la rue du Bac, demande des nouvelles de Baudelaire à Barbey. Ce dernier lui suggère qu'elle désire le voir pour des raisons personnelles (LAB 56). Au verso du manuscrit autographe de Sisina, Baudelaire fait une liste de titres: L'Héautontimoroumenos; Dorothée; Spleen; Sept (fait); Trinquons, Satan!; Ni remords ni regrets; L'Entreteneur; La Femme sauvage; Damnation; Le Goinfre; Orgueil; La Chevelure (fait); L'Albatros (fait); un poème avec retours de vers, ou refrain varié. Le recto du manuscrit porte l'inscription: "C'est la dame qui boit de l'eau de Van Swiéten à la santé d'Orsini" (OCPl I 98, 1173). A la demande de Baudelaire, Poulet-Malassis lui envoie (lettre manquante) les nouvelles de son procès: 100 francs d'amende. Poulet-Malassis évoque le courage de sa mère face à cette déconvenue (CPl I 545). [details]

4 II 59 --- Barbey d'Aurevilly répond à la lettre de Baudelaire en disant que L'Albatros, Le Voyage et Sisina sont "magnifiques" (LAB 56). Baudelaire répond à Poulet-Malassis pour demander l'envoi des considérants (raisons légales de sa condamnation). Il le félicite du courage de sa mère, disant que la sienne aurait été plutôt du côté de ses adversaires, s'il avait été en procès. Baudelaire demande des renseignements sur la Revue européenne et prie Poulet-Malassis de lui envoyer le deuxième de ses articles (non-retrouvé) sur Edgar Allan Poe. Baudelaire annonce à Poulet-Malassis sa composition du Voyage, qu'il appelle Les Voyageurs (CPl I 546). [details]

5 II 59 --- La Bibliographie de la France enregistre la publication par Michel Lévy de la deuxième édition des Odes funambulesques. Dans la préface on compare Baudelaire et Proudhon, parallèle fondé sur Les Litanies de Satan. On annonce également la publication par Lévy des Souvenirs des Funambules et de la réédition des Contes d'automne, tous deux de Champfleury. Ce livre contient une citation de De La Caricature... (T ). [details]

9 II me 59 --- Calonne expédie à Baudelaire les épreuves de Danse macabre, en lui réclamant "l'Opium" (LAB 69). [details]

10 II 59 --- Ernest Christophe avertit Baudelaire qu'il lui enverra d'ici deux jours l'esquisse d'une statuette ainsi qu'une épreuve de sa Comédie humaine. Cette dernière sculpture inspirera Le Masque, poème de Baudelaire (LAB 99). Dans la Revue française, L'Arbre noir, poème en prose d'Hippolyte Babou (T ). [details]

env 10 II 59 --- Baudelaire ayant écrit à Asselineau qu'il a aimé sa nouvelle, Lucien S.. Asselineau lui répond en lui annonçant l'issue du procès de Poulet-Malassis à propos des Mémoires de Lauzun: 500 francs d'amende pour les éditeurs et trois mois de prison pour Louis Lacour. Poulet-Malassis fait appel. Grâce aux efforts d'Asselineau et d'autres amis de Banville, ce poète aura une pension de 1200 francs du gouvernement. On essaye d'obtenir un supplément pour lui, de quatre ou de cinq cents francs. Asselineau envoie à Baudelaire les amitiés de Gardet, de Babou et de Wallon; il parle de Jules de La Madelène (qui est malade) et de Sasonoff (qu'il n'a pas vu) (LAB 16). Banville, malade, est à Nice où il est soigné par Marie Daubrun (CG II 274n). [details]

11 II 59 --- Baudelaire remercie Théophile Silvestre de l'envoi d'un discours sur l'art anglais, extrait du Journal of the Society of Arts and of the Institutions in Union. Son titre: "Les Arts, les Artistes, et l'Industrie en Angleterre depuis la dernière moitié du XVIIIe siècle jusqu'à ce jour" (CPl I 547). Baudelaire envoie le document à Poulet-Malassis et en demande un autre exemplaire à Silvestre (CPl I 546). Baudelaire exprime à de Calonne son chagrin à l'idée de supprimer de Danse macabre la dédicace à Ernest Christophe. Il envoie au publiciste des corrections à ce poème {3}. [details]

env 12 II 59 --- Baudelaire informe Ernest Christophe que "sa note" est faite et qu'elle paraîtra le 15. Il demande que Christophe envoie la statuette chez sa mère à Honfleur (CG VI 29). La Librairie Nouvelle, A. Bourdilliat, publie La Vie en détail. Le 101e régiment, de Jules Noriac. Baudelaire y est cité aux pages 79, 26-97, 124 {2}. [details]

13 II 59 --- Baudelaire écrit à Poulet-Malassis pour le rassurer sur le remboursement de son prêt, disant qu'il se trouve lui-même créancier d'une somme de 700 francs. Il demande si Poulet-Malassis a pris à la poste d'Alençon sa lettre pour Du Mesnil, car l'affaire est grave. Poulet-Malassis a envoyé à Baudelaire des gravures de La Mésangère (CPl I 548). [details]

15 II 59 --- Edouard Houssaye promet d'envoyer à Baudelaire l'article sur Gautier dès qu'il sera composé (LAB 184). Une "note" de Baudelaire sur Christophe doit être publiée (CG VI 29 ). [details]

16 II 59 --- Craignant de dépenser 1035 francs appartenant à Poulet-Malassis, Baudelaire les confie à sa mère. Il a reçu une épreuve de Danse macabre mais il doit toujours remettre "l'Opium" remanié à de Calonne. Baudelaire informe Poulet-Malassis qu'il se propose d'éditer une brochure de son article sur Gautier, avec un portrait par Bracquemond. Il demande à son ami l'envoi du troisième texte de La Mésangère [sans doute du Journal des dames et de la mode] et souligne l'utilité de ces textes-là, autant que celle de leurs images, pour son travail en prose (CPl I 549). Sans doute plus tard, Baudelaire citera l'oeuvre de La Mésangère comme document attestant l'existence chez les "petites vieilles" de sacs brodés de rébus (OCPl I 1018). [details]

env 20 II 59 --- Impression à Honfleur d'un placard contenant Sisina, Le Voyage et L'Albatros (FM42 232). [details]

20 II 59 --- Baudelaire écrit à Asselineau pour demander si Danse macabre a paru avec la dédicace à Ernest Christophe. Il charge Asselineau de quelques commissions dont l'une est de lui procurer des gravures de Méryon. Il envoie dire à Henry de la Madelène qu'il écrit actuellement des "impiétés voltairiennes...en style lyrique" (CPl I 551). Hippolyte Babou fait dans la Revue française un article intitulé "De l'amitié littéraire", où il reproche à Sainte-Beuve de n'avoir pas pris ouvertement la défense de Baudelaire au moment du procès des Fleurs du mal ed. de 1857 (LAB 337). [details]

21 II 59 --- Baudelaire écrit à Sainte-Beuve. Il décline toute responsabilité dans l'attaque de Babou contre le lundiste. Il annonce avoir écrit de nouveaux poèmes. Baudelaire dit avoir donné à Poulet-Malassis la longue lettre écrite par Sainte-Beuve à l'époque du procès des Fleurs du mal ed. de 1857. Elle servirait comme préface de la deuxième édition (CPl I 553). [details]

22 II 59 --- Barbey d'Aurevilly rend compte, dans le Pays, de Chateaubriand et son temps, ouvrage du comte de Marcellus. Baudelaire lit cet article (CPl I 1013). [details]


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