Charles Baudelaire

Une Micro-Histoire by Raymond P. Poggenburg


1853 --- Baudelaire projette un drame, La Fin de Don Juan, qui ne sera pas achevé {1,2,3}.. Dans l'Eclair, Henri Cantel dédie à Baudelaire un "sonnet païen", Les Lèvres (LAB 75). Les revenus de Baudelaire gérés par Ancelle seront de 2400 francs cette année-là. Mme Aupick avancera à son fils la somme de 460 francs <<5|CPl I|lxxiv>>. Michel Lévy frères publient Etudes sur l'histoire romaine de Mérimée. En 1865, CB les citera à propos du caractère de Catilina <<6|OCPl II|1188>>. Baudelaire projette un drame: La Fin de Don Juan, où Don Juan vieilli rencontre l'ombre de Catilina <<7|OCPl I|1460>> Darthenay, dans Les Acteurs et les actrices de Paris, remarque la beauté de Marie Daubrun, ainsi que son succès dans quelques rôles dramatiques à la Porte-Saint-Martin. Il trouve qu'elle a montré toute la souplesse de son talent en jouant à l'Odéon les grands premiers rôles {7}. [details]

env 1853 --- Baudelaire acquiert l'édition Redfield des oeuvres d'Edgar Allan Poe (CPl I 846). [details]

2 I 53 --- Baudelaire rencontre Philoxène Boyer, qu'il trouve "insensé". Il lui répète ce que Maxime Du Camp lui avait dit, probablement au sujet d'un duel avec Boyer, affaire que ce dernier mène très maladroitement. Baudelaire suggère que Boyer aille en parler à Du Camp (CPl I 207). [details]

3 I 53 --- Baudelaire félicite Maxime Du Camp de la seconde partie de son Livre posthume, Mémoires d'un suicidé, publié chez Lecou (CPl I 207). [details]

7 I 53 --- Paris décerne des louagnes à Marie Daubrun pour son jeu dans Le Feuilleton d'Aristophane (T ). On y lit qu'à l'Odéon Le Feuilleton d'Aristophane se joue avec La Gtrandeur et la décadence de M. Joseph Prudhomme en faisant salle pleine. Les deux pièces partagent, dit-on, un succès qui promet de durer longtemps (T ). [details]

9 I 53 --- Paris, dans son "Programme des spectacles", annonce que Marie Daubrun joue maintenant à l'Odéon dans Les Nouvelles d'Espagne de Gustave Vaez (T ) [details]

9 I 53 --- Reprise à l'Odéon de Nouvelles d'Espagne, comédie de Gustave Vaez en un acte et en prose. Marie Daubrun joue le rôle de Gabrielle, jeune fille qui sort du couvent (Feuillerat A 88). Poulet-Malassis annonce, dans le Journal d'Alençon, que Baudelaire prépare une édition des oeuvres d'Edgar Allan Poe, qui paraîtra prochainement chez Lecou. Poulet-Malassis critique la partie philosophique d'Edgar Allan Poe, Sa Vie et ses ouvrages, reprochant à l'auteur américain d'être morbide. Cet article de Poulet-Malassis sera donné à Baudelaire par Christophe. En le lisant, Baudelaire y verra (à tort) la prémonition de Poulet-Malassis lui annonçant une fin semblable à celle d'Edgar Allan Poe. Poulet-Malassis assimile ce dernier à un psychopathe. Dans le même numéro de ce journal, Poulet-Malassis fait imprimer une traduction, sans signature, du Corbeau d'Edgar Allan Poe. Cette traduction a pu être faite par L. de Wailly <<5|CPl II|841>>. [details]

10 I 53 --- Baudelaire va chez Lecou, touche son argent et livre le manuscrit des Histoires extraordinaires. Il se rend compte cependant que cet ouvrage est si mal composé qu'il faudra le remanier entièrement. A cause des hésitations de Baudelaire, Lecou manquera la vente d'hiver, mais Baudelaire paie les frais de composition qu'il a occasionnés (CPl I 210). [details]

15 I 53 --- La Bibliographie de la France enregistre la publication des Reisebilder, d'Henri Heine. Baudelaire citera cette oeuvre dans son "Ecole païenne" (T ). [details]

29 I 53 --- Alfred Busquet publie, dans Paris, les traductions de Baudelaire de: Chansonnette (M'aimez-vous, dit Fanny...); Chansonnette (Dans le joyeux mois de mai). (WTB jan. 76 FS) G3? [details]

29 I 53 --- Dans Paris, Alfred Busquet publie les traductions de Baudelaire: Chansonnette (M'aimez-vous, dit Fanny...); Chansonnette (Dans le joyeux mois de mai...) (Bandy L 42-56). [details]

II 53 --- Un chef de claque à l'Odéon prête 300 francs à Baudelaire, pour payer une dette urgente. Ce prêt a été réalisé grâce au respect que portait le prêteur à l'associé du directeur du Théâtre du Boulevard, et avec qui Baudelaire était lié (CPl I 210). [details]

1 II 53 --- Théophile Gautier publie, dans la Revue de Paris, un poème pour Mme Sabatier: J'aime ton nom d'Apollonie... (T ). [details]

4 II 53 --- Paris publie la traduction par Baudelaire du Coeur révélateur (T ). Elle est basée sur la Redfield Edition des oeuvres d'Edgar Allan Poe (Bandy K xxxvii). [details]

6 II 53 --- Dans une lettre à Armand Dutacq, Baudelaire dit avoir vu La Guéronnière, du Pays, le matin, à propos de quelques morceaux que cet hoMme Aupickvait acceptés de publier. Il mentionne L'Homme des foules, ainsi qu'une série de courtes nouvelles, dont La Vie militaire ["Le Marquis du ler Houzards"], qui doit être publiée dans deux ou trois mois (CPl I 207). [details]

7 ou 8 II ou 53 --- Baudelaire doit donner à Dutacq L'Homme des foules, traduit d'Edgar Allan Poe (CPl I 207). [details]

13 II 53 --- Paris fait la critique du Feuilleton d'Aristophane, de la plume du comte de Villedeuil [Ch. Yriarte]. Tout en se moquant gentiment des idées poétiques de Banville, le critique admire la voix de Marie Daubrun qui chante Mon Armand me chagrine... de façon indescriptible. Il en donne toutes les paroles de la chanson, disant que c'est là à peu près la seule chose amusante qu'il y ait dans la pièce. Et il ne peut pas partager le dépit ressenti par Banville devant l'école réaliste, refusant d'abandonner Courbet (T ) [details]

19 II 53 --- Champfleury republie, sans titre et sans nom d'auteur, Les Chats, dans ses Contes de printemps--Les Aventures de Mademoiselle Mariette, livre annoncé à cette date dans la Bibliographie de la France (CML 9). [details]

22 II 53 --- Paris annonce qu'il a été acquitté samedi des poursuites pour délit de presse devant la sixième chambre correctionnelle. Le journal était représenté par Alphonse Karr, les Goncourt, rédacteurs et E. Le Barbier, propriétaire-gérant (T ) [details]

25 II 53 --- Dans Paris, Henry de la Madelène raconte que Baudelaire a récité le "Sonnet des chats" au Divan Lepeletier (T ). [details]

26 II 53 --- La Bibliographie de la France enregistre la publication des Caractères et récits du temps, contenant Souffrances d'un houzard de Paul de Molènes (T ). Baudelaire essayera de tirer un drame de ce dernier écrit (OP I 479). La Bibliographie de la France enregistre également la Presse parisienne, publiée chez Krabbe, où Henry Izambard mentionne Le Salut public. Il nomme les membres de la rédaction, Baudelaire, Champfleury et Toubin (BJ 164). [details]

III 53 --- Jules Viard, rédacteur du "Courrier de Paris" au Monde littéraire y annonce un "volume d'Edgar Poë par son collaborateur M. C. Baudelaire" (Delesalle D 57) [details]

env III 53 --- Baudelaire fait un distique parodiant la pièce de Ponsard: L'Honneur et l'argent (OCPl II 1544). Nestor Roqueplan, directeur de l'Opéra, propose à Baudelaire l'idée d'écrire un livret d'un genre nouveau, pour être mis en musique par un "nouveau musicien en réputation". Baudelaire croit que ce dernier pourrait être Meyerbeer. Mais, harcelé par la gêne et par les complications de sa vie, le poète ne saisit pas cette opportunité (CPl I 210). [details]

III 53 --- Baudelaire doit, à ce moment, avoir fourni pour la lecture un drame que lui a demandé un associé du directeur du Théâtre du Boulevard. Baudelaire ne l'écrit pas (CPl I 210). Le catalogue Lecou porte cette notice: "Contes extraordinaires" par Edgar Allan Poe, auteur américain, traduit par M. Charles Baudelaire (sous presse), 1 vol. Cet auteur est en même temps le "Balzac et l'Hoffmann des Etats-Unis" (HE 358). [details]

1 III 53 --- Traduction par Baudelaire de "La Genèse d'un poème" et du Corbeau, dans l'Artiste (T ). En même temps, le Journal d'Alençon donne cette traduction en feuilleton (Dufay C 30). Aupick est placé dans la 2e section, réserve, du cadre de l'état-major (Nouvion 170). [details]

8 III 53 --- Aupick est nommé sénateur, ayant refusé une seconde nomination comme ambassadeur à Constantinople (P-Z 279). Il fixera son domicile principal à Honfleur, gardant un pied-à-terre au 91, rue du Cherche-Midi {2,3}. [details]

11 III 53 --- L'homme et l'argent, pièce de Ponsard, est joué à la Comédie Française. Banville possédera un couteau à papier portant, gravée, une "distique ponsardesque" attribuée à Baudelaire: "Jasmin, tu passeras passage Vivienne,/Pour dire à mon bottier que je voudrais qu'il vienne" (OCPl II 1544). [details]

11 ou 12 III ou 53 --- Mort de Mathieu Orfila, chimiste célèbre et ami de la famille Aupick. Comme doyen de la Faculté de Médecine à Paris, il a fait avec Tardieu l'autopsie du corps du duc de Choiseul le 25 juillet 1847, après l'assassinat de la femme de celui-ci (Vapereau ). Le défunt habitait au numéro 45 de la rue Saint-André-des-Arts (Rousselot 35). [details]

13 III 53 --- Baudelaire voit Champfleury. Immédiatement après l'avoir quitté, Baudelaire remet à un "homme en uniforme qui sert de concierge à l'hôpital" de l'argent destiné à Charles Barbara (CPl I 208). [details]

15 III 53 --- Baudelaire envoie à Champfleury une clef, rédigée pour Les Aventures de Mademoiselle Mariette et destinée à servir à une éventuelle édition anglaise de ce livre. La clef identifie Champfleury, Murger, Banville, Pierre Dupont, François Bonvin et Baudelaire lui-même, "un des grands amis de l'auteur" (CPl I 208). Une note faite postérieurement et enrichie d'observations sur Dupont mentionne sur la liste le nom de Gustave Mathieu (CPl I 826-827). [details]

seconde quinzaine de III 53 --- Baudelaire envoie à Ancelle, aux Olivier et au Ministère des Affaires Etrangères demander pour la date de retour des Aupick. Il lit, dans un journal français, un extrait d'un journal espagnol où l'on met en relief les activités charitables de Mme Aupick à Madrid. Mme Aupick, en passant à Paris, voit Baudelaire, envers qui elle montre une "admirable indulgence" (CPl I 210). [details]

printemps 53 --- Dans son Salon de 1853, paru à l'Eclair, Henry de La Madelène adopte les vues de Baudelaire sur la sculpture, en le citant (T ) [details]

20 III 53 --- Le Monde littéraire annonce la publication prochaine de Morale du joujou (T ). [details]

printemps 53 --- Baudelaire a reçu plus de 200 francs de la Revue de Paris comme acompte sur la réimpression de ses salons et de son travail sur la caricature (CPl I 210). [details]

25 III 53 --- Un billet échoit que Baudelaire néglige de payer. Il sera poursuivi (CPl I 210). [details]

26 III 53 --- Du 60, rue Pigalle, après un silence d'une année, Baudelaire écrit enfin à sa mère, disant que sa lettre sera courte car il est pressé. Depuis le mois d'avril passé sa vie n'est qu'un désastre, quoique ses moyens lui auraient permis un tout autre résultat. Il n'a plus de bois de cheminée. Il est poursuivi pour un paiement dû hier et le sera pour un autre à la fin du mois. L'année passée, ayant reçu des fonds de Mme Aupick il a tout réglé de ce qu'il devait et a recommencé à vivre sagement. Mais à cause des ennuis que lui causait sa maîtresse de maison il est parti sans rien dire en laissant courir le loyer mais sans y habiter. Il doit à cette personne une somme considérable. Elle détient sous ses papiers, manuscrits, lettres, dessins contre paiement de sa dette envers elle. Son travail est bloqué. Il avait un traité pour un livre à remettre le 10 janvier, il a livré à l'imprimerie un manuscrit si informe qu'il a fallu défaire les formes et repartir à zéro. Il a dû payer les frais lui-même. Tout le monde est furieux avec lui. Un traité entre la France et l'Amérique menace de rendre impossible la publication d'un livre [peut-être des traduction d'Edgar Allan Poe] avec toutes ses poésies, la réédition de ses Salons et son travail sur les Caricaturistes resté chez son hôtelière et payé déjà 200 francs par la Revue de Paris. L'homme bienveillant qui voulait l'appuyer pour toutes ces publications va le croire fou ou un voleur. Baudelaire se fait des soucis pour les débuts de sa réputation littéraire. Avec ces difficultés, son désordre et sa misère l'ont fait manquer une grande occasion: une commande d'un livret pour l'Opéra d'un genre nouveau, à être mis en musique peut-être par Meyerbeer. Le directeur du Théâtre du Boulevard lui a commandé un drame, qui n'est pas fait, l'échéance est dans six jours. Il a passé l'hiver sans feu, il ne dort plus, il désespère pour son avenir. Pour s'en tirer, il voudrait récupérer ses livres et ses manuscrits qui sont en gage, payer le reliquat des frais d'imprimerie qu'il doit (peut-être chez Lecou), rendre au chef de claque à l'Odéon les 300 francs qu'il lui a empruntés, payer son loyer et un traiteur et liquider de nombreuses petites dettes. En outre, il veut offrir une aide financière à Jeanne Duval, qui est malade. Pour faire tout cela il aura besoin de 2400 francs et il propose, pour gagner cet argent, un projet non-littéraire. En vue de toutes ces obligations, il prie Mme Aupick de lui envoyer autant d'argent qu'elle pourra. Il joint à sa lettre quelques échantillons d'un de ses livres et recommande à Mme Aupick la lecture du numéro d'octobre de la Revue de Paris, où ont paru certains de ses écrits (CPl I 210). [details]

27 III 53 --- Nouvelle publication de la traduction de Philosophie de l'ameublement dans le Monde littéraire. A cette occasion, Baudelaire supprime une remarque légèrement critique pour Edgar Allan Poe, comme dans les publications postérieures de ce texte (OCPl II 1217). Jules Viard annonce, dans cette même revue, que Morale du joujou y paraîtra prochainement et que Lecou publiera un volume d'ouvrages d'Edgar Allan Poe traduits par Baudelaire (T ). [details]

IV 53 --- Date-limite pour la composition de ces poèmes: Le Reniement de Saint Pierre; L'Homme et la mer;L'Ame du vin; Le Jet d'eau; Le Mort joyeux; Une Charogne; Les Litanies de Satan; Les Tribades [Les Femmes damnées]; Le Vin des chiffonniers. Le recueil contenant ces textes, et s'arrêtant à cette date, a été constitué par un ami de Baudelaire. Il contient également les onze sonnets publiés sous le titre: Les Limbes, en 1851, par le Messager de l'Assemblée: Pluviôse irrité...; Le Mauvais Moine; L'Idéal; Le Mort joyeux; Les Chats [v. supra]; La Mort des artistes; La Mort des amants; Le Tonneau de la haine; De Profundis clamavi; La Cloche fêlée; Les Hiboux (OCPl I 807). [details]

début IV 53 --- Marie Daubrun accepte pour un mois un engagement à Calais (Feuillerat A 88). [details]

IV-V 53 --- A Calais, Marie Daubrun joue des rôles principaux dans: Valérie; Une Fille du Régent; Le Mari de la veuve; Croque-Poule; Le Gougeoir; Le Piano de Berthe; La Chasse au lion; La Lisette de Béranger; La Poissarde; Bataille de dames; Mlle de la Seiglière; La Grâce de Dieu; La Pie voleuse; Le Gendre aux épinards; Thèrèse, ou l'orpheline de Genève (Feuillerat A 88). [details]

1 IV 53 --- Date d'échéance d'un billet de 300 francs, prêt du chef de claque de l'Odéon (CPl I 210). [details]

IV 53? --- Guetté par des gardes commerciaux envoyés par ses créanciers, Baudelaire se réfugie dans un petit hôtel "borgne et introuvable". Il écrit pour demander à sa mère 10 francs et la remercie de son envoi de 60 francs (CPl I 221). [details]

3 IV 53 --- Le Monde littéraire annonce la publication prochaine de Morale du joujou (T ). O. Dermot publie, dans le Tintamarre, A Ma Blanchisseuse, peut-être un pastiche de Franciscae meae laudes de Baudelaire (T ). [details]

7 IV 53 --- Baudelaire attend une lettre de sa mère avec de l'argent. Il faudrait qu'elle arrive à temps pour parer à une difficulté financière imminente, le jour suivant (CPl I 210). [details]

8 IV 53 --- Baudelaire doit passer par une "nouvelle crise financière" (CPl I 210). [details]

9 IV 53 --- Baudelaire a 32 ans (I ). [details]

15 IV 53 --- Le Journal des débats publie un article anonyme sur la traduction par Baudelaire d'Edgar Allan Poe (ainsi que sur d'autres ouvrages et auteurs, notamment Catherine Crowe). La comparaison implicite avec les traductions d'Amédée Pichot est favorable à Baudelaire (Bandy K 121). [details]

16 IV 53 --- La Bibliographie de la France enregistre la publication des Contes domestiques de Champfleury (T ). Baudelaire mentionnera "Les Deux Cabarets d'Auteuil" comme exemple de "Champfleury poète", lorsqu'il écrira Puisque Réalisme il y a (T ). [details]

17 IV 53 --- Morale du joujou dans le Monde littéraire (T ). [details]

env 18 IV 53 --- Lettre manquante à Hippolyte Babou (CPl I 217). Baudelaire se plaint à Babou de la façon dont il est traité par le Monde littéraire et décide de refuser à la rédaction de cette revue de la "copie" sur laquelle elle compte. Baudelaire fait état également des difficultés concernant des frais de voitures et de commissionnaire. Il prie son ami de ne plus lui adresser d'exemplaires de cette revue (LAB 24). [details]


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