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Baudelaire rassure sa mère qu'il est d'accord avec le conseil de Mme Orfila lui suggérant de se distraire. Après des hésitations, Baudelaire a décidé d'envoyer les Fleurs du mal ed. de 1857 à Mme Aupick. Il dit avoir retranché un tiers du texte de son livre avant de l'avoir fait imprimer. Pourtant il réaffirme sa conviction que les arts poursuivent un but étranger à la morale, la beauté littéraire lui suffit. Il croit pouvoir jouir d'une immortalité littéraire égale à celle de Hugo, de Gautier et voire de Byron. Baudelaire déconseille à sa mère de faire lire son oeuvre à Mme Emon; il accepte, par contre, qu'il soit lu par M. Cardinne, le curé. Baudelaire pense que la situation électorale de Paris empêchera que l'on ne poursuive les Fleurs du mal ed. de 1857, contrairement aux bruits répandus. Il doit terminer les Curiosités esthétiques, les Poèmes nocturnes, qu'il croit pouvoir faire paraître dans la Revue des deux mondes. Egalement à achever: les Confessions du mangeur d'opium, en préparation pour le Moniteur. Baudelaire n'a vu Ancelle que deux fois depuis le départ de Mme Aupick pour Honfleur. Il renvoie à sa mère la lettre d'un M. Durand (CPl I 410). Les Chroniqueurs de Paris font écho à l'article sur Baudelaire paru dans la Revue anecdotique du 16 avril (T ).
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CPl I:
Baudelaire, Charles. Correspondance: Tome I (Janvier 1832-février 1860). Texte établi, présenté et annoté par Claude Pichois avec la collaboration de Jean Ziegler. Gallimard. Paris. 1973. 313 pages. (list all entries citing CPl I).
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T:
Texte vu
(list all entries citing T).
[id: 3949; Date first digitized: 1999-08-16 Last Updated: 2020-10-13 11:44:09; xml source: 8512_1857-07-09.xml]