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L'après-midi, de 2h à 4h30, assis dans un café en face de la grande poste, Baudelaire écrit à sa mère pour la première fois depuis sept mois. Elle lui a écrit quatre fois. Il lui envoie Drames et romans honnêtes, L'Ecole païenne et Les Deux Crépuscules. Jeanne lui cause des ennuis, raison pour laquelle il demande à sa mère de lui adresser ses lettres chez Mme Olivier. Un médecin (sans doute le Dr Pigeaire, de Neuilly), lui a proposé des traitements à prix réduit. Pour pouvoir faire ses traductions d'Edgar Allan Poe, Baudelaire se réfugie parfois à la Bibliothèque Impériale, parfois dans un café ou chez un marchand de vin. Ses dettes dans le quartier se montent actuellement à 400 francs. Il voudrait acheter des livres et "un peu de toilette", et, pour ce faire, demande à Mme Aupickupick la somme de 1.000 francs. Cette somme devrait lui permettre d'arriver chez le médecin avec l'argent pour payer le premier mois du traitement, soit 150 francs (CPl I 190).
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CPl I:
Baudelaire, Charles. Correspondance: Tome I (Janvier 1832-février 1860). Texte établi, présenté et annoté par Claude Pichois avec la collaboration de Jean Ziegler. Gallimard. Paris. 1973. 313 pages. (list all entries citing CPl I).
[id: 3146; Date first digitized: 1999-08-16 Last Updated: 2020-10-13 11:44:02; xml source: 7686_1852-03-27.xml]