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30 VIII 51 --
Après un silence de plus de six semaines, Baudelaire écrit à sa mère pour lui demander 200 francs. Il a dépensé tout son argent du mois, à cause des frais d'installation rue des Marais-du-Temple. Le retard apporté dans la publication de son étude sur la caricature le laisse sans argent. Ses difficultés avec Jeanne l'amènent à prier sa mère de lui envoyer cet argent, non pas chez lui, mais plutôt par Mme Lenglet ou M. Olivier, qui sont les seules personnes qu'il voit avec plaisir, pour l'heure. Baudelaire envoie à sa mère une de ses brochures [sans doute Pierre Dupont] et propose de lui faire parvenir le Mercadet le faiseur de Balzac, en cours de publication au Pays. Baudelaire exprime des doutes sur sa carrière littéraire. Il se juge trop raisonneur et trop lecteur pour pouvoir écrire sans arrières pensées, de façon directe. Il prévoit un destin difficile pour son livre de poésie, à cause des conditions faites à ce genre d'écrit en France. Baudelaire a vu J.-J. Levaillant, qui lui demande de transmettre à Mme Aupick son bon souvenir. L'épisode du Dr Nacquart le laisse perplexe; il évoque la prédiction du médecin qu'il mourra prématurément. Il affirme que Nacquart l'a également menacé de sévices (CPl I 175).
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CPl I:
Baudelaire, Charles. Correspondance: Tome I (Janvier 1832-février 1860). Texte établi, présenté et annoté par Claude Pichois avec la collaboration de Jean Ziegler. Gallimard. Paris. 1973. 313 pages. (list all entries citing CPl I).
[id: 3085; Date first digitized: 1999-08-16 Last Updated: 2020-10-13 11:44:01; xml source: 7621_1851-08-30.xml]